Présentation générale
En abordant les Alpes depuis l’Ouest
- à 615 km de Paris ;
- à 50 km au sud de Chambéry ;
- à 40 km au nord-est de Grenoble.
Source des figures 1 à 3 : www.geol-alp.com
La chaîne de Belledonne tire son nom des Pics de Belledonne, qui comportent le plus haut sommet (2978 m) des environs immédiats de Grenoble.
Selon les études étymologiques les plus récentes (P.L. Rousset) son nom n’aurait rien à voir avec des « belles dames » mais dériverait de la racine pré-indo-européenne BAL (= hauteur, rocher).
La chaîne de Belledonne appartient à l’arc des massifs cristallins externes des Alpes.
Elle correspond à la partie comprise entre l’entaille de la vallées de l’Arc (basse Maurienne) au nord et celle de la vallée de la Romanche au sud, qui n’est tranchée par aucune autre vallée transversale. Mais elle se prolonge, du point de vue structural, vers le nord par les chaînons du Grand Arc et de la Lauzière, puis ceux du Beaufortain occidental et enfin des Aiguilles Rouges et, d’autre part, vers le sud par celui du Taillefer.
A l’Ouest de la chaîne de Belledonne, se trouve le massif de la Chartreuse, moins élevé, qui appartient à l’ensemble des massifs subalpins. Ces derniers (au même titre que les massifs des Bauges ou le Vercors) sont les premiers que l’on rencontre en abordant les Alpes depuis l’Ouest. Par leurs caractères géologiques ils se rattachent au Jura.
D’autre part, le massif de la Chartreuse est séparé du massif cristallin externe de Belledonne par le sillon « subalpin » qu’emprunte la vallée de l’Isère : il correspond à une zone d’érosion plus facile, en liaison avec un changement de nature des roches. Cette portion du sillon située à cette latitude est dénommée le Grésivaudan.
Enfin, la chaîne de Belledonne et le massif subalpin de la Chartreuse forment deux groupes de massifs qui constituent les chaînons dits externes de l’arc des Alpes. Ils s’opposent au domaine « interne » (ou zones internes) situé plus à l’Est (proche de la frontière franco-italienne), par le fait qu’ils n’ont pas été atteints par les vastes déplacements de masses rocheuses appelés « charriages » ayant marqué l’histoire des Alpes franco-italiennes.
Cette coupe schématique et simplifiée montre les traits majeurs de la structure de la Chartreuse (d’une part ce qui en est visible à la surface du sol et, d’autre part, la partie, beaucoup plus importante, cachée en profondeur).
Elle montre aussi ses rapports avec le massif cristallin de Belledonne, par l’intermédiaire de la portion de sillon subalpin que constitue le Grésivaudan.
Les schémas inférieurs montrent (en deux parties, normalement superposées, celle de gauche pour la Chartreuse et celle de droite pour Belledonne) la disposition originelle des couches de roches sédimentaires. Elles ont été empilées par la sédimentation sur un « socle » , dont la surface avait été aplanie à l’époque de la destruction finale de la chaîne hercynienne.
Le dessin de l’interface socle-couverture est celui fourni par les sondages sismiques de la campagne ECORS. Dans le socle les demi-flèches encadrant la ligne de tirets et de points d’interrogation indiquent l’hypothétique surface de chevauchement du massif de Belledonne (pour plus de détail voir la page spéciale consacrée à cette hypothèse).
Source des figures 4 et 7 : www.geol-alp.com
Ressource supplémentaire à visualiser avec Google Earth
- télécharger le fichier : la_chaine_de_belledonne.kmz
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