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<h1>La domestication d'une plante cultivée et les transposons</h1>
<p class="notice"><strong>Source :</strong> tweets publiés sur le compte twitter <a href="https://twitter.com/plantoscope" title="Lien externe">@plantoscope</a>, le 14.07.2017<br />
Par « Le Plantoscope » - Modifié, illustré et commenté par l’auteur de cette page.</p>
<h2 id="une-irm-végétale-mystère">Une IRM végétale mystère</h2>
<blockquote>
<p>De quelle plante s’agit-il ?</p>
</blockquote>
<figure>
<a href="https://farm5.staticflickr.com/4295/36046113346_466039b086_o.gif"><img src="https://farm5.staticflickr.com/4295/36046113346_466039b086_o.gif" alt="figure" /></a>
<figcaption>IRM végétale mystère - <i>Crédit animation :</i> par Andy Ellison, publié en juillet 2010 sur son blog → <a href="http://insideinsides.blogspot.fr" title="Lien externe, s'ouvre dans une nouvelle fenêtre" target="_blank">InsideInsides</a></figcaption>
</figure>
<p><em>Expérience</em> - Le jour, <strong>Andy Ellison</strong> travaille comme technicien en imagerie dans un <a href="http://www.bumc.bu.edu/mri/" title="Lien externe">laboratoire</a> de l’école médicale de l’Université de Boston. Mais lorsque l’appareil d’imagerie qu’il manipule au quotidien n’est pas occupé par un patient, Andy Ellison l’utilise de manière plus originale en y introduisant des fruits et des légumes.</p>
<p><em>Une démarche artistique</em> - Cette idée pas si saugrenue que cela lui est venue lors d’une panne de l’appareil. Le technicien a alors recalibré son appareil en faisant des tests sur une orange plutôt que sur le cerveau d’un patient. Séduit par l’esthétique des images ainsi obtenues, Andy Ellison a alors renouvelé l’expérience avec d’autres fruits. Et le succès sur son <a href="http://insideinsides.blogspot.fr" title="Lien externe">blog</a> a été immédiat.</p>
<p>Les images tridimentionnelles ainsi obtenues, il ne restait alors plus qu’à les transformer en « GIF animé » pour obtenir les spectaculaires séquences ci-dessus.</p>
<p class="notice"><strong>En savoir plus :</strong> <a href="https://www.youtube.com/watch?v=9PHUweuoZfI" title="Lien externe">Comment fonctionne une IRM ?</a><br /><small>Vidéo de la chaîne Youtube de l’<a href="http://www.unisciel.fr" title="Lien externe, s'ouvre dans une nouvelle fenêtre" target="_blank">Université des Sciences en Ligne</a> (Unisciel)</small></p>
<h2 id="zea-mays">Zea mays</h2>
<blockquote>
<p>Le maïs de la famille des Poacées est la plante la plus cultivée au monde, devant le blé et le riz.</p>
</blockquote>
<figure>
<a href="https://farm5.staticflickr.com/4294/35277243743_38182f96d8_o.jpg"><img src="https://farm5.staticflickr.com/4294/35277243743_38182f96d8_o.jpg" alt="figure" /></a>
<figcaption>Figure 1 : Zea mays - <i>Crédit illustration :</i> par Franz Eugen Köhler, publiée en 1887 dans l'atlas <a href="http://www.illustratedgarden.org/mobot/rarebooks/title.asp?relation=QK99A1K6318831914B1" title="Lien externe, s'ouvre dans une nouvelle fenêtre" target="_blank">Köhler's Medizinal-Pflanzen</a>, volume3 - Utilisée par Wikipédia.</figcaption>
</figure>
<h2 id="lexemple-de-la-domestication-des-plantes">L’exemple de la domestication des plantes</h2>
<blockquote>
<p><strong>La téosinte</strong>, l’ancêtre du maïs, est cultivée depuis près de 9000 ans.</p>
</blockquote>
<figure>
<a href="https://farm5.staticflickr.com/4297/36046112386_03303a758f_o.jpg"><img src="https://farm5.staticflickr.com/4297/36046112386_03303a758f_o.jpg" alt="figure" /></a>
<figcaption>Figure 2 : la téosinte dans le jardin ethnobotanique de Oaxaca, un état du Mexique - <i>Crédit photo :</i> © Bernardo Bolaños</figcaption>
</figure>
<p class="notice"><strong>A lire</strong> : <a href="http://www.2012un-nouveau-paradigme.com/2016/03/des-ogm-qui-se-muent-en-especes-invasives-en-espagne.html" title="Lien externe">Des OGM qui se muent en espèces invasives en Espagne ?</a><br /><small>Un article, publié le 6 mars 2016 sur le site « <em>Le Nouveau Paradigme</em> » qui montre bien la parenté étroite entre la téosinte et le maïs, susceptibles de se croiser et de produire des descendants communs.</small></p>
<h2 id="lorigine">L’origine</h2>
<blockquote>
<p>Originaire d’Amérique centrale, le maïs est cultivé par les Aztèques depuis des millénaires et n’arrive en Europe qu’avec Christophe Colomb.</p>
</blockquote>
<figure>
<a href="https://farm5.staticflickr.com/4322/35952989241_0b00ce76ae_o.jpg"><img src="https://farm5.staticflickr.com/4322/35952989241_0b00ce76ae_o.jpg" alt="figure" /></a>
<figcaption>Figure 3 : des paysans aztèques emmagasinant la récolte de maïs - <i>Crédit illustration :</i> utilisée par Peter Isotalo.</figcaption>
</figure>
<h2 id="le-dieu-du-maïs">Le dieu du maïs</h2>
<blockquote>
<p>Les Aztèques ont même un dieu du maïs, Centeotl.</p>
</blockquote>
<figure>
<a href="https://farm5.staticflickr.com/4303/35245918034_b108f5bdc0_o.jpg"><img src="https://farm5.staticflickr.com/4303/35245918034_b108f5bdc0_o.jpg" alt="figure" /></a>
<figcaption>Figure 4 : le dieu aztèque Centeotl - <i>Crédit illustration :</i> représentation du 16e siècle, par auteur inconnu.</figcaption>
</figure>
<p><em>Dans les mythologies mésoaméricaines</em>, <strong>Centeotl</strong> (parfois appelé Centeocihuatl ou Cinteotl) était un dieu du maïs (mais originellement une déesse). Son nom signifie littéralement « dieu du maïs » : en nahuatl, langue des Aztèques, « centli » signifie maïs et « teotl » dieu.</p>
<p>Il était le fils de Tlazolteotl et le mari de Xochiquetzal. Centeotl était aussi la version masculine de Chicomecoatl. Ce dieu passait pour être une divinité duelle, homme et femme à la fois.</p>
<p>D’après la cosmogonie nahua, c’est-à-dire de la mythologie mexica, il naquit de l’union de Piltzintecuhtli et de Tlazolteotl. Après sa naissance, Centeotl se réfugia sous la terre.</p>
<h2 id="le-grain-de-maïs">Le grain de maïs</h2>
<blockquote>
<p>Le maïs tel qu’il est actuellement a été sélectionné pour ses nombreux grains, très riches en amidon.</p>
</blockquote>
<figure>
<a href="https://farm5.staticflickr.com/4318/35245918024_3dafe55613_o.jpg"><img src="https://farm5.staticflickr.com/4318/35245918024_3dafe55613_o.jpg" alt="figure" /></a>
<figcaption>Figure 5 : coupe schématique d'un grain de maïs - <i>Crédit photo :</i> source inconnue, utilisée par Abrahami sur Wikipédia.</figcaption>
</figure>
<h2 id="une-précision-de-vocabulaire">Une précision de vocabulaire</h2>
<blockquote>
<p>Le terme technique pour désigner un grain sec comme le maïs, soudé via son enveloppe (ou tégument) est un <strong>caryopse</strong>.</p>
</blockquote>
<figure>
<a href="https://farm5.staticflickr.com/4322/35952988841_78885741e3_o.jpg"><img src="https://farm5.staticflickr.com/4322/35952988841_78885741e3_o.jpg" alt="figure" /></a>
<figcaption>Figure 6 : coupe transversale d'un épi de maïs avec ses caryopses - <i>Crédit photo :</i> cliché personnel, utilisé par Spedona sur Wikipédia.</figcaption>
</figure>
<h2 id="lamidon-contenu-dans-un-grain">L’amidon contenu dans un grain</h2>
<blockquote>
<p>On estime que le <strong>gène SU1</strong>, codant pour la protéine responsable de la transformation du glucose (C<sub>6</sub>H<sub>12</sub>O<sub>6</sub>) en amidon (C<sub>6</sub>H<sub>10</sub>O<sub>5</sub>)<sub>n</sub> date d’il y a 5300 ans.</p>
</blockquote>
<figure>
<a href="https://farm5.staticflickr.com/4312/36046111936_da8ab27e75_o.jpg"><img src="https://farm5.staticflickr.com/4312/36046111936_da8ab27e75_o.jpg" alt="figure" /></a>
<figcaption>Figure 7 : formule de l'amidon, un polymère de molécules de glucose. Une association de chaînes d'amylose et d'amylopectine avec présence de liaisons α(1→4) et de liaisons α(1→6) - <i>Crédit schéma :</i> © Laranounette</figcaption>
</figure>
<p class="notice"><strong>En complément :</strong> voir les aires de jeux moléculaires associant des modèles en 3D de l’amidon et l’utilisation du réactif iodo-ioduré (ou lugol = eau iodée)<br />
1 - <a href="http://www.lyc-bascan-rambouillet.ac-versailles.fr/tumblr/amidon_iode/" title="Lien externe">le complexe iode et amidon</a> ;<br />
2 - <a href="http://www.lyc-bascan-rambouillet.ac-versailles.fr/tumblr/amidon_iode/playground.html?tit=Réaction%20au%20Lugol&path=107&spt=lugol&lang=fr" title="Lien externe">la réaction au lugol</a><br /><br />
<small><strong>Avertissement :</strong> sur certaines des pages proposées en lien, selon le matériel informatique dont vous disposez et la connexion internet mise à disposition, attendre un instant avant le chargement du modèle et/ou le lancement de certains scripts.</small></p>
<h2 id="les-mutations-génétiques">Les mutations génétiques</h2>
<blockquote>
<p>C’est un exemple de la façon avec laquelle la sélection peut affecter les caractéristiques d’une espèce.</p>
</blockquote>
<figure>
<a href="https://farm5.staticflickr.com/4318/35952988721_d2000db057_o.jpg"><img src="https://farm5.staticflickr.com/4318/35952988721_d2000db057_o.jpg" alt="figure" /></a>
<figcaption>Figure 8 : la sélection des caractéristiques d'une espèce : téosinte <i>versus</i> maïs moderne - <i>Crédit photo :</i> inconnu</figcaption>
</figure>
<hr />
<figure class="pull-right">
<a href="https://farm5.staticflickr.com/4293/36046111766_a9319ced43_o.gif"><img src="https://farm5.staticflickr.com/4293/36046111766_a9319ced43_o.gif" alt="figure" /></a>
<figcaption>Figure 9 : parlons sexualité du maïs - <i>Crédit photo :</i> gif animé</figcaption>
</figure>
<h2 id="rien-de-nouveau">Rien de nouveau</h2>
<blockquote>
<p>Tout cela, vous le saviez à peu près tous depuis que vous avez eu un cours de SVT. <br /><br /><strong>Alors parlons sexualité du maïs</strong>.</p>
</blockquote>
<p><br /></p>
<hr />
<h2 id="des-fleurs-unisexuées">Des fleurs unisexuées</h2>
<blockquote>
<p>Peut-être l’ignoriez vous, mais les fleurs sont unisexuées, séparées sur le pied de maïs et arrivent à maturité à des moments différents.</p>
</blockquote>
<figure>
<a href="https://farm5.staticflickr.com/4321/35696254130_8be8138952_o.jpg"><img src="https://farm5.staticflickr.com/4321/35696254130_8be8138952_o.jpg" alt="figure" /></a>
<figcaption>Figure 10 : croissance et développement du maïs - <i>Crédit photo :</i> ARVALIS - Institut du végétal</figcaption>
</figure>
<blockquote>
<p><strong>La plante est « monoïque ».</strong> Ceci permet de limiter l’autofécondation et d’assurer un meilleur brassage génétique.</p>
</blockquote>
<h2 id="le-panicule-">Le panicule (♂)</h2>
<blockquote>
<p>Les fleurs mâles (♂) sont regroupées tout en haut du pied, dans une inflorescence que l’on appelle le « panicule » et vont libérer le pollen.</p>
</blockquote>
<figure>
<a href="https://farm5.staticflickr.com/4305/36046111216_1a128869a0_o.jpg"><img src="https://farm5.staticflickr.com/4305/36046111216_1a128869a0_o.jpg" alt="figure" /></a>
<figcaption>Figure 11 : 60 à 95 jours après le semis, le panicule (inflorescence ♂) apparaît au sommet du plant de maïs - <i>Crédit photo :</i> utilisée par Spedona sur Wikipédia.</figcaption>
</figure>
<h2 id="les-soies-">Les soies (♀)</h2>
<blockquote>
<p>Les fleurs femelles (♀), sont des « soies », chargées de capturer les grains de pollen disséminés par le vent.</p>
</blockquote>
<figure>
<a href="https://farm5.staticflickr.com/4295/36085854975_84e0a4360b_o.jpg"><img src="https://farm5.staticflickr.com/4295/36085854975_84e0a4360b_o.jpg" alt="figure" /></a>
<figcaption>Figure 12 : les soies (inflorescences ♀) apparaissent et sont prêtes pour la fécondation 5 à 8 jours après l'apparition des fleurs mâles (panicules) - <i>Crédit photo :</i> © Forest & Kim Starr.</figcaption>
</figure>
<hr />
<figure class="pull-right">
<a href="https://farm5.staticflickr.com/4325/35952988031_1d53ee712c_o.gif"><img src="https://farm5.staticflickr.com/4325/35952988031_1d53ee712c_o.gif" alt="figure" /></a>
<figcaption>Figure 13 : couic ! - <i>Crédit photo :</i> gif animé</figcaption>
</figure>
<h2 id="couic">Couic</h2>
<blockquote>
<p>Pour être sûr d’éviter à 100% l’autofécondation, on peut castrer le plant de maïs en lui coupant le panicule.</p>
</blockquote>
<p><br /><br /></p>
<figure class="pull-right">
<a href="https://farm5.staticflickr.com/4294/35952987581_cfbb6c83ec_o.gif"><img src="https://farm5.staticflickr.com/4294/35952987581_cfbb6c83ec_o.gif" alt="figure" /></a>
<figcaption>Figure 14 : mais bon... - <i>Crédit photo :</i> gif animé</figcaption>
</figure>
<h2 id="mais-bon">Mais bon</h2>
<blockquote>
<p>En fait vous parler du maïs, c’était surtout une occasion de vous parler de biologie moléculaire.</p>
</blockquote>
<p><br /><br /></p>
<hr />
<h2 id="une-scientifique-à-lhonneur">Une scientifique à l’honneur</h2>
<blockquote>
<p><strong>Barbara McClintock</strong> : une biologiste qui a passé toute sa vie à étudier la génétique du maïs.</p>
</blockquote>
<figure>
<a href="https://farm5.staticflickr.com/4291/36046110646_5db8b5de66_o.jpg"><img src="https://farm5.staticflickr.com/4291/36046110646_5db8b5de66_o.jpg" alt="figure" /></a>
<figcaption>Figure 15 : Barbara McClintock dans son laboratoire en 1947 - <i>Crédit photo :</i> © <a href="https://www.si.edu" title="Lien externe, s'ouvre dans une nouvelle fenêtre" target="_blank">Smithsonian Institution </a>/Science Service ; restored by Adam Cuerden - <i>Source</i> → <a href="http://flickr.com/photos/25053835@N03/6891478963" title="Lien externe, s'ouvre dans une nouvelle fenêtre" target="_blank">sur Flickr</a> - Barbara McClintock (1902-1992)</figcaption>
</figure>
<h2 id="le-brassage-intrachromosomique">Le brassage intrachromosomique</h2>
<blockquote>
<p>Pionnière dans ce domaine, elle est la première à décrire la recombinaison des chromosomes lors de la méiose en 1930.</p>
</blockquote>
<figure>
<a href="https://farm5.staticflickr.com/4307/35931405932_6e367e8396_o.gif"><img src="https://farm5.staticflickr.com/4307/35931405932_6e367e8396_o.gif" alt="figure" /></a>
<figcaption>Figure 16 : le brassage intrachromosomique au cours de la méiose - <i>Crédit photo :</i> gif animé</figcaption>
</figure>
<h2 id="les-variations-de-couleurs-des-grains-de-maïs">Les variations de couleurs des grains de maïs</h2>
<blockquote>
<p>C’est aussi la seule à comprendre pourquoi les grains de maïs subissent des variations de couleurs.</p>
</blockquote>
<figure>
<a href="https://farm5.staticflickr.com/4296/35917160202_f0a87ee112_o.jpg"><img src="https://farm5.staticflickr.com/4296/35917160202_f0a87ee112_o.jpg" alt="figure" /></a>
<figcaption>Figure 17 : des grains de maïs aux couleurs variées - <i>Crédit photo :</i> source inconnue, utilisée par Asbestos sur Wikipédia.</figcaption>
</figure>
<blockquote>
<p>Dans les années 40, elle conceptualise la notion d’éléments génétiques mobiles, capables de « sauter » et de perturber l’expression des gènes.<br /><br />Tout cela bien avant que Francis Crick ne formule le « dogme » de la biologie moléculaire en 1958 : « ADN > ARN > protéine ».</p>
</blockquote>
<p class="notice"><strong>Historique</strong> - En 1951, la biologiste Barbara Mac Clintock, travaillant sur le maïs, observe des résultats qu’elle ne peut expliquer avec la génétique mendélienne classique ; elle démontre qu’ils sont dus à des déplacements spontanés de fragments d’ADN dans le génome.<br /><br />
Ces résultats - à l’encontre du dogme de la stabilité du génome - laissèrent sceptiques la plupart de ses collègues.<br /><br />
A partir de 1970, des éléments mobiles furent trouvés chez les eubactéries puis chez toutes les espèces où ont les a recherchés (eucaryotes, eubactéries, virus).</p>
<h2 id="le-prix-nobel">Le prix Nobel</h2>
<blockquote>
<p>Au final, on ne comprend l’importance de ses travaux que dans les années 60, et elle reçoit un prix Nobel (amplement mérité) en 1983.</p>
</blockquote>
<figure>
<a href="https://farm5.staticflickr.com/4291/35917159782_fd3e069677_o.jpg"><img src="https://farm5.staticflickr.com/4291/35917159782_fd3e069677_o.jpg" alt="figure" /></a>
<figcaption>Figure 18 : Barbara McClintock reçut en 1983 le prix Nobel pour la découverte des transposons chez le maïs - <i>Crédit photo :</i> © <a href="http://www.gettyimages.fr/événement/groundbreaking-female-scientists-559698953?#circa-1975-american-geneticist-dr-barbara-mcclintock-holds-an-ear-of-picture-id3227957" title="Lien externe, s'ouvre dans une nouvelle fenêtre" target="_blank">Getty Images</a>, par Bernard Gotfryd.</figcaption>
</figure>
<h2 id="les-transposons">Les transposons</h2>
<p class="notice"><strong>Définition</strong> - On nomme transposons ou « éléments génétiques mobiles » ou « gènes sauteurs » des segments d’ADN capables de sauter d’un endroit à un autre du génome en s’insérant n’importe où, y compris dans des gènes dont ils modifient le fonctionnement.</p>
<blockquote>
<p>On sait désormais que les éléments génétiques mobiles (ou transposons) se déplacent effectivement de façon autonome, de plusieurs façons, dans un génome.</p>
</blockquote>
<figure>
<a href="https://farm5.staticflickr.com/4297/36046109696_d6cf46fa45_o.jpg"><img src="https://farm5.staticflickr.com/4297/36046109696_d6cf46fa45_o.jpg" alt="figure" /></a>
<figcaption>Figure 19 : schémas des deux mécanismes de transposition, <b>couper/coller</b> (1 - <i>cut and paste</i>) et <b>copier/coller</b> (2 - <i>copy and paste</i>) - <i>Source photo :</i> <a href="https://www.broadinstitute.org" title="Lien externe, s'ouvre dans une nouvelle fenêtre" target="_blank">www.broadinstitute.org</a></figcaption>
</figure>
<p><strong>La transposition, un mécanisme d’acquisition d’un nombre variable de copies</strong> (CNV)<br />
La transposition est un mécanisme qui permet à une séquence d’ADN, nommée transposon, de se déplacer et de se multiplier de manière autonome dans un génome.</p>
<p>→ Elle s’effectue de deux façons :</p>
<ul>
<li>en excisant un fragment d’ADN puis en le recollant en un autre endroit du génome (couper/coller, cut and paste). Les éléments de cette classe représentent environ 2% à 3% du génome humain.</li>
<li>en copiant un fragment d’ADN en ARN, lui-même rétrotranscrit en ADN, avant sa réinsertion en un autre endroit du génome (copier/coller, copy and paste). Les éléments de cette classe représentent plus de 40 % du génome humain.</li>
</ul>
<p>→ De façon générale, les transposons représentent 17 % du génome chez <em>Arabidopsis thaliana</em>, 18 % chez <em>Drosophilia melanogaster</em>, 45 à 50 % chez l’humain, 50 % chez <em>Zea mays</em>.</p>
<p class="notice"><strong>En savoir plus :</strong> <a href="http://www.edu.upmc.fr/sdv/masselot_05001/biodiversite/transposons.html" title="Lien externe">les transposons et l’évolution des génomes</a></p>
<h2 id="la-transposase-et-la-transposition-déléments-mobiles">La transposase et la transposition d’éléments mobiles</h2>
<blockquote>
<p>De façon simple : une protéine, <strong>la transposase</strong> est capable de reconnaître les séquences d’ADN transposables.</p>
</blockquote>
<figure>
<a href="https://farm5.staticflickr.com/4314/36085854305_ca336206ff_o.gif"><img src="https://farm5.staticflickr.com/4314/36085854305_ca336206ff_o.gif" alt="figure" /></a>
<figcaption>Figure 20 : la transposase - <i>Crédit animation :</i> © Oxford Academic (Oxford University Press)</figcaption>
</figure>
<blockquote>
<p>D’en rapprocher les extrémités…</p>
</blockquote>
<figure>
<a href="https://farm5.staticflickr.com/4324/36046109566_5b72a48320_o.gif"><img src="https://farm5.staticflickr.com/4324/36046109566_5b72a48320_o.gif" alt="figure" /></a>
<figcaption>Figure 21 : le rapprochement des extrémités d'ADN transposables<br /><i>Crédit animation :</i> © Oxford Academic (Oxford University Press)</figcaption>
</figure>
<blockquote>
<p>De couper la séquence transposable, laissant derrière des cassures double brin qui vont être réparées par la cellule…</p>
</blockquote>
<figure>
<a href="https://farm5.staticflickr.com/4327/36046109346_b455027470_o.gif"><img src="https://farm5.staticflickr.com/4327/36046109346_b455027470_o.gif" alt="figure" /></a>
<figcaption>Figure 22 : la séquence D'ADN transposable est coupée - <i>Crédit animation :</i> © Oxford Academic (Oxford University Press)</figcaption>
</figure>
<blockquote>
<p>Puis finalement d’intégrer cette séquence à un autre endroit. Si cet autre endroit est un gène, cela peut perturber son expression.</p>
</blockquote>
<figure>
<a href="https://farm5.staticflickr.com/4303/36046109896_13f0573d68_o.gif"><img src="https://farm5.staticflickr.com/4303/36046109896_13f0573d68_o.gif" alt="figure" /></a>
<figcaption>Figure 23 : intégration de la séquence D'ADN transposable à un autre endroit - <i>Crédit animation :</i> © Oxford Academic (Oxford University Press)</figcaption>
</figure>
<p class="notice"><strong>Source des animations moléculaires du mécanisme de transposition :</strong> gifs animés extraits de : « <i>DNA cut-and-paste transposition</i> » - <a href="https://www.youtube.com/watch?v=XYZHMGUGq6o" title="Lien externe, s'ouvre dans une nouvelle fenêtre" target="_blank">Voir la vidéo complète sur la chaîne YouTube</a> Oxford Academic (Oxford University Press) - Version anglaise.</p>
<h2 id="la-conséquence-de-la-transposition-du-gène-responsable-de-la-couleur-des-grains">La conséquence de la transposition du gène responsable de la couleur des grains</h2>
<blockquote>
<p>Suite à une transposition, dans le cas d’un gène impliqué dans la coloration des grains de maïs, on peut se retrouver avec des zones qui ne produisent plus de pigment.</p>
</blockquote>
<figure>
<a href="https://farm5.staticflickr.com/4326/36046109156_7fdcd25cc0_o.jpg"><img src="https://farm5.staticflickr.com/4326/36046109156_7fdcd25cc0_o.jpg" alt="figure" /></a>
<figcaption>Figure 24 : la pigmentation de certains grains de maïs (dits « <i>Hopi Blue</i> ») peut être modifiée par l'action de transposons - <i>Crédit photo :</i> utilisée par Abrahami sur Wikipédia.</figcaption>
</figure>
<h2 id="rétrospectivement">Rétrospectivement</h2>
<blockquote>
<p>Ca a l’air trivial en 2017, mais Barbara McClintock avait déjà compris tout cela il y a 80 ans avec presque juste du maïs et un microscope.</p>
</blockquote>
<figure>
<a href="https://farm5.staticflickr.com/4312/36046109246_070d263c7d_o.jpg"><img src="https://farm5.staticflickr.com/4312/36046109246_070d263c7d_o.jpg" alt="figure" /></a>
<figcaption>Figure 25 : le microscope de Barbara McClintock et des épis de maïs à l'exposition du National Museum of Natural History - <i>Crédit photo :</i> © <a href="https://www.si.edu" title="Lien externe, s'ouvre dans une nouvelle fenêtre" target="_blank">Smithsonian Institution</a> - <a href="https://naturalhistory.si.edu" title="Lien externe, s'ouvre dans une nouvelle fenêtre" target="_blank">National Museum of American History</a> → <a href="https://profiles.nlm.nih.gov/LL/B/B/Q/T/" title="Lien externe, s'ouvre dans une nouvelle fenêtre" target="_blank">Sources complètes de la photo</a></figcaption>
</figure>
<hr />
<figure class="pull-right">
<a href="https://farm5.staticflickr.com/4327/35917159582_e1fa43a8ef_o.gif"><img src="https://farm5.staticflickr.com/4327/35917159582_e1fa43a8ef_o.gif" alt="figure" /></a>
<figcaption>Figure 26 : merci et chapeau l'artiste ! - <i>Crédit photo :</i> gif animé</figcaption>
</figure>
<h2 id="remerciements">Remerciements</h2>
<blockquote>
<p>Alors on dit merci le maïs et chapeau l’artiste !</p>
</blockquote>
<p><br /><br /></p>
<p><br /><br /></p>
<hr />
<h2 id="ressources-complémentaires">Ressources complémentaires</h2>
<p><strong>Sitographie</strong></p>
<ul>
<li><a href="https://sites.google.com/site/laplantedomestiquee/" title="Lien externe">La plante domestiquée</a>, par Marine Morandeau - L’exemple de la téosinte et du maïs.</li>
</ul>
<p><strong>Bibliographie</strong></p>
<ul>
<li>Un ouvrage intitulé « <em>Les Iroquoiens du Saint-Laurent, peuple du maïs</em> », dresse un portrait détaillé de la relation particulière entretenue depuis le fond des âges avec cette plante qui a failli disparaître de notre alimentation avec l’arrivée des français sur le continent américain.</li>
</ul>
<p><a href="http://moniliformopse.github.io/articles/mais/">Zea mays</a> was originally published by Moniliformopse at <a href="http://moniliformopse.github.io">Moniliformopse</a> on July 21, 2017.</p>
http://moniliformopse.github.io/articles/pma
2017-06-27 20:35:45 +0100T00:00:00-00:00
2017-06-27T00:00:00+02:00
Moniliformopse
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<h2>Jusqu’où la procréation assistée est-elle possible, souhaitable ?</h2>
<blockquote>
<p>« Ce qui était invisible est devenu visible, ce qui était intouchable va devenir manipulable. »<br /><small>- René Frydman, médecin gynécologue obstétricien. Spécialiste de la grossesse et de la procréation médicalement assistée. « Père » d’Amandine, premier bébé-éprouvette en France.</small></p>
</blockquote>
<p><strong>Sommaire</strong></p>
<ul id="markdown-toc">
<li><a href="#possible-oui-puisquelle-sest-bien-insérée-dans-notre-vie-quotidienne" id="markdown-toc-possible-oui-puisquelle-sest-bien-insérée-dans-notre-vie-quotidienne">Possible oui, puisqu’elle s’est bien insérée dans notre vie quotidienne</a></li>
<li><a href="#les-spécialistes-de-la-procréation-ny-croyaient-pas" id="markdown-toc-les-spécialistes-de-la-procréation-ny-croyaient-pas">Les spécialistes de la procréation n’y croyaient pas</a></li>
<li><a href="#pourquoi-sest-on-lancé-dans-la-fécondation-in-vitro-" id="markdown-toc-pourquoi-sest-on-lancé-dans-la-fécondation-in-vitro-">Pourquoi s’est-on lancé dans la fécondation in vitro ?</a></li>
<li><a href="#le-début-de-lhistoire-de-la-fiv" id="markdown-toc-le-début-de-lhistoire-de-la-fiv">Le début de l’histoire de la FIV</a></li>
<li><a href="#les-quatre-étapes-fondamentales-de-la-fiv" id="markdown-toc-les-quatre-étapes-fondamentales-de-la-fiv">Les quatre étapes fondamentales de la FIV</a></li>
<li><a href="#doù-les-débats" id="markdown-toc-doù-les-débats">D’où les débats</a></li>
<li><a href="#louise-brown--une-rupture" id="markdown-toc-louise-brown--une-rupture">Louise Brown : une rupture</a></li>
<li><a href="#des-techniques-particulières-ont-permis-de-développer-la-procréation-médicalement-assistée-pma" id="markdown-toc-des-techniques-particulières-ont-permis-de-développer-la-procréation-médicalement-assistée-pma">Des techniques particulières ont permis de développer la procréation médicalement assistée (PMA)</a></li>
<li><a href="#quelques-données-en-2007" id="markdown-toc-quelques-données-en-2007">Quelques données en 2007</a></li>
<li><a href="#encadrement-par-une-loi-car-beaucoup-de-dérives-sont-possibles" id="markdown-toc-encadrement-par-une-loi-car-beaucoup-de-dérives-sont-possibles">Encadrement par une loi, car beaucoup de dérives sont possibles</a></li>
<li><a href="#que-va-t-on-faire-entrer-en-ligne-de-compte-" id="markdown-toc-que-va-t-on-faire-entrer-en-ligne-de-compte-">Que va-t-on faire entrer en ligne de compte ?</a></li>
<li><a href="#conclusion" id="markdown-toc-conclusion">Conclusion</a></li>
</ul>
<h2 id="possible-oui-puisquelle-sest-bien-insérée-dans-notre-vie-quotidienne">Possible oui, puisqu’elle s’est bien insérée dans notre vie quotidienne</h2>
<p>Nous avons tous soit des amis, soit des proches, soit nous-même concernés par ce problème de la reproduction.</p>
<p>Actuellement le premier enfant vient en moyenne à l’âge de 30 ans pour les jeunes femmes. Cela a bien évolué par rapport à ce que l’on pouvait constater jusqu’après les deux grandes guerres mondiales.</p>
<p>Les difficultés de se reproduire ont toujours existé mais, elles ont trouvé là un chemin un peu particulier qui est de contourner le phénomène naturel en permettant à un ovocyte et à un spermatozoïde de se rencontrer à l’extérieur de l’organisme.</p>
<h2 id="les-spécialistes-de-la-procréation-ny-croyaient-pas">Les spécialistes de la procréation n’y croyaient pas</h2>
<p>Pourtant, il faut rendre hommage à l’annonce faite par Robert Edwards qui fut le premier à parler de fécondation in vitro (FIV) et qui l’a faite dans l’espèce humaine.</p>
<p>Dans l’assemblée des 3000 médecins présents lors de cette annonce, peu pensaient que cela était réel.</p>
<p>Effectivement on a toujours eu des doutes sur la façon dont se faisait une personne humaine et quels étaient les mystères qui l’entouraient.</p>
<p>De penser que d’un souffle, pour les uns divin, pour les autres autre, en était l’origine mais, de là à imaginer qu’une main médicale pouvait permettre la naissance d’un enfant, il y avait quelques interrogations.</p>
<h2 id="pourquoi-sest-on-lancé-dans-la-fécondation-in-vitro-">Pourquoi s’est-on lancé dans la fécondation in vitro ?</h2>
<p>Rappelons que naturellement, il faut un spermatozoïde et un ovocyte qui se rencontrent à l’intérieur de l’utérus de la femme, pour qu’un nouvel individu se développe correctement.</p>
<p>Cela est rendu impossible dans le cas de stérilité dont les origines sont variées.</p>
<figure>
<a href="https://farm8.staticflickr.com/7456/14179871062_01ee735ee0_o.gif"><img src="https://farm8.staticflickr.com/7456/14179871062_01ee735ee0_o.gif" alt="figure" /></a>
<figcaption>L'origine des stérilités - <i>Crédit photo :</i> Vincent Thizeau / Schéma personnel</figcaption>
</figure>
<p>Pour la femme, il peut s’agir d’une obstruction des trompes, d’un problème hormonal entraînant une absence d’ovulation ou un faible développement de la muqueuse utérine.</p>
<p>Pour l’homme, on peut avoir une obstruction des canaux déférents, une oligospermie (peu de spermatozoïdes) ou une azoospermie (pas de spermatozoïde du tout).</p>
<p>En résumé : parfois, les trompes sont obturées et ne peuvent permettre la rencontre des gamètes ou parfois il n’y a pas suffisamment d’ovocytes ou parfois il n’y a pas suffisamment de spermatozoïdes.</p>
<p>On a donc proposé la fécondation in vitro (FIV) dans des cas incontournables :</p>
<ul>
<li>de stérilité tubaire ;</li>
<li>de stérilité masculine extrême ;</li>
<li>de l’absence de production d’ovocyte.</li>
</ul>
<p>La technique va permettre d’introduire dans le couple un gamète féminin étranger par don d’ovocytes d’une autre femme et/ou un gamète masculin étranger par don de spermatozoïdes d’un autre homme.</p>
<p>Progressivement toutes les causes d’infertilité se sont faites candidates à la pratique d’une fécondation in vitro :</p>
<ul>
<li>après une longue durée d’attente faisant suite à un désir d’enfant ;</li>
<li>après une correction hormonale ;</li>
<li>après une stimulation ovarienne ;</li>
<li>après l’échec d’une insémination artificielle (IA).</li>
</ul>
<h2 id="le-début-de-lhistoire-de-la-fiv">Le début de l’histoire de la FIV</h2>
<p><strong>Quelques dates clés</strong></p>
<p><strong>1934 :</strong> première étude sur la fécondation in vitro effectuée chez le lapin, par le chercheur américain <strong>Gregory Pincus</strong> (Médecin et biologiste américain, plus connu pour être le co-inventeur de la pilule contraceptive)</p>
<p>Mais Pincus était en avance sur son temps et son expérience fût extrêmement critiquée. En effet, peu de temps avant (en 1932), Aldous Huxley, écrivain américain, venait de publier son roman « <em>Le meilleur des mondes</em> ». Il y racontait l’histoire cauchemardesque de bébés éprouvettes nés sans humanité ni esprit. Le journal <em>Times Magazine</em> dépeigna alors Pincus comme « un docteur Frankenstein » qui transformait la science-fiction en réalité.</p>
<p><strong>1944 :</strong> premiers travaux sur la fécondation in vitro en dehors du corps de la femme.</p>
<p>Travaux de <strong>John Rock</strong> et <strong>Miriam Menkin</strong>, un couple de chercheurs américains qui entendirent parler des travaux de Pincus. Spécialistes en obstétrique et gynécologie, ils souhaitaient appliquer cette technique pour combattre l’infertilité féminine. Après de nombreuses tentatives, Miriam Menkin fut la témoin de la première fécondation ayant eu lieu hors du corps de la femme, dans une boite de Pétri. Toutefois, aucune preuve irréfutable n’a permis d’affirmer qu’il y ait eu fécondation (Aujourd’hui, on considère qu’il s’agissait plutôt de l’obtention d’ovocytes fragmentés.). Le couple ne tenta pas de réimplanter les embryons dans l’utérus humain.</p>
<p><strong>1954 :</strong> première réussite d’une fécondation in vitro chez la lapine, par <strong>Charles Thibault</strong>, chercheur français à l’INRA de Jouy-en-Josas.</p>
<p><strong>1966 :</strong> première fécondation in vitro chez l’espèce humaine, <strong>R.G. (dit Bob) Edwards</strong>.</p>
<p><strong>1975 :</strong> échec de la première grossesse tubaire humaine extra-utérine, suite à une réimplantation d’embryon après une fécondation in vitro (FIV)</p>
<p><strong>1978 :</strong> naissance de <strong>Louise Brown</strong> (premier bébé « éprouvette » au monde)</p>
<p><strong>1982 :</strong> naissance d’<strong>Amandine</strong>, premier bébé « éprouvette » français / <strong>René Frydman</strong> et <strong>Jacques Testard</strong>.</p>
<h2 id="les-quatre-étapes-fondamentales-de-la-fiv">Les quatre étapes fondamentales de la FIV</h2>
<ul>
<li><strong>Etape 1</strong> - Recueillir des spermatozoïdes : assez banal, par masturbation.</li>
<li><strong>Etape2</strong> - Recueillir des ovocytes : plus complexe, car il faut aller les chercher (par coelioscopie en faisant un petit trou dans le nombril et sous échographie)</li>
</ul>
<p><em>N.B :</em> les techniques de recueillement se font dans les CECOS (centre d’étude et de conservation des ovules et du sperme). Le sperme et les ovocytes peuvent être congelés. En cas d’azoospermie ou d’absence d’ovocytes, on fait appelle à un donneur de spermatozoïdes ou une donneuse d’ovocytes (anonymes en France) dont les caractéristiques physiques se rapprochent du père ou de la mère social(e).</p>
<ul>
<li><strong>Etape3</strong> - Une fois les ovocytes recueillis suite à une stimulation médicamenteuse de la phase folliculaire du cycle ovarien, on les place dans une éprouvette en présence de spermatozoïdes préalablement recueillis.</li>
</ul>
<p>La rencontre des deux gamètes au cours de la fécondation se fait dans une éprouvette, in vitro. D’où le nom de « bébé éprouvette ».</p>
<ul>
<li><strong>Etape4</strong> - Une fois l’obtention d’embryons (division d’un oeuf fécondé en plusieurs cellules) ont les transfert à l’intérieur de l’utérus de la femme.</li>
</ul>
<p>La FIV devient ainsi FIVETE (fécondation in vitro et transplantation d’embryon)</p>
<figure>
<a href="https://farm6.staticflickr.com/5547/14179870922_8d3f7c549d_o.gif"><img src="https://farm6.staticflickr.com/5547/14179870922_8d3f7c549d_o.gif" alt="figure" /></a>
<figcaption>Résumé de la technique de la FIVETE - <i>Crédit photo :</i> Académie de Dijon / Banque nationale de schémas pour les SVT</figcaption>
</figure>
<p>Le taux de réussite de la fivète est plus faible que le taux de réussite d’une fécondation naturelle. Lors du prélèvement des ovocytes, on fabrique plus d’embryons qu’on en implante et on congèle le surplus. En cas d’échec d’une première implantation, on prendra ces embryons congelés pour tenter une nouvelle implantation.</p>
<p><strong>Echographies de deux ovaires : l’un non stimulé, l’autre stimulé de façon médicamenteuse</strong></p>
<figure>
<a href="http://echographie-toulouse-centre.fr/IMG/jpg/echo_milieu_de_cycle6.jpg"><img src="http://echographie-toulouse-centre.fr/IMG/jpg/echo_milieu_de_cycle6.jpg" alt="figure" /></a>
<figcaption>Ovaire non stimulé en milieu de cycle - Il existe un un seul follicule mûr capable d’expulser un seul ovocyte au cours de l’ovulation naturelle. - <i>Crédit photo :</i> © Jean-Pierre Fraysse</figcaption>
</figure>
<figure>
<a href="https://enseignementsscientifiques.files.wordpress.com/2015/03/echographie.jpg"><img src="https://enseignementsscientifiques.files.wordpress.com/2015/03/echographie.jpg" alt="figure" /></a>
<figcaption>Ovaire après stimulation médicamenteuse par administration quotidienne, pendant 12 jours en moyenne, de FSH de synthèse - Contrôle par échographie de la maturation des follicules dans un ovaire - Observation de plusieurs follicules mûrs, capables de fournir plusieurs ovocytes par ovulations multiples permettant ainsi d’augmenter la probabilité d’obtenir des embryons après une FIV. - <i>Crédit photo :</i> © MOOC 1ES/1L</figcaption>
</figure>
<p><strong>Gamètes et embryon humains : « le tout début du début »</strong></p>
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<a href="http://www.gfmer.ch/Livres/FIV_atlas/images/ph28.jpg"><img src="http://www.gfmer.ch/Livres/FIV_atlas/images/ph28.jpg" alt="figure" /></a>
<figcaption>Un ovocyte humain et son globule polaire, bloqué en métaphase 2 de méiose. Il s'agit du gamète femelle expulsé naturellement par le follicule mûr lors de l'ovulation ou ponte ovocytaire - Taille : 0,1 à 0,2 mm - <i>Crédit photo :</i> www.gfmer.ch</figcaption>
</figure>
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<a href="https://ife.ens-lyon.fr/fasmed/local/cache-vignettes/L500xH436/photo_spermatozoide-c5f69.jpg?1479374208"><img src="https://ife.ens-lyon.fr/fasmed/local/cache-vignettes/L500xH436/photo_spermatozoide-c5f69.jpg?1479374208" alt="figure" /></a>
<figcaption>Un spermatozoïde humain ou gamète mâle, produit dans les tubes séminifères d'un testicule - <i>Crédit photo :</i> ife.ens-lyon.fr/fasmed</figcaption>
</figure>
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<a href="http://www.cpma.ch/tl_files/images/dev_zygote.jpg"><img src="http://www.cpma.ch/tl_files/images/dev_zygote.jpg" alt="figure" /></a>
<figcaption>Un embryon à une cellule (oeuf fécondé ou zygote avec les deux globules polaires ayant expulsé la moitié des chromosomes de l’ovule permettant ainsi le maintien des caractéristiques chromosomiques de l’espèce, sans anomalie, au moment de la fusion des deux pronuclei mâle et femelle dans le cytoplasme de l’ovule) - <i>Crédit photo :</i> www.cpma.ch</figcaption>
</figure>
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<a href="http://www.gfmer.ch/Livres/FIV_atlas/images/ph33.jpg"><img src="http://www.gfmer.ch/Livres/FIV_atlas/images/ph33.jpg" alt="figure" /></a>
<figcaption>Un embryon à deux cellules (après une division cellulaire) - <i>Crédit photo :</i> www.gfmer.ch</figcaption>
</figure>
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<a href="http://www.gfmer.ch/Livres/FIV_atlas/images/ph22.jpg"><img src="http://www.gfmer.ch/Livres/FIV_atlas/images/ph22.jpg" alt="figure" /></a>
<figcaption>Un embryon à quatre cellules (après deux divisions cellulaires au bout de 48h) - <i>Crédit photo :</i> www.gfmer.ch</figcaption>
</figure>
<h2 id="doù-les-débats">D’où les débats</h2>
<ul>
<li>Quand commence la personne humaine ?</li>
<li>Qu’est-ce qu’un être humain ?</li>
<li>Un embryon à deux ou quatre cellules a-t-il un statut particulier ? ou a-t-il un potentiel de destination vers l’être humain ? Est-ce qu’il y arrive à chaque fois ?</li>
</ul>
<p>Pour cette dernière question la réponse est non, car la reproduction humaine n’est pas excellente puisqu’il y a environ 20% de perte au tout début de grossesse.</p>
<p>De nombreux embryons eux-mêmes ne s’implantent pas, même pour ceux qui s’accrochent à la paroi interne de l’utérus, 20% n’arrivent pas à terme naturellement.</p>
<figure>
<a href="http://fr.cdn.v5.futura-sciences.com/buildsv6/images/largeoriginal/1/6/2/1621e59114_71593_embryo.jpg"><img src="http://fr.cdn.v5.futura-sciences.com/buildsv6/images/largeoriginal/1/6/2/1621e59114_71593_embryo.jpg" alt="figure" /></a>
<figcaption>Un embryon au stade à 8 cellules (après trois divisions cellulaires au bout de 72h) - <i>Crédit photo :</i> © K. Hardy, Welcome Images, CC by-nc-nd 2.0</figcaption>
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<a href="http://www.chups.jussieu.fr/polys/embryo/illus/B2.jpg"><img src="http://www.chups.jussieu.fr/polys/embryo/illus/B2.jpg" alt="figure" /></a>
<figcaption>Un embryon au stade blastocyste (Le 6e jour après fécondation) - Aperçu du bouton embryonnaire, des cellules placentaires permettant le développement du foetus in utéro. C’est dans une autre zone que se trouvent les cellules souches dont on ne savait pas qu’elles étaient à cette période du développement embryonnaire au moment de la réalisation des premières FIV. - <i>Crédit photo :</i> www.chups.jussieu.fr</figcaption>
</figure>
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<a href="http://www.wesapiens.org/fr/hosted_file/ahFzfm5hdHVyYXNjb3BlLWhyZHITCxIKSG9zdGVkRmlsZRjMud8BDA/"><img src="http://www.wesapiens.org/fr/hosted_file/ahFzfm5hdHVyYXNjb3BlLWhyZHITCxIKSG9zdGVkRmlsZRjMud8BDA/" alt="figure" /></a>
<figcaption>Au bout du 6e/7e jour, comme un poussin qui sort de sa coquille, l’embryon (d’1/10e de mm) sort du blastocyste pour venir s’implanter. Sortie de l’embryon du blastocyste pour implantation sur la paroi interne de l’utérus - <i>Crédit photo :</i> www.wesapiens.org</figcaption>
</figure>
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<a href="http://fr.cdn.v5.futura-sciences.com/buildsv6/images/wide1920/f/d/7/fd73906d02_103300_nidation-embryon-01.jpg"><img src="http://fr.cdn.v5.futura-sciences.com/buildsv6/images/wide1920/f/d/7/fd73906d02_103300_nidation-embryon-01.jpg" alt="figure" /></a>
<figcaption>Solitude de l’embryon par rapport à l’immensité de l’endomètre au cours de la nidation. Pénétration de l’embryon dans l’endomètre au bout du 6e jour. Il va se connecter par un système circulatoire avec le sang maternel. Si tout va bien, il se développera - <i>Crédit photo :</i> fr.cdn.v5.futura-sciences.com</figcaption>
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<h2 id="louise-brown--une-rupture">Louise Brown : une rupture</h2>
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<a href="http://i.ebayimg.com/00/s/MTYwMFgxMjAw/z/7~EAAOSw-KFXdbLo/$_57.JPG"><img src="http://i.ebayimg.com/00/s/MTYwMFgxMjAw/z/7~EAAOSw-KFXdbLo/$_57.JPG" alt="figure" /></a>
<figcaption>Louise Brown : la Une du « Daily Mail » - <i>Crédit photo :</i> Daily Mail</figcaption>
</figure>
<p>A partir de là, « Ce qui était invisible est devenu visible, ce qui était intouchable va devenir manipulable. » - René Frydman</p>
<p>Il s’agit d’une étape importante dans l’histoire de l’humanité.</p>
<p><strong>Les étapes franchies depuis la naissance de Louise Brown</strong></p>
<p><strong>1983 :</strong> naissance après don d’ovocytes / Australie</p>
<p>Première introduction d’un gamète féminin étranger au couple (le don d’ovocyte n’existé pas)</p>
<p>A cette même époque, était plus fréquent l’introduction d’un gamète mâle étranger au couple par don de sperme qui pouvait être médical ou pas, par introduction d’un troisième dans un couple.</p>
<p><strong>1984 :</strong> Zoé Leyland - 1er bébé issu d’un embryon congelé / Trounson et al / Melbourne - Australie</p>
<p>Une fois des embryons obtenus par FIV, on s’est aperçu qu’on pouvait les congeler pendant des années. Après décongélation, ils peuvent ensuite retrouver leur potentiel initial.</p>
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<a href="http://www.cliniqueovo.com/wp-content/uploads/2014/04/Recuperation_des_ovocytes.png"><img src="http://www.cliniqueovo.com/wp-content/uploads/2014/04/Recuperation_des_ovocytes.png" alt="figure" /></a>
<figcaption>Introduction d’une sonde intra vaginale pour ponctionner des follicules ovariens (avec ou sans anesthésie) - <i>Crédit photo :</i> © Dr. J. Herrero Garcia, provided by EMD Serono, Canada</figcaption>
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<a href="http://www.cliniqueovo.com/wp-content/uploads/2014/04/Transplantation_embryonnaire.png"><img src="http://www.cliniqueovo.com/wp-content/uploads/2014/04/Transplantation_embryonnaire.png" alt="figure" /></a>
<figcaption>Transplantation embryonnaire sous échographie : introduction des embryons à l’intérieur de l’utérus - <i>Crédit photo :</i> © Dr. J. Herrero Garcia, provided by EMD Serono, Canada</figcaption>
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<p>Il n’y a pas un pays au monde qui n’aie pas un centre de fécondation in vitro. Parfois avec des indications qui mériteraient d’être discutées. Dans certains pays, où les jeunes filles peuvent se marier à 16 ans, si à 18 ans elles n’ont pas d’enfant, on leur prescrit une FIV.</p>
<p>Toutefois, il est incontestable que la technique de la FIV s’est installée dans nos sociétés.</p>
<p>En France, il y a environ 60 000 tentatives par an. Il y a environ 20 000 naissances par an après l’usage d’une FIV.</p>
<p>Le taux de réussite d’une FIV se situe entre 30 et 40%. En France, les couples peuvent recommencer jusqu’à 4 fois une tentative, tout en étant pris en charge par le système de sécurité sociale.</p>
<h2 id="des-techniques-particulières-ont-permis-de-développer-la-procréation-médicalement-assistée-pma">Des techniques particulières ont permis de développer la procréation médicalement assistée (PMA)</h2>
<p><strong>ICSI : Intra Cytoplasmic Sperm Injection</strong> (Injection intracytoplasmique de spermatozoïdes)</p>
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<a href="http://www.cliniqueovo.com/wp-content/uploads/2014/04/ICSI_developpement_embryon.png"><img src="http://www.cliniqueovo.com/wp-content/uploads/2014/04/ICSI_developpement_embryon.png" alt="figure" /></a>
<figcaption>ICSI et développement de l'embryon - <i>Crédit photo :</i> © Dr. J. Herrero Garcia, provided by EMD Serono, Canada</figcaption>
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<p>On s’est longtemps focalisé et dirigé vers la stérilité féminine, mais en s’intéressant davantage à l’insuffisance masculine on s’est aperçu qu’on pouvait aller chercher les spermatozoïdes directement dans les testicules, lorsque l’homme en avait très peu dans l’éjaculat.</p>
<p>C’est ainsi que pour traiter la stérilité masculine une technique (ICSI) permet d’introduire un seul spermatozoïde dans un ovocyte, en-dehors de l’organisme.</p>
<p><strong>DPI : diagnostique pré-implantatoire</strong></p>
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<a href="https://c1.staticflickr.com/3/2861/9935080506_88642a71ee_o.jpg"><img src="https://c1.staticflickr.com/3/2861/9935080506_88642a71ee_o.jpg" alt="figure" /></a>
<figcaption>DGP : diagnostic génétique préimplantatoire - <i>Crédit photo :</i> © clinica-eugin sur Flickr</figcaption>
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<p>Après aspiration de deux cellules embryonnaires, on va pouvoir les analyser et ainsi obtenir « des indications sur un être qui n’est pas encore nait ». Permet de déceler certaines caractéristiques génétiques qui entraînent des maladies.</p>
<p>Apparu en 1992, il a fallu 10 ans pour que cette technique soit appliquée en France. On dénombre environ 350 naissances en France à partir de cette technique.</p>
<p><strong>Congélation des ovocytes</strong></p>
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<a href="http://cliniqueovo.com/wp-content/uploads/2014/04/img_laboratoire_ovofertilite_2.jpg"><img src="http://cliniqueovo.com/wp-content/uploads/2014/04/img_laboratoire_ovofertilite_2.jpg" alt="figure" /></a>
<figcaption>Congélation des ovocytes - <i>Crédit photo :</i> www.cliniqueovo.com</figcaption>
</figure>
<p>Les congélations des spermatozoïdes (depuis 1970 avec les banques des CECOS) et des embryons étaient déjà connues, mais pas celles des ovocytes.</p>
<p>Désormais, de plus en plus, on est capable de congeler des ovocytes. Cela a pour conséquence de fabriquer moins d’embryon. Avec une banque d’ovocytes on peut en féconder qu’une partie. Néanmoins, on peut développer les banques d’embryons et on peut préserver la fertilité à des femmes qui vont bénéficier d’un traitement anticancéreux pour les guérir tout en condamnant leurs ovaires.</p>
<p>Ou, cela peut faire débat dans la société, en utilisant cette technique de congélation, sachant qu’avec l’âge, la fertilité baisse chez une femme et qu’en attendant de trouver le « bon » partenaire ou en souhaitant retarder son désir d’enfant, elle pourra préserver des ovocytes congelés afin d’augmenter la probabilité d’obtenir une progéniture à un âge plus avancé.</p>
<h2 id="quelques-données-en-2007">Quelques données en 2007</h2>
<p><em>Source :</em> agence de la Biomédecine.</p>
<ul>
<li>106 centres clinico-biologiques en France.</li>
<li>122 056 tentatives (IIU, FIV, Transferts d’embryons congelés)</li>
<li>6% de recours à un don de gamètes.</li>
<li>52334 cycles FIV (61 % ICSI)</li>
<li>don d’ovocytes : 696 tentatives.</li>
<li>817 911 enfants nés / 20 657 par PMA (FIV) par an.</li>
</ul>
<h2 id="encadrement-par-une-loi-car-beaucoup-de-dérives-sont-possibles">Encadrement par une loi, car beaucoup de dérives sont possibles</h2>
<p>Ouverture à des pratiques de convenances discutables, lorsque le Dpi ne permet plus uniquement de déceler des anomalies génétiques à l’origine de maladies mais de rechercher le sexe de l’enfant à naître.</p>
<p>La mise en oeuvre des techniques de procréation médicalement assistée pose des questions de société :</p>
<ul>
<li>Va-t-on proposer la fécondation in-vitro à des couples fertiles ? à des femmes seules ? à des couples homosexuels ?</li>
<li>En cas de décès du partenaire (en l’occurence l’homme) va-t-on autoriser l’insémination post-mortem en utilisant les gamètes congelés qui ont été conservés ?</li>
<li>Doit-on conserver l’anonymat et la gratuité du don ?</li>
<li>Doit-on autoriser les mères porteuses ?</li>
<li>Doit-on autoriser le clonage humain ?</li>
</ul>
<p>En tout état de cause, le questionnement sociétal n’est pas de savoir « Comment faire ? », car on sait de plus en plus faire. En revanche on peut s’interroger sur « pour quoi faire ? ».</p>
<h2 id="que-va-t-on-faire-entrer-en-ligne-de-compte-">Que va-t-on faire entrer en ligne de compte ?</h2>
<p>Est-ce que dans toutes ces techniques telles quelles sont proposées, va-t-on atteindre la dignité humaine ?</p>
<p>C’est à dire, va-t-on utiliser les uns pour les autres ? Va-t-on prendre des ovocytes, des spermatozoïdes ou des embryons, faire porter un enfant par une autre femme comme un service ? et comme une exploitation ? ou va-t-on mettre des limites pour que les désirs des uns ne s’appuient pas sur l’exploitation des autres ?</p>
<h2 id="conclusion">Conclusion</h2>
<p>Finalement la procréation médicalement assistée (PMA) est complètement insérée dans notre société et dans nos concepts, nos valeurs.</p>
<p>Il s’agit d’un problème éthique depuis le début, de savoir quand débute la personne humaine ?</p>
<p>Mais aujourd’hui, outre cette interrogation qui reste présente depuis Aristote, la question est de savoir comment va-t-on utiliser toutes ces techniques ? Et faut-il utiliser toutes ces techniques ? même si cela est possible.</p>
<p>Est-ce que cela est indispensable ? C’est la question qu’il faut constamment se poser et ne pas foncer tête baissée simplement en appliquant ce qui existe.</p>
<p>C’est un peu comme l’énergie atomique, il y a beaucoup de choses dans nos mains sur le concept de l’Homme, sur le dessein d’un homme que l’on pourrait presque programmer, il faut toujours se poser la question : est-ce cela que nous souhaitons pour notre société ?</p>
<p><a href="http://moniliformopse.github.io/articles/pma/">La procréation assistée</a> was originally published by Moniliformopse at <a href="http://moniliformopse.github.io">Moniliformopse</a> on June 27, 2017.</p>
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2015-08-01 18:42:35 +0100T00:00:00-00:00
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<h2>La carte de la végétation des Alpes - Feuille de Domène</h2>
<figure>
<a href="https://farm1.staticflickr.com/385/20218721122_3e8bbcd556_o.png"><img src="http://bit.ly/1IhyPnZ" alt="figure" /></a>
<figcaption>Figure 1 - Feuille de Domène - <i>Dimensions :</i> 50 x 60 cm - <i>Echelle :</i> 1/50 000 - <i>Auteurs :</i> Ozenda, P.; Repiton, J.; Richard, L.; Tonnel, A.; Florence, J.; Gensac, P.; Kouaci K.; Moyroud, G.</figcaption>
</figure>
<p>Téléchargement :</p>
<ul>
<li><a href="http://ecologie-alpine.ujf-grenoble.fr/pdfc/DCVA_1964__2__69_0-c3.pdf" title="document destiné à l'impression, au format pdf - 4 Mo">carte destinée à l’impression</a>, au format pdf - 4 Mo</li>
<li>fichier : <a href="http://bit.ly/1HibNLT" title="fichier au format kmz, à consulter avec Google Earth">domene.kmz</a>, à consulter avec Google Earth</li>
</ul>
<p><strong>Sommaire</strong></p>
<p>##Les unités structurales</p>
<figure>
<a href="https://farm1.staticflickr.com/288/20232750531_a3dfd75d57_o.jpg"><img src="http://bit.ly/1SwvtaK" alt="figure" /></a>
<figcaption>Figure 2 - Situation de la feuille de Domène par rapport aux grandes unités structurales de la région de Grenoble - Le rectangle interne représente le contour de la feuille.</figcaption>
</figure>
<p>La feuille, située à proximité de la ville de Grenoble (angle Sud-Ouest), est traversée en diagonale par le cours moyen de l’Isère, appelé sillon alpin ou Grésivaudan.</p>
<p>Cette vallée est ici une véritable plaine fluvio-glaciaire de trois kilomètres de largeur, d’altitude 250 m environ.</p>
<p>Elle sépare le massif calcaire de la Chartreuse au Nord-Ouest, du massif siliceux de Belledonne, au Sud-Est.</p>
<p>La feuille comprend une partie importante de ces deux massifs et notamment leurs points culminants. Dans la partie orientale, elle contient deux vallées secondaires entaillant le massif de Belledonne, celle de Bréda au Nord et celle de l’Eau d’Olle au sud.</p>
<p>##L’étendue des différentes zones d’altitude</p>
<figure>
<a href="https://farm1.staticflickr.com/419/20040388269_5fb0df4ae4_o.jpg"><img src="http://bit.ly/1DkL5r5" alt="figure" /></a>
<figcaption>Figure 3 - Hypsométrie de la feuille de Domène.</figcaption>
</figure>
<p>##La structure géologique</p>
<figure>
<a href="https://farm1.staticflickr.com/522/20232772791_f280a21161_o.jpg"><img src="http://bit.ly/1gB75UK" alt="figure" /></a>
<figcaption>Figure 4 - Schéma structural de la feuille de Domène (échelle 1/200 000)</figcaption>
</figure>
<p>Schématiquement, la Chartreuse est constituée d’un bloc calcaire et marno-calcaire jurassique, formant un premier gradin en partie recouvert, dans l’angle Nord-Ouest de la feuille notamment, d’éboulis et de dépôts glaciaires, et de lambeaux d’une série infra-crétacé coiffée d’une dalle urgonienne, formant un second gradin qui correspond aux principaux sommets.</p>
<p>La plaine du Grésivaudan est comblée par un puissant dépôt alluvial de structure hétérogène.</p>
<p>Enfin, le massif de Belledonne peut être divisé en trois unités lithologiques :</p>
<ul>
<li>a) la haute chaîne, faite de roches entièrement cristallines mais de nature diverse (granites, gneiss, micaschsites, amphibolites) ;</li>
<li>b) à sa base, les collines liasiques bordant le Grésivaudan (lias calcaire tout en bas, lias schisteux au-dessus) ;</li>
<li>c) enfin, une bande de dépôts glaciaires masquant presque partout le contact entre le cristallin et sa couverture sédimentaire.</li>
</ul>
<p>Ces divers ensembles lithologiques dessinent des bandes parallèles orientées Sud-Ouest / Nord-Est, dans la même direction que les lignes maîtresses du relief, de sorte que sol et climat concurrent à imposer à la végétation une zonation du même type et de même orientation (voir coupes suivantes).</p>
<figure>
<a href="https://farm1.staticflickr.com/525/20232783261_f1a2c112ef_o.jpg"><img src="http://bit.ly/1eLD8iT" alt="figure" /></a>
<figcaption>Figure 5 - Coupe géologique et botanique de la vallée de l'Isère, suivant une direction Ouest. Nord-Ouest (ONO) / Est. Sud-Est (ESE), dans la partie orientale de la carte de végétation, feuille de Domène :<ul><li>à gauche, les crêtes sommitales de la Chartreuse, un peu à l'Est de la Dent de Crolles ;</li><li>au centre, la vallée de l'Isère, au niveau de Tencin ;</li><li>à droite l'avant-chaîne du Grand Rocher, au niveau de Theys, la vallée de Fond-de-France et la chaîne principale de Belledonne.</li></ul></figcaption>
</figure>
<p>La vallée principale, c’est à dire celle de l’Isère, a, sur la feuille de Domène, une direction générale uniforme, perpendiculaire à celle du plan de coupe.</p>
<p>Mais, ses versants sont entaillés de nombreux vallons secondaires dont chacun présente en général un versant en exposition dominante Sud-Est et un versant en exposition dominante Nord-Ouest, c’est à dire un adret et un ubac.</p>
<p>De ce fait, la disposition de la végétation est assez compliquée et a dû être représentée ici par deux coupes figurées l’une au-dessus de l’autre.</p>
<p>La coupe supérieure représente la disposition, le long des massifs et des versants de la vallée principale, des formations végétales supposées observées systématiquement sur les ubacs des vallons secondaires, tandis que la coupe inférieure représente la même disposition supposée observée le long des adrets de ces mêmes vallons.</p>
<p>Les espèces arborescentes ou arbustives dominantes sont représentées par des signes indiqués au-dessous de la figure.</p>
<p>La structure lithologique du sol est mentionnée sur la coupe inférieure (elle est naturellement la même pour les deux coupes) et accompagnée des symboles suivants, de gauche à droite :</p>
<ul>
<li><strong>U</strong> calcaire urgonien ;</li>
<li><strong>H</strong> marnes hauteriviennes ;</li>
<li><strong>V</strong> calcaire et marnes du valanginien ;</li>
<li><strong>Ti</strong> falaises calcaires tithoniques ;</li>
<li><strong>K</strong> calcaire du kimmeridgien ;<br />(noter l’importante formation d’éboulis, colonisés par la Chênaie pubescente , à la base de la falaise tithonique)</li>
<li><strong>S</strong> marno-calcaire sequanien ;</li>
<li><strong>C.Ox</strong> marnes callovo oxfordiennes ;</li>
<li><strong>D</strong> dogger ;</li>
<li><strong>A</strong> alluvions fluviatiles du cours de l’Isère ;</li>
<li><strong>Lc</strong> lias calcaire ;</li>
<li><strong>Ls</strong> lias schisteux ;</li>
<li><strong>T</strong> trias ;</li>
<li><strong>Cr</strong> cristallin métamorphique ;</li>
<li><strong>H</strong> synclinaux houillers ;</li>
<li><strong>G</strong> roches granitiques.</li>
</ul>
<p>##Les grandes lignes de la végétation</p>
<p>Les étages de végétation</p>
<p>La végétation de la feuille peut être divisée en quatre étages :</p>
<ul>
<li>un étage collinéen, de 200 à 800 m environ, caractérisé par les divers Chênes ;</li>
<li>un étage montagnard, de 800 à 1600 m environ, caractérisé par le Hêtre ;</li>
<li>un étage subalpin, de 1600 à 2200 m environ ;</li>
<li>un étage alpin, représenté seulement dans le massif de Belledonne.</li>
</ul>
<p>La nomenclature des séries
(associations végétales)</p>
<ul>
<li><a href="https://www.flickr.com/gp/notretribunet/tkK0D4" title="lien externe, galerie photos sur Flickr">série du chêne pubescent à l’étage collinéen</a></li>
<li><a href="https://www.flickr.com/gp/notretribunet/idU782" title="lien externe, galerie photos sur Flickr">série de la Hêtraie-Sapinière à l’étage montagnard</a> ;</li>
<li><a href="https://www.flickr.com/gp/notretribunet/F20g39" title="lien externe, galerie photos sur Flickr">série des landes à Aulne vert à l’étage subalpin</a> ;</li>
<li><a href="https://www.flickr.com/gp/notretribunet/4aF636" title="lien externe, galerie photos sur Flickr">série des pelouses à l’étage alpin</a>.</li>
</ul>
<p>##Les secteurs d’étude</p>
<p>La végétation de la feuille de Domène s’étudie séparément en trois unités naturelles :</p>
<ul>
<li>Chartreuse ;</li>
<li>Belledonne et annexes ;</li>
<li>Grésivaudan.</li>
</ul>
<p>Dans chacune des trois, ont été définis des secteurs d’étude correspondant chacun à une unité biologique.</p>
<figure>
<a href="https://farm1.staticflickr.com/432/20232792301_eb8abdf483_o.jpg"><img src="http://bit.ly/1E2osmc" alt="figure" /></a>
<figcaption>Figure 6 - Disposition des secteurs d'étude (zones biologiques équipotentielles) sur la feuille de Domène - Pour plus de clarté, les secteurs qui se trouvaient disjoints en plusieurs fragments (étages subalpin et alpin) ont été grisés.</figcaption>
</figure>
<p>12 secteurs forment, en gros, des bandes parallèles au cours de l’Isère. Leur liste est la suivante :</p>
<p><strong>Massif de la Chartreuse :</strong></p>
<p>1 - Série du Chêne pubescent, divisée en deux niveaux :</p>
<ul>
<li>un niveau inférieur 1a reconnaissable notamment à l’importance des cultures de Vigne,</li>
<li>un niveau supérieur 1b riche en Pin sylvestre.</li>
</ul>
<p>2 - Série mésophile du Hêtre, limitée à une bande le long du rebord sud-oriental de la Chartreuse et à quelques adrets à l’intérieur du massif</p>
<p>3 - Série de la Hêtraie-Sapinière, occupant la majeure partie de l’intérieur de la Chartreuse.</p>
<p>4 - Série du Pin à crochets sur calcaire, discontinue et limitée aux sommets principaux du massif.</p>
<p><strong>Massif de Belledonne - Sept Laux :</strong></p>
<p>5 - Etage collinéen où s’intriquent les deux séries du Chêne pubescent et du Chêne sessile, cette dernière représentée surtout par un faciès à Châtaignier.</p>
<ul>
<li>Ces deux séries sont traitées ensemble et d’une manière comparative. Sur le carton des secteurs, elles sont respectivement désignées par 5a et 5b.</li>
</ul>
<p>6 - Série de la Hêtraie-Sapinière, représentées surtout par un faciès à Epicéa dominant.</p>
<p>7 - Etage subalpin sur silice, dans lequel l’Aulnaie verte joue un rôle important.</p>
<p>8 - Etage alpin.</p>
<p>9 - Vallées internes du Bréda et de l’Eau d’Olle : ces zones correspondent à plusieurs étages groupés ensemble.</p>
<p><strong>Vallée du Grésivaudan :</strong></p>
<p>10 et 11 - Forêts riveraines (Série de l’Aulne blanc) et zones cultivées, qui n’ont pas été distinguées sur le carton mais l’ont été sur la carte en couleurs.</p>
<hr />
<p class="notice"><strong>Source :</strong> <a href="http://ecologie-alpine.ujf-grenoble.fr/articles/DCVA_1964__2__69_0.pdf" title="document destiné à l'impression, format pdf - 3.1 Mo">notice de la carte de végétation des Alpes, feuille de Domène</a> - <i>Auteurs :</i> Ozenda, P.; Repiton, J.; Richard, L.; Tonnel, A.; Florence, J.; Gensac, P.; Kouaci K.; Moyroud, G.</p>
<p><strong>Carte complémentaire</strong></p>
<ul>
<li><a href="http://ecologie-alpine.ujf-grenoble.fr/pdfc/DCVA_1964__2__9_0-c1.pdf" title="document destiné à l'impression, format pdf - 2.6 Mo">Série de végétation de la moitié Sud du département de l’Isère</a> - <i>Dimensions :</i> 44 x 42 cm - <i>Echelles :</i> 1/200 000 - <i>Auteurs :</i> Tonnel, A.; Ozenda, P.</li>
</ul>
<p><strong>Site à consulter :</strong></p>
<ul>
<li><a href="http://ecologie-alpine.ujf-grenoble.fr/" title="Lien externe">La cartographie de la végétation au laboratoire de biologie végétale du professeur Paul Ozenda</a> (université de Grenoble 1963-1988)</li>
</ul>
<p><a href="http://moniliformopse.github.io/articles/phytosociologie/">Phytosociologie alpine</a> was originally published by Moniliformopse at <a href="http://moniliformopse.github.io">Moniliformopse</a> on August 01, 2015.</p>
http://moniliformopse.github.io/articles/prapoutel-sept-laux
2015-07-30 15:35:26 +0100T00:00:00-00:00
2015-07-30T00:00:00+02:00
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<h2>Prapoutel, Cime de la Jasse</h2>
<p>Versant Grésivaudan du domaine skiable de la station des Sept-Laux et Montagne du Muret.</p>
<p><strong>Sommaire</strong></p>
<p>##L’aperçu d’ensemble</p>
<p>La station de Prapoutel est installée sur les pentes occidentales du chaînon de la Cime de la Jasse, des Oudis et des Fanges, qui se poursuit plus au nord (au delà du col du Merdaret) par celui du Grand Rocher.</p>
<p>Ce chaînon sépare le Grésivaudan de la vallée du Bréda et se termine du côté sud à la profonde entaille du vallon du Muret, frontière géographique entre le massif de Belledonne proprement dit et celui des Sept-Laux.</p>
<figure>
<a href="https://farm1.staticflickr.com/520/19487417963_574c10d87d_o.jpg"><img src="http://bit.ly/1fNKvHj" alt="figure" /></a>
<figcaption>Figure 1 - Le versant occidental de la chaîne de Belledonne, à la latitude de la station des Sept Laux, vu de l'ouest-NW depuis le sommet de la Dent de Crolles (massif de la Chartreuse) - <i>Crédit photo :</i> Maurice Gidon.</figcaption>
</figure>
<figure>
<a href="https://farm1.staticflickr.com/439/20108409215_435edac043_o.jpg"><img src="http://bit.ly/1fNKHX6" alt="figure" /></a>
<figcaption>Figure 2 - Même photo que la figure 1, avec les contours géologiques mais sans autres annotations - <i>Crédit photo :</i> Maurice Gidon.</figcaption>
</figure>
<figure>
<a href="https://farm1.staticflickr.com/441/19487418723_2e4ca021d3_o.jpg"><img src="http://bit.ly/1MWWNIy" alt="figure" /></a>
<figcaption>Figure 3 - Même photo que les figures 1 et 2, avec contours géologiques et légendes - <i>Crédit photo :</i> Maurice Gidon. </figcaption>
</figure>
<p>Légende tectonique :</p>
<ul>
<li>ØrN = chevauchement (renversé) de Roche Noire ;</li>
<li>f.pA = faille du Pré de l’Arc ;</li>
<li>f.B = faille de la Boutière.</li>
</ul>
<p>Dans le rameau externe la surface du socle cristallin décrit une demi-voûte anticlinale au sommet de laquelle les grès permiens, recouverts de cargneules, sont horizontaux : cette structure est le prolongement vers le sud de la voûte anticlinale du Grand Rocher.</p>
<p>##Le domaine skiable</p>
<p>Ses pentes sont partagées entre une partie supérieure, qui appartient au rameau interne de Belledonne et une partie inférieure (qui culmine aux constructions de Prapoutel) qui se rattache au rameau externe. Il s’intercale entre les deux un compartiment allongé, délimité du côté ouest par l’accident de la Boutière et du côté est par la faille du Pré de l’Arc : c’est lui qui jalonne, à cette latitude, l’accident médian de Belledonne.</p>
<figure>
<a href="https://farm1.staticflickr.com/540/19920303978_86a2c5786d_o.jpg"><img src="http://bit.ly/1LUh8zi" alt="figure" /></a>
<figcaption>Figure 4 - La station de Prapoutel vue du sud, par avion - <i>Crédit photo :</i> Maurice Gidon.</figcaption>
</figure>
<figure>
<a href="https://farm4.staticflickr.com/3667/20113863121_64caebe20c_o.jpg"><img src="http://bit.ly/1I6oOfj" alt="figure" /></a>
<figcaption>Figure 5 - Même photo que la figure 4, avec contours géologiques et légendes - <i>Crédit photo :</i> Maurice Gidon.</figcaption>
</figure>
<p>Légende tectonique :</p>
<ul>
<li>ØrN = chevauchement (renversé) de Roche Noire ;</li>
<li>f.pA = faille du Pré de l’Arc ;</li>
<li>f.B = faille de la Boutière.</li>
</ul>
<p>##Les pentes inférieures de la station</p>
<p>C’est à ce bloc intermédiaire, dans lequel n’affleurent pratiquement que des grès et schistes du houiller, qu’appartient l’essentiel de la butte sur laquelle se développent les pistes du front de neige de la station ; elle est séparée des pentes plus rudes de la Jasse et de Bédina par un col (coté 1667) où affleurent les cargneules jalonnant la faille du Pré de l’Arc.</p>
<figure>
<a href="https://farm4.staticflickr.com/3721/20082117476_44eb53624e_o.jpg"><img src="http://bit.ly/1JUUWAW" alt="figure" /></a>
<figcaption>Figure 6 - Les pentes inférieures de la station de Prapoutel, vues du NE, depuis le chalet supérieur de Pipay - <i>Crédit photo :</i> Maurice Gidon.</figcaption>
</figure>
<figure>
<a href="https://farm1.staticflickr.com/423/19921720839_4f704e8f77_o.jpg"><img src="http://bit.ly/1KEtCtz" alt="figure" /></a>
<figcaption>Figure 7 - Même photo que la figure 6, avec contours géologiques et légendes - <i>Crédit photo :</i> Maurice Gidon.</figcaption>
</figure>
<p>Légende tectonique :</p>
<ul>
<li>f.pA = faille du Pré de l’Arc ;</li>
<li>f.B = faille de la Boutière (ces deux cassures sont jalonnées par des cargneules qui n’affleurent que de façon très discontinue).</li>
</ul>
<p>Sous cet angle on voit clairement que la bande de grès permiens qui suit le bord occidental du rameau interne s’enfonce sous les gneiss du Dôme des Oudis (comme partout ailleurs ce placage est donc en position renversée).</p>
<p>##Les pentes supérieures de la station</p>
<p>Le pied nord-occidental des escarpements du Jas des Lièvres, de Bédina et de la Jasse est marqué par un alignement d’affleurements de grès et schistes pourpres du Permien (« grès d’Allevard ») qui sont plaqués sur le socle cristallin de la marge occidentale du rameau interne et plongent en général assez fortement vers l’est, sous ce dernier, de sorte qu’ils sont donc en série renversée.</p>
<figure>
<a href="https://farm4.staticflickr.com/3766/19920304978_6384972415_o.jpg"><img src="http://bit.ly/1H9aUW4" alt="figure" /></a>
<figcaption>Figure 8 - Les pentes supérieures du domaine skiable de Prapoutel vues d'avion, du sud - <i>Crédit photo :</i> Serge Gidon.</figcaption>
</figure>
<figure>
<a href="https://farm1.staticflickr.com/383/19487413473_5ec4d56498_o.jpg"><img src="http://bit.ly/1h9PUtm" alt="figure" /></a>
<figcaption>Figure 9 - Même photo que la figure 8, avec contours géologiques et légendes - <i>Crédit photo :</i> Serge Gidon.</figcaption>
</figure>
<p>Légende tectonique :</p>
<ul>
<li>f.B = accident de la Boutière ;</li>
<li>f.pA = faille du Pré de l’Arc (branche orientale de l’accident médian de Belledonne) ;</li>
<li>Ø.rN = chevauchement (?) de Roche Noire.</li>
</ul>
<p>Au nord-est du sommet de Roche Noire l’accident de ce nom est caractérisé par le fait que la bande de gneiss leptynitiques (à deux micas), qui court à mi-pente, repose alors sur une lame de houiller.</p>
<p>Au sud des pentes de La Jasse et de Bédina l’accident de Roche Noire semble s’amortir dans le flanc ouest d’un pli synforme (cliché suivant).</p>
<p>##Le revers sud-est de la station</p>
<p>L’entaille du vallon du Muret donne une coupe transversale (W-E) du chaînon de la Jasse. On y voit que la bande des gneiss clairs, leptynitiques, du Jas des Lièvres, extrémité méridionale de la bande de la Roche Noire et du Dôme des Oudis s’y termine à flanc de versant et que le GR 549 traverse le pied de ce versant en restant dans les gneiss leptyno-amphiboliques.</p>
<p>La rive opposée, méridionale, du vallon du Muret montre néanmoins la réapparition de cette bande intermédiaire de gneiss leptynitiques à mi-pente des crêtes plus méridionales, depuis celle de la montagne de Barlet jusqu’à de celle de la Sitre (au delà de laquelle elle bute contre la faille de La Pra).</p>
<figure>
<a href="https://farm4.staticflickr.com/3750/19487412663_f6c6860937_o.jpg"><img src="http://bit.ly/1IwAZDM" alt="figure" /></a>
<figcaption>Figure 10 - Le revers sud-est des crêtes limitant le domaine skiable de Prapoutel vu du sud, depuis la Pointe du Scialet (Crête du Ferrouillet) - <i>Crédit photo :</i> Maurice Gidon.</figcaption>
</figure>
<figure>
<a href="https://farm1.staticflickr.com/276/19487412773_ed6c09a419_o.jpg"><img src="http://bit.ly/1M0MGVT" alt="figure" /></a>
<figcaption>Figure 11 - Même photo que la figure 10, avec contours géologiques et légendes - <i>Crédit photo :</i> Maurice Gidon.</figcaption>
</figure>
<p>Légende tectonique :</p>
<ul>
<li>f.B = accident de la Boutière ;</li>
<li>f.pA = faille du Pré de l’Arc ;</li>
<li>ØrN? = accident de Roche Noire (?) ;</li>
<li>a.J = anticlinal (hypothétique) de la Jasse ;</li>
<li>f.C = faille (décrochement ?) de la Coche ;</li>
<li>ØO = surface de chevauchement de la nappe des ophiolites du Ferrouillet - Grand Pic de Belledonne.</li>
</ul>
<p>##La tectonique du massif de Belledonne</p>
<figure>
<a href="https://farm1.staticflickr.com/511/19487411763_f5d0c5ca9f_o.gif"><img src="http://bit.ly/1DUDzhx" alt="figure" /></a>
<figcaption>Figure 12 - Essai de représentation schématique du rôle structural joué par l'accident médian de Belledonne au cours de l'histoire géologique (inspiré par la structure du secteur du col du Merdaret, au nord de Prapoutel) - <i>Crédit photo :</i> Maurice Gidon.</figcaption>
</figure>
<p>L’accident fini hercynien, constitué par le graben de La Boutière, à remplissage de houiller, détermine, au Jurassique, la localisation du tracé de la séparation des deux blocs du « Rameau externe » et du « Rameau interne ».</p>
<p>Lors des efforts compressifs de l’orogenèse alpine l’un et l’autre s’écrasent horizontalement en ployant la surface de la pénéplaine anté-triasique en demi-voûtes anticlinales.</p>
<p>Pour simplifier on a omis de représenter l’expulsion, en horst, au sud du col du Merdaret, du contenu de l’ancien graben de la Boutière.</p>
<p>##La carte géologique simplifiée des environs</p>
<figure>
<a href="https://farm1.staticflickr.com/298/20113867171_f8d6023ff1_o.gif"><img src="http://bit.ly/1MAYApy" alt="figure" /></a>
<figcaption>Figure 13 - Carte géologique simplifiée des environs de Prapoutel redessinée sur la base de la carte géologique d'ensemble des Alpes occidentales, du Léman à Digne, au 1/250 000 - <i>Crédit photo :</i> M.Gidon (1977)</figcaption>
</figure>
<p class="notice"><strong>Source :</strong> <a href="http://www.geol-alp.com/belledonne/_lieux_SeptLaux/Prapoutel.html" title="Lien externe">www.geol-alp.com</a></p>
<hr />
<p><strong>Lire en complément :</strong></p>
<ul>
<li><a href="http://moniliformopse.github.io/articles/belledonne/">La chaîne de Belledonne</a> (Présentation générale)</li>
<li><a href="http://moniliformopse.github.io/articles/bordure-belledonne/">La bordure occidentale de Belledonne</a></li>
</ul>
<p><a href="http://moniliformopse.github.io/articles/prapoutel-sept-laux/">La géologie de Prapoutel-les-7-Laux</a> was originally published by Moniliformopse at <a href="http://moniliformopse.github.io">Moniliformopse</a> on July 30, 2015.</p>
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2015-07-29 16:54:39 +0100T00:00:00-00:00
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<h2>Aperçu du paysage</h2>
<figure>
<a href="https://farm4.staticflickr.com/3780/19921721999_91023503ef_o.jpg"><img src="http://bit.ly/1MVCj2I" alt="figure" /></a>
<figcaption>Figure 1 - Le Grésivaudan, entre la Chartreuse et la chaîne de Belledonne vu du SW, depuis un avion de ligne, vers l'altitude de 8000 m - <i>Crédit photo :</i> M. Lemoine</figcaption>
</figure>
<figure>
<a href="https://farm1.staticflickr.com/499/20100428112_e69f064d47_o.jpg"><img src="http://bit.ly/1It50nO" alt="figure" /></a>
<figcaption>Figure 2 - Le Grésivaudan, entre la Chartreuse et la chaîne de Belledonne vu du SW, depuis un avion de ligne, vers l'altitude de 8000 m - <i>Crédit photo :</i> M. Lemoine<br /><b>Commentaire :</b> Les collines bordières se distinguent bien, par leur végétation plus forestière, du massif cristallin qu'elles flanquent et, plus franchement encore, du large couloir formé par la plaine alluviale de l'Isère.<br />La courbe relativement pure que dessine leur limite avec cette dernière n'est pas une surface structurale mais résulte essentiellement du rabotage effectué par le passage des glaciers quaternaires. Sa régularité découle surtout de ce que - à la différence de ce qui se passe sur le versant chartreux - la nature des roches est ici peu diversifiée et le plongement général des strates est globalement à peu près dirigé vers la vallée.<br />On distingue bien, au sud de Domène, l'un des multiples méandres de l'Isère.</figcaption>
</figure>
<p class="notice"><strong>Source des figures 1 et 2 :</strong> <a href="http://www.geol-alp.com/belledonne/_belledonne_general/coll_bord.html" title="Lien externe">www.geol-alp.com</a></p>
<p><strong>Ressources</strong></p>
<p>##Cartes géologiques d’ensemble</p>
<figure>
<a href="https://farm4.staticflickr.com/3767/20108408555_fa888d1be5_o.gif"><img src="http://bit.ly/1fJKxzU" alt="figure" /></a>
<figcaption>Figure 3 - Carte d'ensemble simplifiée du socle cristallin de la chaîne de Belledonne (au sens large) - <i>Crédit photo :</i> M. Gidon</figcaption>
</figure>
<figure>
<a href="https://farm1.staticflickr.com/293/19485770484_896441007d_o.gif"><img src="http://bit.ly/1SiXQJo" alt="figure" /></a>
<figcaption>Figure 4 - Carte géologique simplifiée et interprétations structurales des collines bordières.</figcaption>
</figure>
<p>Légende tectonique :</p>
<p>Ø1 = surface de chevauchement du probable redoublement du Bajocien inférieur de l’Unité inférieure (chevauchement précoce, enroulé par les plis).</p>
<p>Ø2 = surfaces de chevauchement de l’Unité supérieure :</p>
<ul>
<li>a) chevauchement de Sainte-Agnès et du Mollard de Cuche ;</li>
<li>b) chevauchement du Saint-Genis ;</li>
<li>c) chevauchement de Barley.</li>
</ul>
<p>Légende stratigraphique :</p>
<ul>
<li>Bjc. = Bajocien calcaire (zone à Humphriesianum).</li>
<li>Bjms = niveaux marneux supérieurs du Bajocien, d’âge incertain : zone à Sowerbyi, dans l’hypothèse d’un redoublement, ou, sinon, zone à Humphriesianum.</li>
<li>Bjm = Bajocien marneux (zones à Sauzei et à Sowerbyi)</li>
<li>Aal. = Aalénien supérieur et moyen.</li>
<li>Ls = “Lias schisteux” : Aalénien inférieur (?) Toarcien et Domérien</li>
<li>Lc = “Lias calcaire” : Carixien à Hettangien</li>
<li>Tr = Trias ; Tr.+Perm. = Trias et Grès d’Allevard, là où ces derniers sont stratigraphiquement présents</li>
<li>Le soubassement anté-Permien est laissé en blanc.</li>
</ul>
<p>Bien que son existence ne soit pas parfaitement démontrée on a indiqué le tracé vraisemblable du chevauchement Ø1, afin de situer plus précisément les secteurs concernés par ce problème.</p>
<p>Noter la rectilinéarité du tracé cartographique de la faille du Pré de l’Arc et le fait qu’il est pratiquement dépourvu de V topographiques, ce qui témoigne du très fort pendage vers l’est de la cassure. Observer, au niveau de Freydière, l’indépendance du tracé de cette faille vis-à-vis de celui de l’Accident Médian.</p>
<p>Les « écailles du Clos » ont été fortement schématisées. Elles constituent deux lames imbriquées de couverture sédimentaire, ayant pour semelle des lames de micaschistes.</p>
<p>Les emplacements des coupes de la planche de coupes sont repérés par les numéros en marge (la coupe 7 est représentée en planche méridionale, ci-après).</p>
<p class="notice"><strong>Source des figures 3 et 4 :</strong> <a href="http://www.geol-alp.com/belledonne/_belledonne_general/belledonne_cartes.html#carte_coll_bord" title="Lien externe">www.geol-alp.com</a></p>
<p>Voir schémas complémentaires pour les coupes de la bordure occidentale de Belledonne.</p>
<p>##Cartes géologiques locales</p>
<figure>
<a href="https://farm1.staticflickr.com/389/20108407195_f1d43187fd_o.gif"><img src="http://bit.ly/1MuSgin" alt="figure" /></a>
<figcaption>Figure 5 - Légende de la carte géologique de la chaîne de Belledonne.</figcaption>
</figure>
<figure>
<a href="https://farm1.staticflickr.com/352/20100429202_bdb35f66dc_o.gif"><img src="http://bit.ly/1VOfy6M" alt="figure" /></a>
<figcaption>Figure 6 - Carte géologique locale de Fond-de-France et Prapoutel.</figcaption>
</figure>
<figure>
<a href="https://farm1.staticflickr.com/486/20100428922_2a35e7edb7_o.gif"><img src="http://bit.ly/1goBzt2" alt="figure" /></a>
<figcaption>Figure 7 - Carte géologique locale des Sept-Laux.</figcaption>
</figure>
<p class="notice"><strong>Source des figures 5, 6 et 7 :</strong> <a href="http://www.geol-alp.com/belledonne/_cartes_belledonne/index.htm" title="Lien externe">www.geol-alp.com</a></p>
<p>##Schémas complémentaires</p>
<figure>
<a href="https://farm1.staticflickr.com/521/20082119596_6e0a755f83_o.gif"><img src="http://bit.ly/1Ia1zPz" alt="figure" /></a>
<figcaption>Figure 8 - Coupes géologiques des collines bordières septentrionales (orientation en moyenne N120 ; localisation sur la figure 4)</figcaption>
</figure>
<p>Légende tectonique :</p>
<p>1 = surface de chevauchement du probable redoublement du Bajocien inférieur de l’Unité inférieure (chevauchement précoce, enroulé par les plis).</p>
<p>2 = surfaces de chevauchement de l’Unité supérieure :</p>
<ul>
<li>a) chevauchement de Sainte-Agnès et du Mollard de Cuche ;</li>
<li>b) chevauchement du Saint-Genis ;</li>
<li>c) chevauchement de Barley.</li>
</ul>
<p>Légende stratigraphique :</p>
<ul>
<li>jc. = Bajocien calcaire (zone à Humphriesianum).</li>
<li>Bjms = niveaux marneux supérieurs du Bajocien, d’âge incertain : zone à Sowerbyi, dans l’hypothèse d’un redoublement, ou, sinon, zone à Humphriesianum.</li>
<li>Bjm = Bajocien marneux (zones à Sauzei et à Sowerbyi)</li>
<li>Aal. = Aalénien supérieur et moyen (argilites) .</li>
<li>Ls = “Lias schisteux” proprement dit (calcschistes) : Aalénien inférieur (?) Toarcien et Domérien</li>
<li>Lc = “Lias calcaire” : Carixien à Hettangien</li>
<li>Tr = Trias ; Tr.+Perm. = Trias et Grès d’Allevard, là où ces derniers sont stratigraphiquement présents</li>
<li>Le soubassement anté-Permien est laissé en blanc.</li>
</ul>
<p class="notice"><strong>Source :</strong> <a href="http://www.geol-alp.com/belledonne/_belledonne_general/coll_bord_schemas.html#coupes_collbord_N" title="Lien externe">www.geol-alp.com</a></p>
<hr />
<p><strong>Lire en complément :</strong></p>
<ul>
<li><a href="http://moniliformopse.github.io/articles/belledonne/">La chaîne de Belledone</a> (Présentation générale)</li>
<li><a href="http://moniliformopse.github.io/articles/prapoutel-sept-laux/">La géologie de Prapoutel-les-7-Laux</a></li>
</ul>
<p><a href="http://moniliformopse.github.io/articles/bordure-belledonne/">La bordure occidentale du massif de Belledonne</a> was originally published by Moniliformopse at <a href="http://moniliformopse.github.io">Moniliformopse</a> on July 29, 2015.</p>
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2015-07-28 19:47:25 +0100T00:00:00-00:00
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<h2>Présentation générale</h2>
<p>En abordant les Alpes depuis l’Ouest</p>
<ul>
<li>à 615 km de Paris ;</li>
<li>à 50 km au sud de Chambéry ;</li>
<li>à 40 km au nord-est de Grenoble.</li>
</ul>
<figure>
<a href="https://farm1.staticflickr.com/393/19920385050_1990a791ee_b.jpg"><img src="http://bit.ly/1LR4kKc" alt="figure" /></a>
<figcaption>Figure 1 - Vue d'ensemble de la chaîne de Belledonne, depuis le sommet de la Dent de Crolles (massif de la Chartreuse)<br /><i>Crédit photo :</i> Maurice Gidon</figcaption>
</figure>
<figure>
<a href="https://farm1.staticflickr.com/271/20108402745_f40d453886_b.jpg"><img src="http://bit.ly/1I0HxZW" alt="figure" /></a>
<figcaption>Figure 2 - Vue d'ensemble de la chaîne de Belledonne, depuis le sommet de la Dent de Crolles (massif de la Chartreuse)<br /><i>Crédit photo :</i> Maurice Gidon<br /><b>Légende :</b> acc.méd. = accident médian ; s.pa = surface de la pénéplaine anté-triasique (limite entre socle cristallin et couverture sédimentaire) - <b>Commentaire :</b> Les crêtes plus neigeuses du massif des Grandes Rousses pointent, au centre, par dessus l'entaille du Pas de La Coche.</figcaption>
</figure>
<figure>
<a href="https://farm1.staticflickr.com/444/19485767484_914e94eea8_o.jpg"><img src="http://bit.ly/1KxsXNh" alt="figure" /></a>
<figcaption>Figure 3 - Vue d'ensemble de la chaîne de Belledonne, depuis le sommet de la Dent de Crolles (massif de la Chartreuse)<br /><i>Crédit photo :</i> Maurice Gidon - Version sans annotations géologiques.</figcaption>
</figure>
<p class="notice"><strong>Source des figures 1 à 3 :</strong> <a href="http://www.geol-alp.com/belledonne/index_belledonne.html" title="Lien externe">www.geol-alp.com</a></p>
<p>La chaîne de Belledonne tire son nom des Pics de Belledonne, qui comportent le plus haut sommet (2978 m) des environs immédiats de Grenoble.</p>
<p>Selon les études étymologiques les plus récentes (P.L. Rousset) son nom n’aurait rien à voir avec des « belles dames » mais dériverait de la racine pré-indo-européenne BAL (= hauteur, rocher).</p>
<p>La chaîne de Belledonne appartient à l’arc des massifs cristallins externes des Alpes.</p>
<p>Elle correspond à la partie comprise entre l’entaille de la vallées de l’Arc (basse Maurienne) au nord et celle de la vallée de la Romanche au sud, qui n’est tranchée par aucune autre vallée transversale. Mais elle se prolonge, du point de vue structural, vers le nord par les chaînons du Grand Arc et de la Lauzière, puis ceux du Beaufortain occidental et enfin des Aiguilles Rouges et, d’autre part, vers le sud par celui du Taillefer.</p>
<figure>
<a href="https://farm4.staticflickr.com/3795/20082119626_603f20f1b7_o.gif"><img src="http://bit.ly/1Mx91u6" alt="figure" /></a>
<figcaption>Figure 4 - Carte schématique des massifs externes des Alpes françaises septentrionales - <b>Légende :</b> les figurés de croix indiquent les massifs cristallins externes. Entre ces massifs s'aligne le chapelet des massifs subalpins dont fait partie la Chartreuse.</figcaption>
</figure>
<figure>
<a href="https://farm1.staticflickr.com/477/19485768774_68fc0a9bb3_o.gif"><img src="http://bit.ly/1Kyru6w" alt="figure" /></a>
<figcaption>Figure 5 - Carte de localisation de la chaîne de Belledonne dans la zone externe des Alpes - Détail de la carte schématique des massifs cristallins externes.</figcaption>
</figure>
<p>A l’Ouest de la chaîne de Belledonne, se trouve le massif de la Chartreuse, moins élevé, qui appartient à l’ensemble des massifs subalpins. Ces derniers (au même titre que les massifs des Bauges ou le Vercors) sont les premiers que l’on rencontre en abordant les Alpes depuis l’Ouest. Par leurs caractères géologiques ils se rattachent au Jura.</p>
<p>D’autre part, le massif de la Chartreuse est séparé du massif cristallin externe de Belledonne par le sillon « subalpin » qu’emprunte la vallée de l’Isère : il correspond à une zone d’érosion plus facile, en liaison avec un changement de nature des roches. Cette portion du sillon située à cette latitude est dénommée le Grésivaudan.</p>
<p>Enfin, la chaîne de Belledonne et le massif subalpin de la Chartreuse forment deux groupes de massifs qui constituent les chaînons dits externes de l’arc des Alpes. Ils s’opposent au domaine « interne » (ou zones internes) situé plus à l’Est (proche de la frontière franco-italienne), par le fait qu’ils n’ont pas été atteints par les vastes déplacements de masses rocheuses appelés « charriages » ayant marqué l’histoire des Alpes franco-italiennes.</p>
<figure>
<a href="https://farm1.staticflickr.com/515/19485767744_90fe2ee837_o.jpg"><img src="http://bit.ly/1fG2Fe6" alt="figure" /></a>
<figcaption>Figure 6 - Vue d'ensemble des massifs subalpins septentrionaux, entre le Jura et les massifs cristallins externes à l’Est. Ces deux ensembles sont séparés par le sillon périalpin qu’emprunte la vallée de l’Isère - <i>Crédit photo :</i> image de synthèse extraite de Google-earth 02.2006.</figcaption>
</figure>
<figure>
<a href="https://farm1.staticflickr.com/549/20113866241_95deffd83b_o.gif"><img src="http://bit.ly/1gllCUc" alt="figure" /></a>
<figcaption>Figure 7 - Coupe d'ensemble du chaînon subalpin de la Chartreuse, dans ses rapports avec les régions voisines.</figcaption>
</figure>
<p>Cette coupe schématique et simplifiée montre les traits majeurs de la structure de la Chartreuse (d’une part ce qui en est visible à la surface du sol et, d’autre part, la partie, beaucoup plus importante, cachée en profondeur).</p>
<p>Elle montre aussi ses rapports avec le massif cristallin de Belledonne, par l’intermédiaire de la portion de sillon subalpin que constitue le Grésivaudan.</p>
<p>Les schémas inférieurs montrent (en deux parties, normalement superposées, celle de gauche pour la Chartreuse et celle de droite pour Belledonne) la disposition originelle des couches de roches sédimentaires. Elles ont été empilées par la sédimentation sur un « socle » , dont la surface avait été aplanie à l’époque de la destruction finale de la chaîne hercynienne.</p>
<p>Le dessin de l’interface socle-couverture est celui fourni par les sondages sismiques de la campagne ECORS. Dans le socle les demi-flèches encadrant la ligne de tirets et de points d’interrogation indiquent l’hypothétique surface de chevauchement du massif de Belledonne (pour plus de détail <a href="http://www.geol-alp.com/alpes_francaises/charriage_mce.html" title="Lien externe">voir la page spéciale consacrée à cette hypothèse</a>).</p>
<p class="notice"><strong>Source des figures 4 et 7 :</strong> <a href="http://www.geol-alp.com/chartreuse/3_tecto_chartreuse/0_place_alpes.html#coupe_chartr_belled" title="Lien externe">www.geol-alp.com</a></p>
<p>Ressource supplémentaire à visualiser avec Google Earth</p>
<ul>
<li>télécharger le fichier : <a href="http://bit.ly/1Idm8N0" title="fichier au format kmz, à consulter avec Google Earth">la_chaine_de_belledonne.kmz</a></li>
</ul>
<hr />
<p><strong>Lire en complément :</strong></p>
<ul>
<li><a href="http://moniliformopse.github.io/articles/bordure-belledonne/">La bordure occidentale de Belledonne</a></li>
<li><a href="http://moniliformopse.github.io/articles/prapoutel-sept-laux/">La géologie de Prapoutel-les-7-Laux</a></li>
</ul>
<p><a href="http://moniliformopse.github.io/articles/belledonne/">La chaîne de Belledonne</a> was originally published by Moniliformopse at <a href="http://moniliformopse.github.io">Moniliformopse</a> on July 28, 2015.</p>
http://moniliformopse.github.io/articles/ocean-corrosif
2015-06-09 18:26:37 +0100T00:00:00-00:00
2015-06-09T00:00:00+02:00
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<h2>« Appel de l’océan pour le climat »</h2>
<p><strong>Sommaire</strong></p>
<p>##Avec le réchauffement, l’océan devient corrosif</p>
<p class="notice"><strong>Source :</strong> article publié sur le site internet du journal <a href="http://www.lemonde.fr/climat/article/2015/06/09/avec-le-rechauffement-l-ocean-devient-corrosif_4650442_1652612.html" title="Lien externe">Le Monde.fr</a>, le 09.06.2015<br />
Par Martine Valo - Modifié, illustré et commenté par l’auteur de cette page.</p>
<figure>
<a href="http://www.notretribunet.fr/MonBlogGitHub/images/jpg/recif_corallien_en_polynesie_francaise.jpg"><img src="http://bit.ly/1TepRzQ" alt="figure" /></a>
<figcaption>Les coraux, des espèces sentinelles aux yeux des scientifiques - <i>Crédit photo :</i> Vincent Truchet / BioPhoto</figcaption>
</figure>
<blockquote>
<p>« Les océans sont des alliés décisifs dans la bataille pour le climat. Je souhaite que pendant la COP21, une journée leur soit consacrée »<br />
<small>— a annoncé Laurent Fabius devant l’Unesco, à Paris, lundi 8 juin.</small></p>
</blockquote>
<p>Le ministre des affaires étrangères, qui va présider la conférence sur le climat en décembre (COP21), était venu montrer, à l’occasion de la <a href="http://www.unesco.org/new/fr/ocean_day" title="Lien externe">Journée mondiale de l’océan</a>, qu’il n’oubliait pas la source de 90 % de notre eau.</p>
<p>Pour autant, les négociations entre Etats sur la lutte contre le réchauffement de la planète ne font que mentionner cet immense écosystème souvent oublié.</p>
<p>Au Bourget, où se tiendra la COP21, c’est dans le cadre des rencontres ouvertes à la société civile qu’il sera débattu du milieu marin.</p>
<p>Des systèmes d’alerte et des projets protégeant les littoraux et leurs populations pourraient être financés, a suggéré M. Fabius, grâce notamment au Fonds vert pour le climat, l’outil onusien qui doit permettre aux pays en développement de s’adapter au dérèglement climatique.</p>
<p>Pour les petites îles situées sous la menace directe de la montée des eaux, le temps presse, a-t-il plaidé.</p>
<p>En réalité, il apparaît de plus en plus clairement que la détérioration de la santé de l’océan va frapper la Terre entière.</p>
<blockquote>
<p>« On entend trop souvent dire que la forêt est le poumon de la planète, mais deux poumons valent mieux qu’un pour respirer. L’océan absorbe du gaz carbonique, produit de l’oxygène, emmagasine énormément de chaleur, a rappelé le ministre. Je souhaite qu’il ait toute sa place à l’avenir dans le débat. »</p>
</blockquote>
<p>Certains verront ce vœu comme un renvoi à plus tard, à d’autres conférences sur le climat à venir.</p>
<p>Pourtant, la journée de rencontre organisée par la <a href="http://www.unesco.org/new/fr/natural-sciences/ioc-oceans/" title="Lien externe">commission océanique intergouvernementale</a> (COI) de l’Unesco et la <a href="http://www.ocean-climate.org/" title="Lien externe">Plateforme océan et climat</a>, qui rassemble des instituts de recherche, des ONG ou des fondations, a montré qu’il y avait urgence.</p>
<p>Sur notre planète, il n’existe qu’un – et non pas des – océan, qui joue un rôle fondamental dans la régulation du climat, tandis qu’en retour, le réchauffement atmosphérique a un impact déterminant sur ce milieu.</p>
<p><strong>Déjà, 97,5 % de l’évaporation dont dépend la pluviométrie vient de l’océan.</strong></p>
<p>Non seulement près de sa surface éclairée par le soleil, il abrite un écosystème planctonique qui fournit de l’oxygène selon le principe de la photosynthèse, mais il stocke en outre près de 30 % des émissions de dioxyde de carbone dues aux activités humaines dans ses sombres profondeurs, explique <a href="https://lejournal.cnrs.fr/auteurs/francoise-gaill" title="Lien externe">Françoise Gaill</a>.</p>
<blockquote>
<p>« Il en contient 50 fois plus que l’atmosphère »<br />
<small>— précise cette directrice de recherche au CNRS qui coordonne le comité scientifique de la <a href="http://www.ocean-climate.org" title="Lien externe">Plateforme océan et climat</a>.</small></p>
</blockquote>
<blockquote>
<p>« Cela génère une dilatation qui provoque la montée des eaux, de façon non homogène. Et ce mécanisme va s’accentuer avec la fonte des glaces. »</p>
</blockquote>
<p class="notice"><strong>A lire :</strong> « <a href="http://www.lemonde.fr/climat/article/2015/06/08/l-ocean-absorbe-30-des-emissions-de-co2-dues-aux-activites-humaines_4649587_1652612.html#qSRMqDJcRazpAoH2.99" title="Lien externe">L’océan absorbe 30 % des émissions de CO<sub>2</sub> dues aux activités humaines</a> »</p>
<p>On pourrait s’en consoler en constatant que le milieu marin agit comme une formidable pompe à carbone.</p>
<p><strong>Il est plus efficace que les forêts, compte tenu de son immensité – il couvre 71 % de la surface de la Terre – pour freiner l’emballement des émissions de gaz à effet de serre.</strong></p>
<p>Mais jusqu’à quand pourra-t-il jouer ce rôle ?</p>
<p>Au cours de la dernière décennie, l’océan mondial a absorbé 2,6 milliards de tonnes de carbone par an, ce qui contribue à son acidification.</p>
<p>Ce phénomène, plus aigu dans une eau qui se réchauffe, a des conséquences redoutables sur la biodiversité.</p>
<p>Les animaux marins ne parviennent plus à fabriquer leur coquille, squelette et autres structures calcaires.</p>
<p>Les coraux et les ptéropodes – de petits mollusques en forme d’escargot – représentent des espèces sentinelles aux yeux des scientifiques.</p>
<p>Dans l’océan Austral ou sur la Côte ouest des Etats-Unis, ils commencent à se dissoudre.</p>
<p class="notice"><strong>A lire :</strong> <a href="http://www.lemonde.fr/biodiversite/article/2014/10/08/l-acidification-des-oceans-aura-d-importantes-consequences-pour-la-biodiversite_4502183_1652692.html" title="Lien externe">L’acidification des océans aura d’importantes conséquences pour la biodiversité</a></p>
<blockquote>
<p>« Des pêcheurs ont fermé boutique »<br />
<small>— témoigne Linwood Pendleton, de l’université de Bretagne occidentale.</small></p>
</blockquote>
<p>Il y a pire : un quart des coraux seraient déjà affectés dans le monde. Or ces récifs ne se contentent pas d’abriter une multitude de poissons, ils servent aussi de barrières naturelles dans des pays souvent frappés par les cyclones.</p>
<blockquote>
<p>« La vaste zone indo-pacifique, en particulier entre l’Australie et le Japon, où il y a de fortes concentrations de population sur les côtes, est la plus à risque »<br />
<small>— avance Linwood Pendleton.</small></p>
</blockquote>
<p><strong>86 % des espèces marines ont disparu</strong></p>
<p>L’acidité a augmenté de 30 % dans le milieu marin en 250 ans. Au rythme actuel, elle pourrait tripler dans les eaux de surface d’ici à la fin du siècle.</p>
<blockquote>
<p>« Le carbone aime l’eau où il se transforme en gaz acide »<br />
<small>— explique Jean-Pierre Gattuso, l’un des principaux spécialistes français du sujet, qui travaille au Laboratoire océanographique de Villefranche-sur-Mer (Alpes-Maritimes).</small></p>
</blockquote>
<blockquote>
<p>« Chacun de nous, par l’ensemble de nos activités, en ajoute en moyenne 4 kilogrammes par an, prévient-il. L’échelle du pH de l’eau va de 0, le plus acide, à 14, le plus basique. L’océan était à 8,03 en 2010, contre 8,20 en 1800. »</p>
</blockquote>
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<a href="http://www.notretribunet.fr/MonBlogGitHub/images/png/acidification_des_oceans.png"><img src="http://bit.ly/1B63E1p" alt="figure" /></a>
<figcaption>En savoir plus sur le mécanisme chimique de l'acidification des océans. <i>Source :</i> www.ocean-climate.org</figcaption>
</figure>
<p>La planète a déjà connu des épisodes chaotiques, préviennent plusieurs océanographes comme pour parachever un tableau déjà sombre.</p>
<blockquote>
<p>« Il y a 252 millions d’années, une grande injection de carbone dans l’eau a produit une augmentation de la température de 3 à 5 degrés en 10 000 ans, expose ainsi Patrizia Ziveri, de l’université autonome de Barcelone. Alors que le pH a baissé de 0,5, on estime que 86 % des espèces marines ont disparu et presque autant sur la Terre. »</p>
</blockquote>
<p>La journée de l’Unesco s’est conclue par un solennel « Appel de l’océan pour le climat ».</p>
<p class="notice"><strong>Lire l’appel</strong> sur le blog de la <a href="http://oceanclimat.blog.lemonde.fr/2015/06/07/appel-de-locean-pour-le-climat/" title="Lien externe">Plateforme océan et climat</a></p>
<p>L’intégration de l’océan dans les négociations politiques en cours n’aura peut-être qu’un impact limité sur ces bouleversements chimiques, mais pourrait permettre d’aborder en urgence la question de l’adaptation aux changements.</p>
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<a href="http://www.notretribunet.fr/MonBlogGitHub/images/png/ocean_ecosysteme_essentiel.png"><img src="http://bit.ly/1GwmdMc" alt="figure" /></a>
<figcaption>L'océan, un écosystème essentiel pour l'Homme.</figcaption>
</figure>
<p>L’alimentation – le poisson est de loin le premier fournisseur de protéines animales –, la vie sur un littoral qui s’érode, le tourisme, l’emploi : toutes ces questions relient l’humain à un écosystème essentiel.</p>
<p>##Plateforme océan et climat</p>
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<a href="http://www.notretribunet.fr/MonBlogGitHub/images/png/ecran_ocean_&_climate_platform.png"><img src="http://bit.ly/1TeqqcX" alt="figure" /></a>
<figcaption>Page d'accueil du site Ocean & Climate Platform.</figcaption>
</figure>
<p>La Plateforme Océan et Climat regroupe des organismes scientifiques, des universités, des institutions de recherche, des associations et des fondations, tous impliqués pour une meilleure prise en compte de l’océan dans les négociations climatiques.</p>
<p>Elle a été créée le 10 juin 2014, à l’occasion de la journée mondiale des océans, avec l’appui de la commission océanographique intergouvernementale de I’Unesco.</p>
<p class="notice"><strong>Voir en ligne :</strong> <a href="http://www.ocean-climate.org" title="Lien externe">www.ocean-climate.org</a></p>
<p>##Faites entendre la voix de l’océan !</p>
<figure>
<iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/WHDj1zSKc-g?rel=0" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe>
<figcaption><a href="https://www.youtube.com/watch?v=WHDj1zSKc-g" target="_blank" title="lien externe, s'ouvre dans une nouvelle fenêtre">Vidéo sur YouTube</a> - Durée : 1 minute 05 secondes - Vidéo publié le 7 juin 2015.</figcaption>
</figure>
<p><strong>Description :</strong> Un Océan en bonne santé, c’est un climat préservé. Ensemble, faisons entendre la voix de l’Océan ! - <a href="https://twitter.com/hashtag/oceanforclimate" title="Lien externe">#OceanforClimate</a></p>
<p class="notice"><strong>Source :</strong> <a href="https://www.change.org/p/ensemble-faisons-entendre-la-voix-de-l-océan" title="Lien externe">Ensemble, faisons entendre la voix de l’Océan ! </a></p>
<p><a href="http://moniliformopse.github.io/articles/ocean-corrosif/">Les océans, des alliés décisifs dans la bataille pour le climat</a> was originally published by Moniliformopse at <a href="http://moniliformopse.github.io">Moniliformopse</a> on June 09, 2015.</p>
http://moniliformopse.github.io/articles/claude-lorius
2015-05-28 17:35:24 +0100T00:00:00-00:00
2015-05-28T00:00:00+02:00
Moniliformopse
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<h2>« La glace et le ciel », documentaire de Luc Jacquet</h2>
<p class="notice"><strong>Source :</strong> article publié sur le site du <a href="https://lejournal.cnrs.fr/articles/claude-lorius-le-film-de-sa-vie" title="Lien externe">journal du CNRS</a>, le 22.05.2015, par Carina Louart.<br />Modifié, illustré et commenté par l’auteur de cette page.</p>
<blockquote>
<p>« <a href="http://laglaceetleciel.com" title="Lien externe">La glace et le ciel</a> », documentaire de Luc Jacquet<sup id="fnref:1"><a href="#fn:1" class="footnote">1</a></sup>, a été projeté en clôture du Festival de Cannes. Il retrace la vie de Claude Lorius<sup id="fnref:2"><a href="#fn:2" class="footnote">2</a></sup>, explorateur du climat en Antarctique et Médaille d’or du CNRS en 2002. Rencontre avec le conseiller scientifique du film, le glaciologue Jérôme Chappellaz<sup id="fnref:3"><a href="#fn:3" class="footnote">3</a></sup>.</p>
</blockquote>
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<a href="http://www.notretribunet.fr/MonBlogGitHub/images/jpg/jerome_chappellaz_luc_jacquet_claude_lorius.jpg"><img src="http://bit.ly/1GIhSaL" alt="figure" /></a>
<figcaption>De gauche à droite : Jérôme Chappellaz (1), Luc Jacquet et Claude Lorius (2) - <i>Crédit photo :</i> (1) from Wild-Touch et (2) at the photocall for Ice and the Sky. Photographe : Sébastien Nogier/EPA</figcaption>
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<p><strong>Le documentaire est centré sur Claude Lorius, premier scientifique à mettre en évidence la responsabilité humaine dans le réchauffement climatique en étudiant les glaces de l’Antarctique. Qu’est-ce qui vous a intéressé dans ce projet du réalisateur Luc Jacquet ?</strong><br />
<strong>Jérôme Chappellaz :</strong> C’est avant tout sa démarche. Après l’énorme succès de la « Marche de l’empereur », il a su rester humble et déterminé quant à sa volonté de mettre son talent au service de grandes causes environnementales et de la transmission des connaissances scientifiques. Tout au long du projet, il m’a demandé de le conseiller sur les aspects scientifiques. Au moindre doute sur le scénario, nous en discutions. J’ai pu voir et retoucher, au mot près, tous les éléments pédagogiques qui accompagnent le film. On est vraiment dans un produit qui respecte la rigueur scientifique.</p>
<p><strong>Vous êtes glaciologue, tout comme Claude Lorius qui a mené sa carrière au CNRS. Comment l’avez-vous connu ?</strong><br />
<strong>J.C. :</strong> Quand je suis arrivé au laboratoire de glaciologie à Grenoble pour faire ma thèse, Claude Lorius en était le directeur et les carottes de glace de la station soviétique de Vostok (Antarctique) venaient d’arriver. J’ai vécu de l’intérieur la publication des trois articles dans le magazine « Nature » en 1987 avec l’écho mondial que cette découverte a suscité. Pour la première fois, on mettait en évidence l’impact des activités humaines sur le réchauffement climatique. Par la suite, ma thèse m’a conduit à étudier la concentration d’un autre gaz à effet de serre, le méthane contenu dans la glace et nous avons publié un nouvel article dans « Nature » en 1990. Aujourd’hui, j’ai en quelque sorte la responsabilité de maintenir cette activité à Grenoble. Je lui fais part de l’avancée de nos recherches et il se réjouit de voir son œuvre se poursuivre.</p>
<p><strong>Comment expliquez-vous qu’un si grand chercheur soit si peu connu du public ?</strong><br />
<strong>J.C. :</strong> A la fin des années 1970, et au début années 1980, il était présent dans des émissions comme « Les dossiers de l’écran » et était aussi connu que le commandant Cousteau, Haroun Tazieff, Paul-Emile Victor, grands aventuriers de la science. Par la suite, il s’est impliqué dans l’Académie des sciences, ce qui lui a valu beaucoup de déconvenues avec notamment les <a href="http://www.lemonde.fr/climat/article/2015/05/28/pourquoi-croit-on-les-climato-sceptiques_4642728_1652612.html" title="Lien externe - « Pourquoi croit-on les climato-sceptiques ? », par Thibault Gajdos (chercheur au CNRS) - Article publié le 28.05.2015 sur le site internet du journal Le Monde.fr">climato-sceptiques</a> dont Claude Allègre. Il a fini par se retirer de la scène académique, puis publique, tout en poursuivant la publication de livres.</p>
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<iframe src="http://www.dailymotion.com/embed/video/k6uGfdCrC4w4hbbjlWS?wmode=opaque" width="660" height="371" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe>
<figcaption><a href="https://www.dailymotion.com/video/k7zvIMqK7hOloUbjlWS" target="_blank" title="lien externe, s'ouvre dans une nouvelle fenêtre">Vidéo sur Dailymotion</a>, publiée le 26 mai 2015 - <b>Durée :</b> 1 minute 56 secondes - <b>Description :</b> En 1957 Claude Lorius part étudier les glaces de l’Antarctique. Il nous raconte l’histoire de notre Terre, de notre avenir, un avenir intimement lié à l’impact de l’Homme sur notre planète. Une aventure humaine et scientifique hors du commun, le récit d’une vie passée à traquer au plus profond des glaces les secrets bien gardés du climat - <b>Année de production :</b> 2015 - <b>Réalisateur :</b> Luc Jacquet - <b>Producteur :</b> Eskwad, Pathé Production, Wild Touch Productions, Kering, CNRS Images.</figcaption>
</figure>
<p><strong>Est-il vrai que c’est en voyant des bulles d’air s’échapper de son glaçon dans un verre de whisky que Claude Lorius a eu l’intuition initiale qui a guidé ses travaux ?</strong><br />
<strong>J.C. :</strong> Oui, c’était en 1965, Claude Lorius était chef d’hivernage à la base française Dumont d’Urville. Un soir, au retour d’un forage, il a mis un bout de glaçon datant de 15 000 ans dans son verre et a constaté que des bulles d’air s’échappaient en pétillant à mesure que son bloc fondait. Il a eu alors l’intuition que ce gaz pouvait contenir des informations susceptibles de reconstituer l’atmosphère du passé. La scène est d’ailleurs reconstituée dans le documentaire.</p>
<p><strong>Vingt ans de recherche ont donc été nécessaires pour démontrer qu’il ne s’était pas trompé…</strong><br />
<strong>J.C. :</strong> En effet, entre le moment où Claude Lorius a eu l’intuition en 1959 que la glace et la neige pouvaient contenir un signal climatique (grâce aux isotopes de l’eau), et les premières mesures des gaz à effet de serre dans les carottes de glace, en 1980, il s’est écoulé plus de 20 ans. C’est toute la beauté du travail de Claude de montrer que la recherche scientifique est un travail de longue haleine.</p>
<p><strong>Le film a été tourné en Antarctique, mais on voyage aussi ailleurs dans le monde en compagnie du chercheur. Pourquoi un tel parti pris ?</strong><br />
<strong>J.C. :</strong> L’idée de Luc Jacquet était de s’appuyer sur des images d’archives pour raconter les 60 ans de la vie d’un homme qui, parti à l’aventure en terre d’Adélie à l’âge de 23 ans, est arrivé à une grande découverte scientifique. Le film montre un homme âgé de 83 ans qui retourne sur ses pas et constate l’impact du réchauffement climatique à travers la question de la montée du niveau des mers en Polynésie, la fonte des glaciers en Suisse, les incendies de forêts au Portugal…</p>
<p><strong>Qu’espérez-vous que les spectateurs retiennent ?</strong><br />
<strong>J.C. :</strong> En suivant l’aventure individuelle de Claude Lorius de la première à la dernière minute du film, les spectateurs peuvent s’approprier son histoire et être touchés par son humanité hors-norme. Le cinéma permet de faire découvrir la science autrement. A travers ce scénario, les gens découvrent aussi la genèse d’une science et constatent que le réchauffement climatique est un problème qui nous concerne tous. Pour autant, ce n’est ni un film moralisateur, ni culpabilisateur. Il se termine sur une note d’espoir énoncée par Claude Lorius : face à l’adversité – comme celle qu’il a lui-même rencontré dans l’Antarctique –, l’homme peut se révéler. Il est capable de prendre les bonnes décisions et d’accomplir de grandes choses.</p>
<p><strong>Le <a href="http://laglaceetleciel.com/education">projet pédagogique</a> qui accompagne le film est-il déjà accessible ?</strong><br />
<strong>J.C. :</strong> Le film sort sur les écrans le 21 octobre, mais de <a href="http://education.laglaceetleciel.com" title="Lien externe">nombreux outils</a> à destination des enseignants des classes du primaire et du secondaire sont en ligne depuis le début de l’année. Ils s’appuient sur l’histoire de Claude Lorius pour aborder les questions d’évolution du climat. Il y a énormément de supports, souvent ludiques : des story-boards, des dessins animés, des films, des interviews de chercheurs… La version anglaise vient de sortir, et c’est Marion Cotillard qui prête sa voix aux vidéos.</p>
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<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="420" mozallowfullscreen="" src="https://player.vimeo.com/video/106817953" webkitallowfullscreen="" width="560"></iframe>
<figcaption><a href="https://vimeo.com/106817953" target="_blank" title="lien externe, s'ouvre dans une nouvelle fenêtre">Vidéo sur Vimeo</a> - Durée : 2 minutes 37 secondes - Vidéo publiée en novembre 2015 - <a href="http://laglaceetleciel.com/education" target="_blank" title="lien externe, s'ouvre dans une nouvelle fenêtre">Programme Pédagogique 2014-2015 : « La glace et le ciel »</a> from <a href="https://vimeo.com/wildtouch" target="_blank" title="lien externe, s'ouvre dans une nouvelle fenêtre">Wild-Touch</a>.</figcaption>
</figure>
<p><strong>À voir :</strong> « La glace et le ciel », dans les salles le 21 octobre.</p>
<p><strong>Actualités du film</strong></p>
<ul>
<li>sur Twitter : <a href="https://twitter.com/hashtag/LaGlaceEtLeCiel?src=hash" title="Lien externe">#LaGlaceEtLeCiel</a> - <a href="https://twitter.com/hashtag/IceAndTheSky?src=hash" title="Lien externe">#IceAndTheSky</a> - <a href="https://twitter.com/wild_touch" title="Lien externe">@wild_touch</a> - <a href="https://twitter.com/luc_jacquet" title="Lien externe">@Luc_Jacquet</a></li>
<li>sur Facebook : <a href="https://www.facebook.com/laglaceetleciel" title="Lien externe">la page officiel du film</a> - <a href="https://www.facebook.com/lucjacquetdirector" title="Lien externe">Luc Jacquet</a> - <a href="https://www.facebook.com/claude.lorius" title="Lien externe">Claude Lorius</a></li>
<li>plus d’informations sur le site officiel : <a href="http://laglaceetleciel.com" title="Lien externe">laglaceetleciel.com</a></li>
</ul>
<p class="notice"><strong>À lire aussi :</strong> <a href="https://lejournal.cnrs.fr/articles/il-fait-parler-la-glace" title="Lien externe">« Il fait parler la glace »</a>, portrait de Jérôme Chappellaz.</p>
<hr />
<p><strong>Notes de bas de page :</strong></p>
<div class="footnotes">
<ol>
<li id="fn:1">
<p><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Luc_Jacquet" title="Lien externe">Luc Jacquet</a>, réalisateur, a voué toute son œuvre aux questions de l’environnement et de la nature : « La Marche de l’empereur » (2005) - récompensé en 2006 par l’Oscar du meilleur film documentaire - il poursuit avec « Le Renard et l’enfant » (2007) et « Il était une forêt » (2013). Il a créé une ONG, <a href="http://www.wild-touch.org/" title="Lien externe">Wild Touch</a>, pour sensibiliser les plus jeunes au respect et à la préservation de la planète. <a href="#fnref:1" class="reversefootnote">↩</a></p>
</li>
<li id="fn:2">
<p><a href="http://www.claude-lorius.com" title="Lien externe">Claude Lorius</a>, scientifique, glaciologue, explorateur du climat en Antarctique où il y a réalisé 22 missions, y totalisant six ans de présence. Membre de l’Académie des sciences, médaille d’or du CNRS en 2002, Blue Planet Prize 2008, Prix Balzan, Humboldt, Tyler.<br />Il est parti en 1957 étudier les glaces de l’Antarctique. En 1965, ce fut l’un des premiers à s’inquiéter du réchauffement climatique et de ses conséquences pour la planète. Aujourd’hui, âgé de 83 ans, Claude Lorius continue d’envisager l’avenir avec espoir : « Je crois que l’Homme va se redresser. L’Homme va trouver la solidarité qui mènera les gens qui vivent sur cette planète vers un autre type de comportement. » <a href="#fnref:2" class="reversefootnote">↩</a></p>
</li>
<li id="fn:3">
<p><a href="https://lejournal.cnrs.fr/articles/il-fait-parler-la-glace" title="Lien externe">Jérôme Chappellaz</a>, glaciologue, Directeur de recherche CNRS au <a href="http://lgge.osug.fr" title="Lien externe">Laboratoire de glaciologie et géophysique de l’environnement</a> (unité CNRS/Univ. Joseph Fourier - Grenoble) <a href="#fnref:3" class="reversefootnote">↩</a></p>
</li>
</ol>
</div>
<p><a href="http://moniliformopse.github.io/articles/claude-lorius/">Claude Lorius, le film de sa vie</a> was originally published by Moniliformopse at <a href="http://moniliformopse.github.io">Moniliformopse</a> on May 28, 2015.</p>
http://moniliformopse.github.io/articles/diplomatie-indienne
2015-04-24 10:26:37 +0100T00:00:00-00:00
2015-04-24T00:00:00+02:00
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<h2>La gouvernance du climat</h2>
<p><strong>Sommaire</strong></p>
<p>##Les négociations internationales en matière de dérèglement climatique</p>
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<a href="http://www.notretribunet.fr/MonBlogGitHub/images/jpg/unfccc_cop3_gavel.jpg"><img src="http://bit.ly/1J0XvCm" alt="figure" /></a>
<figcaption>Marteau utilisé lors de l'adoption du protocole de kyoto en 1997 (UNFCCC-COP 3) - <i>Crédit photo :</i> Jason Riedy</figcaption>
</figure>
<p><strong>Le climat sur Terre détermine, en grande partie, la durabilité de l’habitat humain.</strong></p>
<p>Alors qu’il subit naturellement des revirements spectaculaires durant de longues périodes, un nouvel élément anthropique (induit par l’Homme) au réchauffement de l’atmosphère a fait son apparition après le début de l’ère industrielle, ajoutant une dimension urgente et sans précédent au changement climatique.</p>
<p>Ce réchauffement aurait plusieurs conséquences :</p>
<ul>
<li>l’augmentation des inondations,</li>
<li>des sécheresses et des phénomènes météorologiques extrêmes,</li>
<li>la fonte des calottes de glace et des glaciers,</li>
<li>un impact sur les courants océaniques et sur les flux océan-atmosphère,</li>
<li>l’acidification des océans,</li>
<li>l’augmentation des niveaux de la mer et des inondations côtières qui menacent les petites îles et les deltas,</li>
<li>la réduction des forêts.</li>
</ul>
<p>Toutes se répercutent sur la sécurité alimentaire et les ressources d’eau douce. Elles entraînent aussi la perte de biodiversité.</p>
<p><strong>Alors que l’impact global du changement climatique induit par l’Homme est de plus en plus reconnu, les pays du monde se réunissent pour négocier des accords destinés à résoudre collectivement cette préoccupation grandissante.</strong></p>
<p>Les émissions de gaz à effet de serre (GES) proviennent essentiellement de la combustion d’énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon) dans la production industrielle, les transports routiers/ferroviaires/aériens/maritimes, la production d’électricité, les immeubles, l’agriculture, etc.</p>
<p>Elles sont donc très présentes dans des secteurs importants du développement économique.</p>
<p>La compétitivité est dès lors touchée et pour lutter contre ce problème, un engagement international ou volontaire est nécessaire, notamment grâce aux négociations menées afin d’atténuer l’impact du changement climatique sur les politiques économiques/de développement, technologiques et énergétiques que les pays peuvent suivre.</p>
<p><strong>Les négociations sont particulièrement tendues.</strong></p>
<p>Alors que les pays développés ont prospéré grâce à une industrialisation basée sur les combustibles fossiles et une consommation énergétique très élevée par habitant, celle des pays en développement est toujours très faible et ces derniers relèvent d’importants défis pour leur croissance qui ne leur permettent pas de réduire leur consommation énergétique.</p>
<p>Les inquiétudes, les positions et les attentes des pays vis-à-vis des négociations sur le changement climatique se définissent, en grande partie, par leur profil énergétique, leur histoire, leur niveau de développement ainsi que par leurs propres faiblesses ressenties face aux impacts du changement climatique ou à leur dépendance en matière de combustibles fossiles en plus d’autres dynamiques et intérêts internationaux, notamment dans le domaine de la compétitivité économique.</p>
<p>Les négociations internationales sur le changement climatique sont menées sous l’égide de la <a href="http://unfccc.int/portal_francophone/items/3072.php" title="Lien externe">CCNUCC</a> (Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques) et visent à finaliser les accords qui spécifient les efforts à entreprendre par les différents pays pour lutter contre le réchauffement climatique induit par l’Homme.</p>
<p><strong>La CCNUCC a été mise au point en 1992 et ratifiée en 1994.</strong></p>
<p>Les accords convenus jusqu’à présent par la CCNUCC couvrent la période s’étendant jusqu’en 2020.</p>
<p>Les accords juridiquement contraignants encore d’application (Protocole de Kyoto de 1997, qui est entré en vigueur en 2005) ont prescrit des objectifs de réduction « absolue » des gaz à effet de serre (GES) applicables à un groupe de pays industrialisés (Parties Annexe-I), dans le cadre de leur « responsabilité historique » d’avoir causé le réchauffement climatique avec leurs industries et leurs autres utilisations des combustibles fossiles depuis la révolution industrielle.</p>
<p>Les pays de l’Annexe-I doivent également fournir une aide financière et un savoir-faire technologique aux pays en développement pour leur permettre d’adopter des politiques économiques plus soucieuses de l’environnement.</p>
<p>Le premier Principe de la Convention avance qu’«il incombe aux Parties de préserver le système climatique dans l’intérêt des générations présentes et futures, sur la base de l’équité et en fonction de leurs responsabilités communes mais différenciées et de leurs capacités respectives. Il appartient, en conséquence, aux pays développés Parties d’être à l’avant-garde de la lutte contre les changements climatiques et leurs effets néfastes. »</p>
<p>Les Parties ont accepté d’enregistrer leurs émissions de GES et de publier des résumés annuels.</p>
<p>Le préambule souligne que « la majeure partie des gaz à effet de serre émis dans le monde par le passé et à l’heure actuelle trouvent leur origine dans les pays développés, que les émissions par habitant dans les pays en développement sont encore relativement faibles et que la part des émissions totales imputable aux pays en développement ira en augmentant pour leur permettre de satisfaire leurs besoins sociaux et leurs besoins de développement. »</p>
<p>L’Article 4.7 précise que la mesure dans laquelle les pays en développement s’acquitteront effectivement de leurs engagements au titre de la Convention dépendra des ressources financières et technologiques fournies par les pays développés et tiendra pleinement compte du fait que le développement économique et social et l’éradication de la pauvreté sont les priorités premières et essentielles des pays en développement Parties.</p>
<p>Jusqu’à présent, les pays en développement étaient dispensés de toute contrainte juridique de réduire les émissions, bien qu’ils soient plusieurs (dont la Chine et l’Inde) à s’être volontairement engagés en 2009 à réduire essentiellement l’intensité énergétique de leurs économies (pas de réduction absolue des émissions) dans le cadre de leur comportement responsable et dans leur propre intérêt.</p>
<p><strong>Les pays développés exercent une pression pour que les grands pays en développement prennent également des engagements contraignants.</strong></p>
<p>Alors que l’accord de la CCNUCC de 1992 et <a href="http://moniliformopse.github.io/articles/protocole-kyoto/">le Protocole de Kyoto</a> qui a suivi définissaient clairement les différentes séries d’engagements pour les pays en développement et les pays développés (sur la base des principes de responsabilité historique, des responsabilités communes mais différenciées, des capacités propres et de l’équité qui découlent du Protocole de Montréal de 1987 sur le contrôle des substances qui diminuent la couche d’ozone et de la Déclaration de Rio de 1992 sur le développement durable), la non-ratification du Protocole de Kyoto par les États-Unis (le plus grand émetteur actuel et historique) a entraîné une réaction de la part de nombreux autres pays développés qui ont déclaré qu’ils se désengageraient sauf si les États-Unis prenaient les mêmes engagements contraignants.</p>
<p>Les Américains ne participeront au processus qu’à la condition que les grands pays en développement réduisent également leurs émissions.</p>
<p>Il est à noter que plusieurs pays développés restent toujours en dehors du Protocole de Kyoto (qui est en vigueur jusqu’en 2020).</p>
<p><strong>Les négociations sont désormais en cours afin de finaliser d’ici décembre 2015 un accord unique applicable à toutes les parties pour couvrir la période après 2020.</strong></p>
<p>Tous les pays doivent communiquer leurs « contributions prévues fixées au niveau national » avant l’accord de 2015.</p>
<p>Les pays développés Parties au titre des deux Annexes n’ont pas fait preuve d’un grand enthousiasme pour respecter leurs engagements de réduction des émissions ou d’assistance financière et technologique aux pays en développement.</p>
<p>Les pays développés (Parties Annexe I) ont clairement échoué à honorer leurs engagements pris en vertu de la CCNUCC et du Protocole de Kyoto, qui sont tous les deux liés à la réduction des émissions et à l’apport de ressources financières et technologiques aux pays en développement.</p>
<p>Malgré le grand écart entre leurs niveaux de vie et leur consommation énergétique par habitant, les pays développés exercent une pression sur les pays en développement, en particulier les économies en croissance, afin qu’ils acceptent différentes contraintes alors qu’eux-mêmes n’honorent pas leurs propres engagements.</p>
<p>En même temps, différentes études ont démontré que les pays en développement ont, de leur propre volonté, fait davantage ces dernières années pour relever les défis du changement climatique dans leurs pays en réduisant l’intensité des émissions de la croissance de leur PIB notamment en optant pour des technologies plus respectueuses de l’environnement, l’énergie renouvelable ou encore en améliorant leur efficacité énergétique.</p>
<p class="notice"><strong>Lecture complémentaire :</strong> « <a href="http://moniliformopse.github.io/articles/enjeux-cop-21/">Comprendre la COP 21 et ses enjeux</a> »</p>
<hr />
<p>##La diplomatie indienne en marche</p>
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<a href="http://www.notretribunet.fr/MonBlogGitHub/images/jpg/chevalet_conference_inde.jpg"><img src="http://bit.ly/1JsFHnf" alt="figure" /></a>
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<p class="notice"><strong>Source :</strong> Indian diplomacy at work - <a href="http://issuu.com/indiandiplomacy/docs/climate_change_english" title="Lien externe">Climate change</a>, our view.<br /><em>Traduction :</em> La diplomatie indienne en marche - Le changement climatique, notre point de vue.</p>
<p><strong>La civilisation indienne croit depuis longtemps aux vertus de la vie en harmonie avec la nature.</strong></p>
<p>Les rivières, les forêts, les arbres, les montagnes, la flore et la faune sont considérés comme sacrés par ces anciennes traditions qui vénèrent la terre comme une mère.</p>
<p>Les anciens textes font souvent référence au besoin de préserver l’environnement et l’écologie et mettent en avant le devoir des dirigeants à cette fin.</p>
<p>Lors de la Conférence des Nations unies de 1972 sur l’environnement humain qui a eu lieu à Stockholm, la Première ministre indienne, Indira Gandhi, a souligné le lien entre le développement et l’environnement et a déclaré que la pauvreté était le plus grand facteur de pollution.</p>
<p class="notice">Aujourd’hui, l’Inde, qui compte 17 % de la population mondiale, représente environ 4 % des émissions globales annuelles de CO<sub>2</sub>.<br />
Cependant, en considérant le taux par habitant, les émissions du pays ne constituent qu’une infime portion en comparaison avec les grands émetteurs.</p>
<p><strong>Ces dernières années, l’Inde est parvenue à sortir une grande partie de sa population de la pauvreté grâce à une croissance économique inclusive.</strong></p>
<p>Toutefois, l’étendue du défi reste considérable.</p>
<p>Malgré son statut d’économie en croissance, l’Inde a encore beaucoup de chemin à parcourir pour fournir un niveau de vie décent à tous ses habitants.</p>
<p>Elle devrait continuer à augmenter sa consommation d’énergie et d’autres ressources, y compris ses ressources financières.</p>
<p>Étant donné la nature de ses sources énergétiques, son bouquet énergétique, elle continuera probablement à dépendre essentiellement des combustibles fossiles (pétrole, gaz, charbon) sur le moyen terme, comme d’autres pays développés et en développement.</p>
<p>Et, au vu de ses besoins considérables de croissance et ses priorités visant à réduire la pauvreté et à fournir au peuple un accès à l’énergie et aux autres ressources, il est indispensable que sa croissance économique se poursuive.</p>
<p>En 2007, dans son discours à la réunion du G8+5 à Heiligendamm, en Allemagne, le Premier ministre indien, le Dr Manmohan Singh, a souligné la détermination de son pays en déclarant que « les émissions de GES par habitant en Inde ne dépasseront pas celles des pays développés, même en poursuivant des politiques de développement et de croissance économique. »</p>
<p>En 2009, juste avant la réunion de la Conférence des Parties de Copenhague, l’Inde s’est également engagée de manière volontaire à réduire l’intensité de ses émissions (20-25% d’ici 2020 par rapport aux niveaux de 2005).</p>
<p>En 2010, cet engagement a été inscrit dans la CCNUCC (avec ceux d’autres pays en développement).</p>
<p>En mai 2014, le ministère de l’Environnement et des Forêts a été renommé <a href="http://www.moef.gov.in" title="Lien externe">ministère de l’Environnement, des Forêts et du Changement climatique</a> (MoEFCC), ce qui illustre l’importance accordée par le gouvernement à ce défi.</p>
<p>Durant son discours du Jour de l’Indépendance en 2014, le Premier ministre indien, Narendra Modi, a demandé au secteur de la production de tester et de créer des produits à « effet nul » ou sans effet négatif sur l’environnement.</p>
<p>Le gouvernement souligne également la nécessité de nettoyer les rivières.</p>
<p>Dans le plus récent budget de l’Union (2014-2015), l’Inde a doublé la taxe Énergie propre sur le charbon, la tourbe et le lignite (jusqu’à 100 roupies par tonne) afin d’augmenter les fonds destinés à lutter contre le changement climatique.</p>
<p>Un Fonds d’Adaptation national pour le Changement climatique a été mis en place avec un financement d’environ 18 millions de dollars.</p>
<p>Un Institut national sur le Changement climatique a également vu le jour.</p>
<p>Un montant de près de 90 millions de dollars a été alloué pour concrétiser des projets Ultra Mega Solar dans cinq États.</p>
<p>Environ 18 millions de dollars ont été consacrés pour l’Ultra Modern Super Critical Coal based Thermal Power Technology.</p>
<p>72 millions de dollars ont été réservés pour un nouveau programme destiné à fournir des pompes agricoles fonctionnant à l’énergie solaire et des stations de pompage d’eau.</p>
<p>Enfin, environ 18 millions ont été alloués pour développer des parcs solaires de 1 MW sur les bords des canaux.</p>
<p><strong>L’Inde a joué un rôle très actif durant les négociations à la CCNUCC.</strong></p>
<p>Elle a continué à souligner la nécessité d’examiner les impératifs en matière de croissance des pays en développement.</p>
<p>Elle est adepte des responsabilités communes mais différenciées et des principes d’équité.</p>
<p>L’Inde insiste sur le fait que les pays développés doivent respecter leurs engagements en vertu de la Convention en ce qui concerne la réduction de leurs émissions et l’assistance aux pays en développement en termes d’aide financière et de transfert de technologie.</p>
<p class="notice">L’Inde s’aligne étroitement sur le G-77 (depuis le début des négociations), le groupe BASIC, qui comprend le Brésil, l’Afrique du Sud, l’Inde et la Chine (depuis la réunion à Copenhague en 2009) et les Pays développés aux vues similaires, qui constituent un groupe d’environ 25-30 pays (depuis la réunion de Durban en 2011).</p>
<p>Désormais, tous les pays doivent soumettre leurs « contributions prévues fixées au niveau national » avant la Conférence des Parties de la CCNUCC qui se tiendra à Paris en décembre 2015.</p>
<p><strong>Alors que les pays développés souhaitent essentiellement des engagements d’atténuation de la part des pays en développement, ces derniers insistent pour que les contributions prévues comprennent également l’adaptation et les moyens de mise en oeuvre.</strong></p>
<p>Le gouvernement indien reconnaît l’importance et l’ampleur des problèmes liés au réchauffement climatique ainsi que ses effets négatifs, en particulier sur les secteurs de l’agriculture, de l’industrie forestière et de l’eau.</p>
<p>Il a suivi un ambitieux Plan d’action national sur le changement climatique (National Action Plan on Climate Change - NAPCC) qui comprend huit Missions nationales (dont celles sur l’énergie solaire et l’efficacité énergétique) afin de conférer un aspect durable à sa croissance et à son développement.</p>
<p>La plupart des États ont également rédigé leurs propres plans d’action.</p>
<p>Certains programmes actuels d’adaptation au changement climatique en Inde comprennent :<br /></p>
<ul class="notice">
<li>des recherches pour améliorer les récoltes,<br /></li>
<li>l’atténuation de la sécheresse (réduire ses effets sur les cultures et le bétail, la productivité de la terre, l’eau et les ressources humaines),<br /></li>
<li>le reboisement,<br /></li>
<li>la conservation et la recharge des eaux souterraines,<br /></li>
<li>la récolte de l’eau de pluie,<br /></li>
<li>la protection des écosystèmes côtiers fragiles,<br /></li>
<li>la surveillance et le contrôle des maladies à transmission vectorielle,<br /></li>
<li>le renforcement des capacités pour l’aide médicale urgente,<br /></li>
<li>le financement des risques grâce à des régimes d’assurance des récoltes et des mécanismes de soutien du crédit,<br /></li>
<li>la réduction des risques de catastrophes et les mesures de gestion.</li>
</ul>
<p>En plus des Missions nationales, d’autres programmes d’atténuation des GES comprennent</p>
<ul>
<li>la promotion de l’efficacité énergétique et l’énergie renouvelable, y compris les biocarburants, le développement accéléré du nucléaire et de l’hydraulique,</li>
<li>la R&D sur les technologies énergétiques propres,</li>
<li>l’étiquetage énergétique sur les appareils électroménagers,</li>
<li>l’Energy Conservation Building Code,</li>
<li>l’audit énergétique des grands consommateurs industriels,</li>
<li>la promotion du transport de masse,</li>
<li>les initiatives liées à l’air propre,</li>
<li>la promotion d’appareils économes en énergie (lampes à fluorescence, chauffe-eau solaire).</li>
</ul>
<p>La Mission solaire nationale a pour but de promouvoir :</p>
<ul>
<li>la génération d’énergie héliothermique et d’énergie solaire photovoltaïque,</li>
<li>la collaboration en matière de R&D,</li>
<li>le transfert de technologie et le renforcement des capacités.</li>
</ul>
<p>La Mission nationale sur l’amélioration de l’efficacité énergétique dans le secteur de l’industrie s’intéresse :</p>
<ul>
<li>au développement d’options technologiques de réduction des émissions de GES propres au secteur et transversales,</li>
<li>au changement de combustibles,</li>
<li>au potentiel pour la réduction des émissions,</li>
<li>aux avantages mutuels en termes de réduction de carburant et de matériel pour parvenir à une diminution des émissions et à l’amélioration de la qualité des produits,</li>
<li>au transfert de technologie,</li>
<li>au financement,</li>
<li>au renforcement des capacités,</li>
<li>aux options politiques et réglementaires,</li>
<li>aux options de distribution (mises à jour par le financement institutionnel, le développement par groupes de PME et la promotion des Sociétés de services énergétiques),</li>
<li>aux plateformes de Financement de l’efficacité énergétique,</li>
<li>au Bureau de l’efficacité énergétique.</li>
</ul>
<p class="notice">L’Inde a hâte de s’engager activement dans le processus de la CCNUCC afin d’élaborer un accord complet, équilibré et équitable pour la période après 2020 qui prenne en considération les besoins en matière de croissance des pays en développement et qui apporte des solutions au changement climatique de manière appropriée grâce à la réduction, l’adaptation et la facilitation du financement, à la technologie et au renforcement des capacités dans un effort global de véritable collaboration.</p>
<p><strong>Lectures complémentaires :</strong> <a href="http://lycbascannotrecop21.tumblr.com/tagged/inde" title="Lien vers le Tumblr">tous nos articles sur l’Inde et le changement climatique</a>.</p>
<hr />
<p>##L’abécédaire des négociations internationales sur le climat</p>
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<a href="http://www.notretribunet.fr/MonBlogGitHub/images/png/nuages_mots.png"><img src="http://bit.ly/1JJzIag" alt="figure" /></a>
<figcaption>Nuages de mots des enjeux à retenir.</figcaption>
</figure>
<p class="notice">Le compte à rebours a commencé avant la tenue fin 2015 à Paris de la Conférence de l’ONU sur le climat. Il s’agit de réunir dès à présent les conditions d’un accord international, le plus ambitieux jamais signé, pour contenir le réchauffement de la planète à +2°C, à l’horizon 2050.<br />
De A à Z, voici la liste des enjeux à retenir.</p>
<p><strong>A comme Adaptation et Atténuation :</strong> les deux piliers de la lutte contre le réchauffement climatique.
L’atténuation consiste à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES). La modification des habitats, des infrastructures, des systèmes de santé, des modes de production agricoles font partie des principales actions d’adaptation.</p>
<p><strong>B comme Blocs de négociation :</strong> les États négocient par « blocs » de pays, un système qui repose sur une logique géographique ou politique.
Exemples : le groupe Afrique (54 nations), l’Alliance bolivarienne (Alba, neuf pays), le G77 avec la Chine (133 pays en développement+Pékin), l’UE, les Pays les moins avancés (48 pays).</p>
<p><strong>C comme Contributions :</strong> les pays doivent d’ici au mois de juin 2015 annoncer leur contribution, c’est-à-dire leurs engagements pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) après 2020.</p>
<p><strong>E comme Énergie :</strong> le sujet est au coeur des négociations. Les pays doivent pouvoir prévoir leurs besoins à venir et la manière dont ils produiront leur énergie dans 10 ou 20 ans.
Une tâche difficile pour les pays en développement écartelés entre leurs besoins énergétiques en hausse et l’impératif de préserver la planète.</p>
<p><strong>F comme Financement :</strong> sujet-clé des discussions et point d’achoppement entre le Sud et le Nord, lequel a promis d’arriver à un total de 100 milliards d’euros d’aides annuelles en 2020, à l’intention de projets liés à la sauvegarde du climat.
Mais le chemin pour y parvenir reste flou.</p>
<p><strong>G comme GIEC :</strong> le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat a produit <a href="https://www.ipcc.ch/home_languages_main_french.shtml" title="Lien externe">cinq rapports de synthèse</a> des connaissances depuis 1988. C’est le socle scientifique des négociations.</p>
<p><strong>G comme Gaz à effet de serre (GES) :</strong> les gaz à effet de serre (CO<sub>2</sub>, méthane et protoxyde d’azote), à l’origine du réchauffement, ont atteint une concentration inégalée depuis 800 000 ans.</p>
<p><strong>I comme Iles :</strong> les petites îles sont très menacées par la hausse du niveau de la mer, l’un des marqueurs les plus visibles du réchauffement. Elles sont regroupées au sein de l’Alliance des États insulaires.</p>
<p><strong>K comme Kyoto :</strong> <a href="http://moniliformopse.github.io/articles/protocole-kyoto/">le protocole de Kyoto</a>, conclu en 1997 et entré en vigueur en 2005, est le seul accord international obtenu à ce jour pour lutter contre les GES. Son but : imposer aux pays riches des objectifs contraignants, à l’exception des États-Unis qui ne l’ont pas ratifié. Mais il n’a pas permis de contenir l’explosion des émissions, du fait du fort développement de pays comme la Chine, l’Inde, le Brésil, etc.</p>
<p><strong>L comme Lima :</strong> la dernière Conférence des parties (COP), le rendez-vous annuel onusien sur le climat, a eu lieu à Lima au Pérou en décembre 2014.
Un accord à l’arraché a été signé pour encadrer les futurs engagements des pays et un brouillon de texte a été entériné pour l’accord prévu en 2015.</p>
<p><strong>M comme Monitoring, Reporting, Verifying (MRV) :</strong> autrement dit mesurer, notifier et vérifier. Le processus de MRV, sur lequel les pays doivent s’entendre, sera le mur de soutènement de l’accord, sans lequel les engagements risquent de n’être qu’un simple affichage.</p>
<p><strong>N comme Négociations :</strong> la première COP a eu lieu à Berlin en 1995. La 21e COP de Paris-Le Bourget doit déboucher fin 2015 sur un accord concret engageant l’ensemble des pays. Des négociations intermédiaires ont lieu entre deux COP, comme à Genève début février 2015, où les États ont été appelés à œuvrer « urgemment ».</p>
<p><strong>O comme ONG :</strong> certaines ont le statut d’observateur qui leur permet d’assister à des débats à huis clos.</p>
<p><strong>P comme Pékin :</strong> la capitale chinoise a en main une bonne partie de l’avenir climatique de la planète. La Chine est le premier producteur de GES (27%), devant les États-Unis. Son bilan environnemental est désastreux : le pays tire toujours près de 70% de son énergie du charbon. Si les pays occidentaux réduisent leurs émissions, en conformité avec les diminutions nécessaires, Pékin, de son côté, annonce viser un pic d’ici à 2030 !</p>
<p><strong>R comme Responsabilité :</strong> « Responsabilité commune mais différenciée »des pays, inscrite dans la Convention de l’ONU sur le climat. Elle engage tous les pays dans la lutte contre le réchauffement mais à des degrés divers en fonction de la responsabilité historique dans les émissions, du niveau de développement et du potentiel de réduction de ces émissions. Elle donne lieu à un bras de fer entre pays riches, émergents et en développement.</p>
<p><strong>T comme Transferts de technologie :</strong> ce sera l’un des chapitres du futur accord. <a href="http://www.un.org/fr/climatechange/technology.shtml" title="Lien externe">Les transferts de technologie</a> pour préserver l’environnement sont indispensables à l’action des pays en voie de développement.</p>
<p><strong>Z comme Zéro émission de GES :</strong> c’est l’horizon fixé pour la fin du 21e siècle, avec une baisse de 40 à 70% des émissions de gaz à effet de serre en 2050, pour respecter le scénario de +2°C.</p>
<p class="notice"><strong>Source :</strong> <a href="http://geopolis.francetvinfo.fr/climat-2015-labecedaire-des-negociations-internationales-53457" title="Lien externe">Geopolis</a> sur le site francetvinfo.fr - Par Véronique le Jeune (avec AFP) - Publié le 12/02/2015.</p>
<p><a href="http://moniliformopse.github.io/articles/diplomatie-indienne/">Le changement climatique et la diplomatie indienne</a> was originally published by Moniliformopse at <a href="http://moniliformopse.github.io">Moniliformopse</a> on April 24, 2015.</p>
http://moniliformopse.github.io/articles/enjeux-cop-21
2015-04-13 11:37:45 +0100T00:00:00-00:00
2015-04-13T00:00:00+02:00
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<h1>La lutte contre le changement climatique</h1>
<p><strong>Ressources</strong></p>
<p>##Pourquoi la COP 21 est-elle aussi importante ?</p>
<p><strong>La nécessité d’agir vite et fort</strong></p>
<p>Le problème du changement climatique est relativement difficile à appréhender sur l’échelle temporelle humaine : une molécule de CO<sub>2</sub> émise dans l’atmosphère y reste en moyenne pour 100 ans. Le cycle naturel du carbone ne réussit pas à absorber tout le carbone d’origine anthropique. Résultat : le CO<sub>2</sub> s’accumule de plus en plus dans l’atmosphère. Si rien ne change alors, les conséquences sur le climat se feront sentir crescendo.</p>
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<a href="http://www.notretribunet.fr/MonBlogGitHub/images/png/rapport_temperature_giec.png"><img src="http://bit.ly/1Fnj9BV" alt="figure" /></a>
<figcaption><a href="http://leclimatchange.fr" target="_blank" title="lien externe, s'ouvre dans une nouvelle fenêtre">Rapport sur les températures</a> du GIEC (Groupe d'experts Intergouvernemental sur l'Évolution du Climat) ou <a href="https://www.ipcc.ch/home_languages_main_french.shtml" target="_blank" title="lien externe, s'ouvre dans une nouvelle fenêtre">IPCC</a>.<br /><i>Crédit :</i> <a href="http://www.iea.org" target="_blank" title="lien externe, s'ouvre dans une nouvelle fenêtre">Agence internationale de l'énergie</a> (IEA) - Infographie : BettyLafon</figcaption>
</figure>
<p>Pour rappel, la meilleure des solutions serait de ne pas dépasser les 450 ppm (parties par million) de CO<sub>2</sub> dans l’atmosphère afin d’éviter une augmentation de 2°C qui aurait déjà des conséquences catastrophiques pour le climat et l’environnement. Le plus tôt la transition vers une société « bas-carbone » sera réalisée, plus nous aurons de chance de ne pas dépasser cet objectif.</p>
<p>La question du changement climatique -et la façon de juguler ce problème- est aussi éthique. En effet, le problème est d’ordre mondial et le message est clair : nous émettons trop de gaz à effet de serre et pourtant de nombreux pays n’ont pas encore terminé leur développement ou leur transition démographique.</p>
<p>Comment alors se partager cette responsabilité de la manière la plus équitable qu’il soit ?</p>
<p><strong>Vers un nouvel accord contraignant ?</strong></p>
<p><a href="http://moniliformopse.github.io/articles/protocole-kyoto/">Le protocole de Kyoto</a> a été prolongé jusqu’en 2020. Après cette date, les 55 pays ayant eu des objectifs de réduction de leurs émissions de CO<sub>2</sub> se retrouveront sans aucune obligation vis-à-vis de la communauté internationale. Même si par exemple l’Europe ou la France ont déjà pris d’autres engagements (comme le « Facteur 4 »), seul un engagement mondial prendrait vraiment tout son sens.</p>
<p>Un autre objectif serait de faire participer les pays les plus pollueurs. On se rappelle du profond désarroi qu’avait créé la non-participation des États-Unis ou de la Chine au protocole de Kyoto ou encore de la rétractation du Canada du protocole.</p>
<p>##Infographie sur les enjeux de la COP 21</p>
<p class="notice"><strong>Source :</strong> infographie publiée sur le site internet <a href="http://www.touteleurope.eu/actualite/comprendre-la-cop21-et-ses-enjeux.html" title="Lien externe">www.touteleurope.eu</a>, le 10.04.2015<br />
Le portail français d’information sur les questions européennes.</p>
<p>Alors que le changement climatique se fait de plus en plus visible et de plus en plus inquiétant, une énième négociation se prépare au sein de la communauté internationale.</p>
<p>La 21ème Conférence des Parties (COP) aura lieu cette année du 30 novembre au 11 décembre à Paris, dans le but de trouver un terrain d’entente pour les années à venir.</p>
<p>Nouvel échec ou accord historique, que faut-il attendre de la COP 21 ?</p>
<figure>
<img src="http://bit.ly/1GtqfX1" alt="figure" />
<figcaption>Comprendre la COP21 et ses enjeux. <i>Crédit infographie :</i> <a href="http://www.touteleurope.eu/actualite/comprendre-la-cop21-et-ses-enjeux.html" target="_blank" title="lien externe, s'ouvre dans une nouvelle fenêtre">www.touteleurope.eu</a></figcaption>
</figure>
<p class="notice"><a href="http://www.touteleurope.eu/fileadmin/_TLEv3/environnement/dataviz_cop21.pdf">Télécharger</a> l’infographie au format pdf, Ko</p>
<p>##Montage vidéo de la Fondation Nicolas Hulot</p>
<p class="notice"><strong>Source :</strong> vidéo réalisée par la <a href="http://www.fondation-nicolas-hulot.org" title="Lien externe">Fondation Nicolas Hulot</a>, le 30.03.2015<br />
Changements climatiques : quels enjeux pour la COP 21 ?</p>
<figure>
<iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/3J7H7e2cMd4?rel=0" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe>
<figcaption><a href="https://www.youtube.com/watch?v=3J7H7e2cMd4" target="_blank" title="lien externe, s'ouvre dans une nouvelle fenêtre">Vidéo sur YouTube</a> - Durée : 2 minutes 47 secondes - Montage publié sur la <a href="https://www.youtube.com/channel/UCvDz46dvR6tEJoHtmYPcmBA" target="_blank" title="lien externe, s'ouvre dans une nouvelle fenêtre">WebTV de la Fondation Nicolas Hulot</a>, le 30 mars 2015.</figcaption>
</figure>
<p>##COP21 : quel leadership pour la France ?</p>
<figure>
<a href="http://www.notretribunet.fr/MonBlogGitHub/images/jpg/conference_cop21_quel_leadership_pour_la_france.png"><img src="http://bit.ly/1dfdcvL" alt="figure" /></a>
<figcaption>Partenaires de la conférence qui s'est déroulée le 13 avril 2015 à l'Assemblée nationale.</figcaption>
</figure>
<p>A l’approche de la conférence Paris Climat 2015 (COP 21), « Toute l’Europe » (portail français d’information sur les questions européennes) a organisé un après-midi de débats au sein de l’Assemblée nationale.</p>
<p>État des lieux du changement climatique, responsabilité des entreprises et des acteurs du développement, rôle de la France.</p>
<p>Retrouvez dans la vidéo ci-dessous le point de vue des experts qui ont participé à la conférence.</p>
<p><strong>Le compte-rendu de la conférence en vidéo</strong></p>
<figure>
<iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/CTYWNsgI6og?rel=0" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe>
<figcaption><a href="https://www.youtube.com/watch?v=CTYWNsgI6og" target="_blank" title="lien externe, s'ouvre dans une nouvelle fenêtre">Vidéo sur YouTube</a> - Durée : 5 minutes 43 secondes - Vidéo publié sur la <a href="https://www.youtube.com/channel/UCdHlvAg03z_DF43gBiGoD7Q" target="_blank" title="lien externe, s'ouvre dans une nouvelle fenêtre">WebTV de « Toute l'Europe »</a>, le 20 avril 2015.</figcaption>
</figure>
<p class="notice"><strong>Source :</strong> <a href="http://www.touteleurope.eu/actualite/cop21-quel-leadership-pour-la-france-le-compte-rendu-en-video.html" title="Lien externe">www.touteleurope.eu</a>, le 13.04.2015<br />
Le portail français d’information sur les questions européennes.</p>
<p><a href="http://moniliformopse.github.io/articles/enjeux-cop-21/">Comprendre la COP 21 et ses enjeux</a> was originally published by Moniliformopse at <a href="http://moniliformopse.github.io">Moniliformopse</a> on April 13, 2015.</p>
http://moniliformopse.github.io/articles/engagements-etats
2015-04-11 10:30:45 +0100T00:00:00-00:00
2015-04-11T00:00:00+02:00
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<h2>Conférence sur le climat Paris 2015</h2>
<p class="notice"><strong>Source :</strong> article publié sur le site internet du journal <a href="http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/04/11/climat-ou-en-sont-les-engagements-des-etats-avant-la-conference-de-paris_4613786_4355770.html" title="Lien externe">Le Monde.fr</a>, le 11.04.2015<br />
Par Alexandre Pouchard<br />
Modifié, illustré et commenté par l’auteur de cette page.</p>
<p><strong>Sommaire</strong></p>
<p>Quelques mois avant la conférence sur le climat qui se tiendra à Paris en décembre 2015, les Etats ont <a href="http://www4.unfccc.int/submissions/indc/Submission%20Pages/submissions.aspx" title="Lien externe">commencé à rendre leurs « contributions »</a> établissant leurs engagements de réduction de gaz à effet de serre. Un premier point d’étape avait été fixé au 31 mars pour ceux qui étaient « prêts à le faire ». Les autres le feront progressivement jusqu’à la prochaine date limite, fixée au 1er octobre. Au 9 avril, 34 pays (dont les 28 de l’Union européenne) ont rendu leur contribution.</p>
<p>Lire l’article publié sur le site internet du journal Le Monde, le 31.03.2015, par Simon Roger : « <a href="http://www.lemonde.fr/planete/article/2015/03/31/les-etats-en-retard-pour-livrer-leurs-objectifs-pour-le-climat_4606884_3244.html" title="Lien externe">De nombreux Etats en retard dans leurs engagements pour le climat</a> »</p>
<p>La carte ci-dessous synthétise les engagements de réduction des gaz à effet de serre (GES) de chaque pays, en fonction de leur part dans les émissions mondiales en 2013 :</p>
<p>Carte interactive</p>
<figure>
<div class="snippet"><iframe width="100%" height="520" frameborder="0" src="https://lemonde.cartodb.com/viz/34265d7a-ddf5-11e4-b75c-0e4fddd5de28/embed_map" allowfullscreen="" webkitallowfullscreen="" mozallowfullscreen="" oallowfullscreen="" msallowfullscreen=""></iframe></div>
</figure>
<p>##Emissions de gaz à effet de serre : des périmètres différents</p>
<p>Difficile de comparer les engagements de réduction de GES entre eux car, avant une éventuelle uniformisation lors de la COP21, chaque Etat détermine la « date référence » à partir de laquelle il met en place ses mesures de réduction.</p>
<h1>40 %</h1>
<p>Ainsi, les 28 Etats de l’<strong>Union européenne</strong> se sont engagés à réduire de 40 % ses émissions de GES d’ici à 2030 par rapport à 1990, soit la même date que celle évoquée dans le protocole de Kyoto, signé en 1997 et entré en vigueur en 2005. La Russie, la Norvège ou encore la Suisse ont choisi la même date référence.</p>
<p>Lire en complément : « <a href="http://moniliformopse.github.io/articles/protocole-kyoto/">Protocole de Kyoto : dix ans après, tout reste à faire</a> »</p>
<h1>26 à 28 %</h1>
<p>Les Etats-Unis se sont engagés à une réduction de 26 à 28 % d’ici à 2025… mais par rapport au niveau de 2005. Cette année-là, le pays a connu un pic d’émissions à 5,8 milliards de tonnes d’équivalent CO<sub>2</sub> émises (combustion de ressources fossiles inclue), contre 5,2 milliards en 2013 par exemple.</p>
<p>Graphe interactif</p>
<figure>
<div class="snippet"><style>
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<div class="title"><span class="tt5 titre">Les émissions de gaz à effet de serre des Etats-Unis</span></div>
<div class="subtitle txt_gris_moyen"><span class="txt1 subtitre">En milliards de tonnes d'équivalent CO2.</span></div>
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[
-189388800000,
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],
[
-157766400000,
3388.1484
],
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-126230400000,
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157766400000,
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],
[
189302400000,
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],
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220924800000,
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],
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252460800000,
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283996800000,
4896.3644
],
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315532800000,
4717.3084
],
[
347155200000,
4528.0848
],
[
378691200000,
4297.0806
],
[
410227200000,
4331.3793
],
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],
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],
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],
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536457600000,
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],
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4884.6653
],
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],
[
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852076800000,
5415.0073
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883612800000,
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915148800000,
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946684800000,
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978307200000,
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</figure>
<p>##L’enjeu des forêts</p>
<h1>25 à 30 %</h1>
<p>La <strong>Russie</strong> a rendu une copie en apparence ambitieuse en s’engageant à réduire de 25 à 30 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 par rapport à 1990. Seulement, Moscou mise beaucoup sur ses forêts, qui représentent 25 % de la surface forestière mondiale. Qualifiées de « puits de carbone » car stockent le CO<sub>2</sub>, elles permettent de compenser des hausses d’émissions.</p>
<p>Le projet russe est finalement limité et présente « l’avantage » de ne pas avoir à changer en profondeur son modèle énergétique. Mais il pourrait être contrarié par les flammes : <a href="http://www.wri.org/blog/2015/04/tree-cover-loss-spikes-russia-and-canada-remains-high-globally" title="Lien externe">le World Resources Institute (WRI) s’est inquiété début avril</a> de la croissance des incendies de forêt dans le monde et notamment en Russie. Le pays a perdu 4,3 millions d’hectares par an en moyenne entre 2011 et 2013, ce qui constitue le quart des pertes forestières mondiales.</p>
<p>La Russie n’est pas seule à jouer ce jeu-là : l’Union européenne inclut également l’effet de stockage de CO<sub>2</sub> par les forêts dans le calcul des émissions. En revanche, le Gabon, recouvert à 88 % par la forêt, ne l’a pas inclus dans le périmètre de réduction de ses émissions.</p>
<p>##Le marché du carbone</p>
<h1>50 %</h1>
<p>La <strong>Suisse</strong> a elle aussi fixé un objectif ambitieux : une réduction de 50 % de ses émissions de GES d’ici à 2030 par rapport à son niveau en 1990. Mais la Confédération helvétique, outre l’inclusion de la forêt dans le périmètre d’action, prévoit également d’avoir massivement recours au marché du carbone (à hauteur de 20 %), en achetant des crédits carbone et en participant à des projets de réduction d’émissions à l’étranger. Seuls les 30 % restants constitueront réellement une réduction des émissions nationales.</p>
<p>L’Union européenne, la Russie et les Etats-Unis, notamment, se sont engagés à ne pas inclure les marchés de compensation dans leur effort de réduction des émissions de gaz à effet de serre.</p>
<p class="notice"><strong>Qu’est-ce que le marché carbone ?</strong><br />
Le marché carbone est un mécanisme financier qui permet à des entreprises « économisant » l’émission des tonnes d’équivalent CO<sub>2</sub> de vendre ces tonnes sous forme de crédits. D’autres entreprises ne parvenant pas à réduire leurs émissions peuvent ainsi les racheter, ce qui leur octroie en quelque sorte des « droits à polluer ».</p>
<p><a href="http://moniliformopse.github.io/articles/engagements-etats/">Où en sont les engagements des Etats avant la COP 21 ?</a> was originally published by Moniliformopse at <a href="http://moniliformopse.github.io">Moniliformopse</a> on April 11, 2015.</p>
http://moniliformopse.github.io/articles/preparation-bourget
2015-04-08 22:30:45 +0100T00:00:00-00:00
2015-04-08T00:00:00+02:00
Moniliformopse
http://moniliformopse.github.io
moniliformopse@gmail.com
<figure>
<a href="http://www.notretribunet.fr/MonBlogGitHub/images/jpg/cop21_bandeau.jpg"><img src="http://bit.ly/1abb9qu" alt="figure" /></a>
<figcaption>Bandeau officiel du projet</figcaption>
</figure>
<h2>Infos pratiques</h2>
<p><strong>Date</strong></p>
<ul>
<li>Mercredi 6 mai 2015</li>
</ul>
<p><strong>Horaire</strong></p>
<ul>
<li>de 8h45 à 18h30</li>
</ul>
<p><strong>Lieu</strong></p>
<ul>
<li>Lycée du Bourget<br />
48 bis rue Anizan Cavillon<br />
93350 Le Bourget<br />
Tél : 01 43 11 26 10<br />
Site internet : <a href="http://www.lyceedubourget.fr/" title="Lien externe">www.lyceedubourget.fr</a></li>
</ul>
<p><strong>Déroulé prévisionnel de la journée du 6 mai</strong></p>
<ul>
<li>Télécharger le document destiné à l’impression, au format pdf (Ko)<br />
<small>Prochainement en ligne</small></li>
</ul>
<p><strong>Plénière d’ouverture</strong></p>
<ul>
<li>Ordre de passage des discours des délégations<br />
Télécharger le document destiné à l’impression, au format pdf (Ko)<br />
<small>Prochainement en ligne</small></li>
</ul>
<p><strong>Salles mises à disposition</strong></p>
<ul>
<li>Amphithéâtre en plénière.</li>
<li>Salle du secrétariat général.</li>
<li>Salles de contact (lieux des négociations)</li>
<li>Salle des négociations informelles (lors des pauses)<br />
Avec boxes accessibles - Ordinateurs en libre service avec le <a href="http://moniliformopse.github.io/articles/croads/">logiciel C-ROADS</a>.</li>
<li>Salle des ONG.</li>
</ul>
<div class="storify"><iframe src="//storify.com/lyc_bascan_ramb/preparation-lyceenscop21idf-au-bourget/embed?border=false&template=grid" width="100%" height="750" frameborder="no" allowtransparency="true"></iframe><script src="//storify.com/lyc_bascan_ramb/preparation-lyceenscop21idf-au-bourget.js?border=false&template=grid"></script><noscript>[<a href="//storify.com/lyc_bascan_ramb/preparation-lyceenscop21idf-au-bourget" target="_blank">View the story "Préparation #LycéensCOP21IDF au Bourget" on Storify</a>]</noscript></div>
<p><strong>Transports</strong><br />
Trajet : de Rambouillet (78) au Bourget (93)<br />
Financé par le lycée Louis Bascan avec des tickets transiliens « Mobilis ».</p>
<ul>
<li>Départ : gare de Rambouillet.</li>
<li>Direction Paris gare Montparnasse (34 min)</li>
<li>Rejoindre le métro ligne 6 direction Nation - Arrêt station Denfert-Rochereau.</li>
<li>Correspondance RER B direction Mitry Claye.</li>
<li>Arrivée : station Le Bourget.</li>
<li>Prendre le bus ligne 143 - Arrêt Ecole Normale (juste devant l’entrée du lycée du Bourget)</li>
</ul>
<p>Prévoir une durée totale de 1h30.</p>
<figure>
<a href="http://www.notretribunet.fr/MonBlogGitHub/images/jpg/cop21_bandeau_partenaires.jpg"><img src="http://bit.ly/1IOpepD" alt="figure" /></a>
<figcaption>Les partenaires du projet</figcaption>
</figure>
<p><a href="http://moniliformopse.github.io/articles/preparation-bourget/">Simulation lycéenne de la COP21 au Bourget</a> was originally published by Moniliformopse at <a href="http://moniliformopse.github.io">Moniliformopse</a> on April 08, 2015.</p>
http://moniliformopse.github.io/articles/finance-climat
2015-03-31 11:05:45 +0100T00:00:00-00:00
2015-03-31T00:00:00+02:00
Moniliformopse
http://moniliformopse.github.io
moniliformopse@gmail.com
<h2>Financement climat</h2>
<p class="notice"><strong>Source :</strong> <a href="http://www.afd.fr" title="Lien externe">Agence Française de Développement</a> (AFD)</p>
<figure>
<iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/RG_u-5ggLxY?rel=0" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe>
<figcaption><a href="https://www.youtube.com/watch?v=RG_u-5ggLxY" target="_blank" title="lien externe, s'ouvre dans une nouvelle fenêtre">Vidéo sur YouTube</a> - Durée : 7 minutes 27 secondes - Vidéo publié sur la <a href="https://www.youtube.com/channel/UCJBmrvimOZNMCKoYr2k5_Yw" target="_blank" title="lien externe, s'ouvre dans une nouvelle fenêtre">WebTV de l'« Agence Française de Développement »</a> (AFD), le 31 mars 2015.</figcaption>
</figure>
<p><strong>Description :</strong> Jean-Christophe Victor, que vous écoutez dans l’émission d’Arte « <a href="http://ddc.arte.tv" title="Lien externe">Le Dessous des Cartes</a> », aborde dans cette vidéo spéciale le sujet, vaste, de la finance climat.</p>
<p><a href="http://moniliformopse.github.io/articles/finance-climat/">À quoi sert la finance climat ?</a> was originally published by Moniliformopse at <a href="http://moniliformopse.github.io">Moniliformopse</a> on March 31, 2015.</p>
http://moniliformopse.github.io/articles/inde-france
2015-03-29 15:30:45 +0100T00:00:00-00:00
2015-03-29T00:00:00+01:00
Moniliformopse
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<h2>Du 10 au 12 avril 2015</h2>
<p class="notice"><strong>Source :</strong> Agence France-Presse (AFP)</p>
<p>Le Premier ministre indien Narendra Modi se rendra en avril en France, son premier déplacement en Europe, pour discuter du renforcement du partenariat stratégique entre les deux pays et de leur coopération économique.</p>
<p><a href="https://www.facebook.com/narendramodi/timeline?ref=page_internal" title="Lien externe">Narendra Modi</a> « se réjouit de sa visite en France en avril », ont indiqué ses services dans un communiqué.</p>
<p>Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, avait annoncé auparavant à l’AFP que l’homme politique viendrait au printemps.</p>
<p>Cette visite de deux jours se déroulera pour partie en province, a précisé Laurent Fabius à quelques journalistes.</p>
<p><i>Ndlr</i> - En marge de ces relations stratégiques et commerciales, chacun des représentants des deux pays ne manqueront pas d’aborder la COP 21. Ce sera peut-être l’occasion de rappeler au combien la contribution nationale indienne est attendue par la communauté internationale.</p>
<p>Après la visite du Premier ministre indien en avril, Son Excellence M. l’Ambassadeur Shri.Arun Kumar Singh quittera son poste à Paris pour devenir le nouvel ambassadeur de l’Inde aux Etats-Unis (USA)<sup id="fnref:1"><a href="#fn:1" class="footnote">1</a></sup>.</p>
<p>Il remplacera Dr. Subrahmanyam Jaishankar qui a été nommé Secrétaire général des Affaires étrangères du gouvernement indien fin janvier 2015.</p>
<hr />
<p><strong>Agenda prévisionnel de la visite en France du Premier ministre indien</strong></p>
<ul>
<li>Vendredi 10 avril</li>
</ul>
<p>9h - Accueil de M. Narandra Modi, Premier ministre indien, par M. Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères.</p>
<p>12h15 - Allocution de M. Narendra Modi, Premier ministre de la République de l’Inde, au siège de l’UNESCO. Entretien avec la Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova. Il s’adressera également aux représentants de la communauté diplomatique, du secteur privé, au personnel de l’UNESCO et à des personnalités de premier plan, telles que les Ambassadeurs de bonne volonté de l’UNESCO basés à Paris.</p>
<p>16h - Entretien du président de la République, M. François Hollande avec M. Narendra Modi, Premier ministre indien, à l’Elysée.</p>
<p>20h30 - Dîner de travail du président de la République française avec le Premier ministre indien, à l’Elysée</p>
<ul>
<li>Samedi 11 avril</li>
</ul>
<p>8h30 – Visite de l’agence française de l’espace (CNES) et du siège d’Airbus par M. Narendra Modi, Premier ministre indien, à Toulouse.</p>
<p><strong>Sources :</strong></p>
<ul class="notice">
<li><a href="http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/salle-de-presse/agendas-hebdomadaires-des/" title="Lien externe">Salle de presse du ministère des Affaires étrangères</a></li>
<li><a href="http://www.unesco.org/new/fr/media-services/single-view/news/prime_minister_of_india_to_visit_unesco_on_10_april/#.VR-v4FyppHI" title="Lien externe">Service de presse de l’UNESCO à Paris</a></li>
</ul>
<hr />
<p><strong>Notes de bas de page :</strong></p>
<div class="footnotes">
<ol>
<li id="fn:1">
<p><a href="http://mea.gov.in/press-releases.htm?dtl/24886/Arun+Kumar+Singh+appointed+as+the+next+Ambassador+of+India+to+the+United+States+of+America/" title="Lien externe">Annonce de la nomination</a> sur le site du ministère des Affaires étrangères du gouvernement indien - Ambassade de l’Inde à Washington : <a href="https://www.indianembassy.org" title="Lien externe">www.indianembassy.org</a> - (Pages consultées le 28 mars 2015) <a href="#fnref:1" class="reversefootnote">↩</a></p>
</li>
</ol>
</div>
<p><a href="http://moniliformopse.github.io/articles/inde-france/">Visite officielle du Premier ministre indien en France</a> was originally published by Moniliformopse at <a href="http://moniliformopse.github.io">Moniliformopse</a> on March 29, 2015.</p>
http://moniliformopse.github.io/articles/contribution-inde
2015-03-20 13:30:45 +0100T00:00:00-00:00
2015-03-20T00:00:00+01:00
Moniliformopse
http://moniliformopse.github.io
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<h2>Simulation des engagements de l’Inde pour limiter ses émissions de gaz à effet de serre</h2>
<p>Annonce des mesures cruciales pour freiner le réchauffement planétaire.</p>
<p><strong>Sommaire</strong></p>
<div><a href="http://moniliformopse.github.io/articles/fiche-pays-inde/" class="btn">Fiche pays de l'Inde</a></div>
<p>##Données principales</p>
<p><strong>Emissions cumulées de CO<sub>2</sub> de 1850 à 2010 :</strong> 33 720,36 Mt CO<sub>2</sub><br />
<strong>Emissions par habitant :</strong> 1,7 tonnes<br />
<strong>PIB/hab et/ou IDH :</strong> 1 165 $ et 0,586<br />
<strong>Vulnérabilité aux dérèglements climatiques</strong><br />
Les grands impacts des changements climatiques à prévoir sur le territoire indien concernent :<br /></p>
<ul class="notice">
<li>la hausse du niveau des mers ;<br /></li>
<li>la sécheresse, la contamination des nappes phréatiques en raison de la hausse du niveau des mers, la perte de nappe phréatique due aux activités agricoles et la fonte des glaciers de montagne : impact sur les réserves d’eau douce ;<br /></li>
<li>le déclin de la productivité agricole ;<br /></li>
<li>les effets sur la santé ;<br /></li>
<li>les hausses des événements météorologiques extrêmes : moussons, cyclones.<br />
<strong>Alliances au sein de la CCNUCC :</strong> BASIC, G77+Chine</li>
</ul>
<p>##Gaz à effet de serre (GES)</p>
<p>Année de référence : 2010</p>
<p class="notice"><strong>Émissions de CO<sub>2</sub> en 2010 (kilotonnes) :</strong> 2 008 823 (BM)<br />
<strong>Émissions de CO<sub>2</sub> en 1990 :</strong> 793 490 en 1994 (UNFCCC)<br />
<strong>Émissions cumulées CO<sub>2</sub> 1850-2010 :</strong> 33 720,36 Mt CO<sub>2</sub><br />
<strong>Émission de CO<sub>2</sub> par habitant (t/hab) :</strong> 1,7 (BM)<br />
<strong>Émissions de CH<sub>4</sub> en 2010 (kt CO<sub>2</sub> eq) :</strong> 621 480 (BM)<br />
<strong>Émissions de N<sub>2</sub>O en 2010 (kt CO<sub>2</sub> eq) :</strong> 234 136 (BM)<br />
<strong>Émissions des autres GES (HFC, PFC et SF<sub>6</sub>) en 2010 (kt CO<sub>2</sub> eq) :</strong> 20 937 (BM)<br />
<strong>Émissions totales (kt CO<sub>2</sub> eq) :</strong> 2 885 376 (BM)</p>
<p>Tableau des émissions de GES</p>
<table rules="groups">
<thead>
<tr>
<th style="text-align: left">GES (2010)</th>
<th style="text-align: center">Total</th>
<th>CO<sub>2</sub></th>
<th>CH<sub>4</sub></th>
<th>N<sub>2</sub>O</th>
<th>Autre GES (HFC, PFC, HF<sub>6</sub>)</th>
</tr>
</thead>
<tbody>
<tr>
<td style="text-align: left">kt CO<sub>2</sub>eq</td>
<td style="text-align: center">2 885 376</td>
<td>2 008 823</td>
<td>621 480</td>
<td>234 136</td>
<td>20 937</td>
</tr>
</tbody>
<tbody>
<tr>
<td style="text-align: left">% du total</td>
<td style="text-align: center">100</td>
<td>69,62</td>
<td>21,54</td>
<td>8,11</td>
<td>0,73</td>
</tr>
</tbody>
</table>
<p class="notice"><strong>Données complémentaires :</strong><br />
<a href="http://moniliformopse.github.io/articles/inde-emissions-cumulees-co2/">Les émissions cumulées de CO<sub>2</sub> par l’Inde de 1850 à 2010</a><br />
Quatre représentations issues du World Resources Institue (WRI)</p>
<p>##Formulaire pour la contribution volontaire</p>
<ul>
<li><strong>Atténuation</strong> (réduction des émissions de GES)</li>
</ul>
<p class="notice"><strong>Année de référence pour la comptabilité des émissions de GES :</strong> 1990<br />
(année imposée pour la simulation)<br />
<strong>Objectif chiffré de réduction des émissions des GES en 2050 par rapport à l’année de référence choisie :</strong> +100%<br />
<strong>Année du pic des émissions de GES :</strong> 2035<br />
(année où les émissions commencent à diminuer)</p>
<p><strong>Mesures élaborées sur le territoire national pour respecter ces objectifs</strong></p>
<ul>
<li>Continuer la « mission nationale pour l’amélioration de l’efficacité énergétique ». D’ici à 2020, réduire les émissions de GES de 20 à 25% en dessous des niveaux de 2005.</li>
<li>Réduire les émissions de GES grâce au développement des énergies renouvelables : arriver à environ 15 % vers 2030, en utilisant les atouts du pays pour le solaire à l’ouest et au centre ; l’éolien sur les côtes et au Sud et en développant l’hydroélectricité. Une partie financée par l’Inde et le reste par les pays du Nord (fonds verts, MDP) en continuant et en intensifiant les transferts de technologie.</li>
<li>Investir dans la recherche avec l’aide des pays du Nord, notamment pour favoriser le développement des réseaux électriques intelligents ou « smart grids ». Ils permettent grâce aux technologies informatiques, de gérer les contraintes comme l’intermittence des énergies, de rendre la distribution électrique plus flexible. Cela permettrait d’amener plus d’électricité dans les zones n’en n’ayant pas encore. Rappelons qu’un tiers de la population n’a pas accès à l’électricité.</li>
<li>Faire payer plus cher l’électricité aux entreprises étrangères sur le sol indien ainsi qu’aux classes aisées.</li>
<li>Fixer des normes de construction pour les nouveaux bâtiments dans les grandes villes : obligation d’installer des énergies vertes (panneaux solaires, pompes à chaleur…).</li>
</ul>
<p><strong>Justification de cette position</strong></p>
<figure>
<a href="http://www.notretribunet.fr/MonBlogGitHub/images/jpg/contribution_doc1.jpg"><img src="http://bit.ly/1GTZdGZ" alt="figure" /></a>
<figcaption>Document 1 - <b>Emissions absolues</b> - L’Inde de par son développement exceptionnel est devenu pays fortement émetteur de GES donc le pays se doit de limiter ses émissions.</figcaption>
</figure>
<figure>
<a href="http://www.notretribunet.fr/MonBlogGitHub/images/jpg/contribution_doc2.jpg"><img src="http://bit.ly/1Ie3qXJ" alt="figure" /></a>
<figcaption>Document 2 - <b>Responsabilité historique</b> - L’Inde est très peu responsable de la situation actuelle, donc refuse de voir son développement économique pénalisé par des accords ne prenant pas en compte sa situation et la responsabilité historique.</figcaption>
</figure>
<figure>
<a href="http://www.notretribunet.fr/MonBlogGitHub/images/jpg/contribution_doc3.jpg"><img src="http://bit.ly/1Gc2xOv" alt="figure" /></a>
<figcaption>Document 3 - <b>Equité et émissions relatives</b> - L’Inde n’est pas un « pays gros pollueur » au regard des émissions de GES par habitant, donc ne veut pas être « montré du doigt ».</figcaption>
</figure>
<figure>
<a href="http://www.notretribunet.fr/MonBlogGitHub/images/jpg/contribution_doc4.jpg"><img src="http://bit.ly/1Gc2Bh6" alt="figure" /></a>
<figcaption>Document 4 - <b>Capacité économique</b> - L’Inde a un PIB par habitant très faible comparativement à d’autres pays ce qui justifie une politique climatique peu contraignante (difficulté à financer les projets) et des financements particuliers.</figcaption>
</figure>
<ul>
<li><strong>Adaptation</strong></li>
</ul>
<p><strong>Principales vulnérabilités du pays face aux conséquences du changement climatique :</strong><br /></p>
<ul class="notice">
<li>recul du trait de côte (26 % du littoral touché) ;<br /></li>
<li>débit des fleuves aléatoire (crues, fonte des glaciers avec l’Himalaya) ;<br /></li>
<li>risques alimentaires (incrustation de l’eau salée dans les terres, terres moins arables) ;<br /></li>
<li>modification du couvert végétal du pays (forêt tropicale) ;<br /></li>
<li>maladies liée à l’eau (pollution du Gange) ;<br /></li>
<li>mauvaise gestion du réseau électrique indien.</li>
</ul>
<p><strong>Mesures principales élaborées sur le territoire pour s’adapter au changement climatique :</strong><br /></p>
<ul class="notice">
<li>déplacer la population vers l’intérieur des terres ;<br /></li>
<li>financer des logements plus salubres et plus sains pour les personnes sinistrés (victime d’un aléa climatique) ;<br /></li>
<li>créer des barrages très performants (gérés par un personnel qualifié) et des digues ;<br /></li>
<li>déplacer des terres cultivables vers le centre, surélever les récoltes, fixer des normes plus strictes sur la pollution du Gange et notamment sur la production des usines ;<br /></li>
<li>continuer la reforestation des territoires défrichés, instaurer des lois ou normes de limitation de déforestation (par jour) ;<br /></li>
<li>envisager la reforestation des zones côtières par des entreprises privées et internationales, limiter les dégâts (érosion) lié au retrait de côte ;<br /></li>
<li>progrès technique : financer le développement d’énergies renouvelables comme la géothermie et le biogaz. Distribution du réseau électrique adapté à la demande et à la production ;<br /></li>
<li>améliorer les systèmes d’annonce, d’alarmes en cas de crises.</li>
</ul>
<ul>
<li><strong>Finance</strong></li>
</ul>
<p class="notice"><strong>Participation au Fonds Vert :</strong> récepteur<br />
<strong>Requête au Fonds Vert pour le Climat (à partir de 2020) :</strong> 2 520 millions de $/an (soit 2,1$/habitant/an)</p>
<p class="notice"><strong>En tant que récepteur, voici les projets que nous souhaiterions mettre en oeuvre en priorité dans le pays avec l’aide des financements :</strong><br />
1 - développement de l’hydroélectricité sur le Gange, le Narmada et le Kristina. Cela permettra de réduire le débit des fleuves limitant le risque d’inondation et améliorera le réseau électrique indien inadapté aux besoins actuels de la population. (Atténuation)<br />
2 - création de nouvelles digues afin de protéger les zones urbanisées sur le trait de côte pour en limiter sa disparition, plantation de végétaux permettant d’ancrer davantage le terrain. (Adaptation)<br />
3 - formation de personnels spécialisés dans le traitement des eaux usées, et de personnels médicaux pour faire face à la prolifération de nouvelles maladies comme la dengue, le paludisme. (Adaptation)<br /></p>
<hr />
<h3>Mots clés :</h3>
<p><strong>Adaptation</strong> - L’adaptation au changement climatique vise les conséquences du changement climatique qui, malgré les mesures d’atténuation, affecteront les populations. Concrétement, l’adaptation consiste à analyser la vulnérabilité des sociétés aux conséquences du changement climatique (réchauffement climatique, montée du niveau de la mer, acidification des océans, perturbation du cycle des précipitations) et à adopter des mesures pour s’y adapter (par exemple, la construction de digues pour lutter contre la montée du niveau de la mer).</p>
<p><strong>Annexe I</strong> - « Annexe à la Convention cadre sur les changements climatiques (CCNUCC) qui reprend la liste des 41 pays (ou Parties), considérés comme des pays développés et devant ramener, dans un premier temps, leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) en l’an 2000 à leur niveau de 1990 ». (<em>Source :</em> Regards sur la Terre 2007)</p>
<p><strong>Atténuation</strong> - L’atténuation au changement climatique correspond à la réduction de l’ampleur du changement climatique et de ses conséquences. Concrètement, cela correspond à la réduction des émissions de gaz à effet de serre ou à l’amplification des « puits de carbone », par exemple via la reforestation.</p>
<p><strong>Contribution nationale</strong> - Document écrit sur lequel les pays rendent publics leurs objectifs nationaux de lutte contre le changement climatique mise en oeuvre sur leur territoire sur les volets atténuation, adaptation, finance et forêt.</p>
<p><strong>Contribution volontaire</strong> - Une contribution volontaire s’inscrit dans le principe d’autodifférenciation des Etats dans la lutte contre le changement climatique. Contrairement à la logique « Top Down » du protocole de Kyoto où des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre ont été imposés aux pays développés, il s’agit pour tous les pays de déterminer de façon autonome, dans une logique « Bottom up », leurs propres objectifs en terme de lutte contre le changement climatique sur les volets atténuation (réduction des émissions de gaz à effet de serre), adaptation (réduction de la vulnérabilité des pays face aux conséquences du changement climatique), finances et forêt.</p>
<p><strong>Finance</strong> - Fonds Vert pour le Climat (FVC).</p>
<p><strong>Fonds Vert pour le Climat</strong> - Un des mécanismes potentiels pour mobiliser une partie des financements internationaux pour le climat est le Fonds Vert pour le Climat (FVC), proposé lors des Accords de Cancun et accepté par les Parties en décembre 2011 lors de la conférence de Durban (Afrique du Sud). L’objectif principal du FVC est d’aider les pays en développement à lutter contre le changement climatique à travers des financements à destination de projets, programmes, politiques publiques et diverses activités d’atténuation et d’adaptation au changement climatique. Le FVC doit être l’objet de contributions de pays donateurs ainsi que d’autres sources de financement, incluant des mécanismes innovants et le secteur privé. L’objectif fixé par les Etats est d’atteindre une contribution de 100 milliards de dollars par an à partir de 2020.</p>
<p><strong>Mécanisme de développement propre (MDP)</strong> - « Le Mécanisme de développement propre (en anglais, <em>Clean Development Mechanism</em>, CDM) permet aux pays de l’Annexe I d’acquérir des réductions d’émissions certifiées en finançant des projets dans les pays en développement. Ces réductions obtenues entre les années 2000 et 2007 peuvent être utilisées pour les obligations concernant la période 2008-2012 ». (<em>Source :</em> Courrier de la Planète, « Climat, énergies : éviter la surchauffe », 72, juin 2004)</p>
<p><strong>Responsabilité commune mais différenciée</strong> : principe inscrit dans la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC). Ce principe reconnaît que la lutte contre le changement climatique représente un enjeu global mais que certains pays, les pays développés, ont une responsabilité plus importante que les autres dans la cause du changement climatique via leurs émissions de gaz à effet de serre depuis le début de la révolution industrielle.</p>
<p><strong>Vulnérabilité</strong> - La vulnérabilité d’un pays correspond aux risques encourus par ce pays en fonction des conséquences du changement climatique. La vulnérabilité est plus ou moins forte en fonction des structures économiques, sociales et culturelles du pays et leur capacité à s’adapter aux conséquences du changement climatique. C’est pourquoi, pour un même événement climatique donné, un pays pauvre sera plus vulnérable qu’un pays riche, ce dernier étant davantage en mesure de s’adapter.</p>
<p><a href="http://moniliformopse.github.io/articles/contribution-inde/">Contribution nationale de l'Inde</a> was originally published by Moniliformopse at <a href="http://moniliformopse.github.io">Moniliformopse</a> on March 20, 2015.</p>
http://moniliformopse.github.io/articles/inde-pollution
2015-03-05 18:30:45 +0100T00:00:00-00:00
2015-03-05T00:00:00+01:00
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<h2>New Dehli est considérée comme la ville la plus polluée au monde</h2>
<p>Le charbon emplit le ciel. Et les politiques sont pressés d’agir pour le climat.</p>
<p class="notice"><strong>Source :</strong> AFP/<a href="http://www.newsnet.ch/fr/" title="Lien externe">Newsnet</a> - Publication sur le site de la <a href="http://www.tdg.ch/monde/asie-oceanie/inde-suffoque-nuage-gaz-polluants/story/12045063" title="Lien externe">Tribune de Genève</a>, le 5 mars 2015.</p>
<figure>
<a href="http://www.notretribunet.fr/MonBlogGitHub/images/jpg/new_dehli_ville_la_plus_polluee_du_monde.jpg"><img src="http://bit.ly/1CpR4mS" alt="figure" /></a>
<figcaption>New Dehli : la capitale de l'Inde souffre des rejets industriels et des gaz d'échappement. <i>Crédit photo :</i> Archive/Keystone</figcaption>
</figure>
<p>Des volutes d’épaisse fumée noire s’échappent vers les cieux nuageux de Delhi au fur et à mesure que Kunti Desai alimente son fourneau à charbon pour produire le goudron nécessaire à la réfection d’une route de la capitale.</p>
<p>Kunti Desai, dont les mains et le visage sont noircis par la fumée, sait que son travail contribue à dégrader la qualité de l’air de la mégapole, qui dépasse fréquemment Pékin comme capitale la plus polluée du monde. Mais, dit-elle, « cette fumée me permet de gagner ma vie ».</p>
<p>« Nourrir mes enfants et les envoyer à l’école est plus important que de m’inquiéter de la qualité de l’air », dit cette mère de deux enfants qui gagne 40 dollars par mois.</p>
<p>##L’air est rempli de particules fines</p>
<p>Les habitants de Delhi respirent un cocktail toxique composé de poussières, de rejets émis par des sites industriels et de construction et des gaz d’échappement de millions de véhicules.</p>
<p>Selon une étude conjointe du <a href="http://www.healtheffects.org/" title="Lien externe">Health Effects Institute</a>, basé à Boston, et de l’<a href="http://www.teriin.org/" title="Lien externe">Energy Resources Institute</a> de Delhi, au moins 3000 personnes meurent prématurément chaque année dans la capitale en raison de leur forte exposition à la pollution.</p>
<p><strong>Le quotidien de Kunti Desai offre un aperçu du défi que doit relever le Premier ministre indien Narendra Modi à l’approche de la conférence de Paris sur le climat en décembre, en matière de lutte contre le réchauffement climatique.</strong></p>
<p>##L’Inde est le troisième émetteur mondial de gaz à effet de serre</p>
<p>Alors que nombre de logements et d’usines connaissent encore de fréquentes coupures de courant, le gouvernement indien se retrouve pressé de réduire la forte dépendance de l’Inde au charbon.</p>
<p>L’Inde est le troisième émetteur mondial de gaz à effet de serre et ses partenaires l’exhortent d’annoncer des objectifs de réduction de ces gaz, en particulier depuis que les Etats-Unis et la Chine ont conclu un accord sur ce sujet en novembre.</p>
<figure>
<a href="http://www.notretribunet.fr/MonBlogGitHub/images/jpg/emissions_mondiales_co2_par_pays.jpg"><img src="http://bit.ly/1C3OkvO" alt="figure" /></a>
<figcaption>Source : <a href="http://www.les-crises.fr/climat-3-pays-emetteurs/" title="lien externe">www.les-crises.fr</a></figcaption>
</figure>
<figure>
<a href="http://www.notretribunet.fr/MonBlogGitHub/images/jpg/plus_gros_pays_emetteurs_co2.jpg"><img src="http://bit.ly/1CpR0DH" alt="figure" /></a>
<figcaption>Source : <a href="http://www.les-crises.fr/climat-3-pays-emetteurs/" title="lien externe">www.les-crises.fr</a></figcaption>
</figure>
<p>Barack Obama a estimé en janvier que le monde n’avait « aucune chance » dans la lutte contre le changement climatique si les grandes puissances émergentes comme l’Inde ne réduisaient pas leur dépendance aux énergies fossiles.</p>
<p>##Développement des énergies renouvelables</p>
<p>Mais l’Inde se garde pour l’instant de tout engagement chiffré de réduction, craignant de nuire à ses efforts pour améliorer le niveau de vie de sa population de 1,2 milliard de personnes, dont un quart est pauvre.</p>
<p>Le gouvernement estime que les efforts doivent essentiellement reposer sur les pays les plus industrialisés. Arunabha Ghosh, chef du Council on Energy, Environment and Water, reconnaît que fixer des objectifs comme l’a fait la Chine pourrait nuire à l’économie indienne.</p>
<p>« Le développement voulu par le gouvernement n’est pas que de la rhétorique, il a un contenu réel. Des objectifs agressifs en matière d’énergies renouvelables risqueraient de rendre inaccessible l’électricité pour les 20% des foyers les plus pauvres », dit Arunabha Ghosh à l’AFP.</p>
<p>« Cette question soulève un dilemme : qui va supporter ces coûts élevés ? ».</p>
<p>##Le charbon, une ressource bon marché, mais meurtrière</p>
<p>L’Inde prévoit de produire 100000 mégawatts d’énergie solaire d’ici 2020, contre 3000 MW actuellement et estime que l’industrie des renouvelables pourrait générer 160 milliards de dollars de revenus sur les cinq prochaines années.</p>
<p>Modi a promis de fournir d’ici 2019 de l’électricité aux plus de 300 millions d’Indiens qui n’y ont pas accès, notamment via le solaire. Mais il compte aussi beaucoup sur le charbon, gros émetteur de gaz à effet de serre, prévoyant un doublement de la production avant 2019 à un milliard de tonnes.</p>
<p>L’Inde produit 60% de son électricité via le charbon, une ressource qui tue jusqu’à 115000 Indiens par an, selon des études. Plus de la moitié des habitants en Inde vit dans des zones où la concentration en particules fines, appelées pm 2,5, est bien supérieure aux niveaux acceptables.</p>
<p>##Pas de mesures politiques concrètes pour l’environnement</p>
<p>A Delhi, les habitants vivent sous un ciel gris opaque et les débats télévisés sur la qualité de l’air se multiplient.</p>
<p>L’an dernier, les autorités de la capitale avaient contesté l’étude de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) classant Delhi comme capitale la plus polluée au monde avant de reconnaître qu’elle se classait moins bien que Pékin, pourtant « réputée » pour sa pollution.</p>
<p>Et pour Vikram Mehta, chef de Brookings India, le projet de budget du gouvernement présenté en mars 2015 fait l’impasse sur l’arbitrage entre besoins énergétiques et protection environnementale.</p>
<p>« En dehors d’une brève référence à une taxe carbone, le discours (du ministre des Finances) ne contient rien qui puisse réduire les craintes des défenseurs de l’environnement ».</p>
<p>Modi a récemment estimé qu’il ne sentait aucune pression de la part de l’étranger sur le climat mais s’est inquiété « de l’héritage que nous laisserons aux générations futures ».</p>
<p><a href="http://moniliformopse.github.io/articles/inde-pollution/">L'Inde suffoque dans un nuage de gaz polluants</a> was originally published by Moniliformopse at <a href="http://moniliformopse.github.io">Moniliformopse</a> on March 05, 2015.</p>
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2015-03-01 17:30:45 +0100T00:00:00-00:00
2015-03-01T00:00:00+01:00
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<h2>Quels sont les pays les plus exposés au changement climatique ?</h2>
<p class="notice"><strong>Source :</strong> article publié sur le site internet du journal <a href="http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/02/27/quels-sont-les-pays-les-plus-exposes-au-changement-climatique_4584150_4355770.html" title="Lien externe">Le Monde.fr</a>, le 27.02.2015 - Par Elisa Bellanger.<br />
Modifié, illustré et commenté par l’auteur de cette page.</p>
<p>L’université des Nations unies pour l’environnement et la sécurité humaine (UNU-EHS) et l’Alliance Development Works, ont défini un indice mondial d’exposition humaine face au risque de changement climatique : <a href="http://www.ehs.unu.edu/article/read/world-risk-report-2014">le World Risk Index</a> (WRI).</p>
<p>Cet indice traduit le risque, en pourcentage, qu’une communauté humaine soit exposée aux catastrophes naturelles.</p>
<figure>
<a href="http://www.notretribunet.fr/MonBlogGitHub/images/png/calcul_indice_wri.png"><img src="http://bit.ly/1GACDkz" alt="figure" /></a>
<figcaption>Infographie - Données prises en compte pour calculer le WRI. <i>Source :</i> LeMonde.fr/lesdecodeurs</figcaption>
</figure>
<p>L’indice de risque représente le degré de vulnérabilité d’une communauté humaine face aux catastrophes naturelles.</p>
<figure>
<iframe src="http://dw-lemonde.s3-website-us-west-2.amazonaws.com/vCMWt/6/" frameborder="0" allowtransparency="true" allowfullscreen="allowfullscreen" webkitallowfullscreen="webkitallowfullscreen" mozallowfullscreen="mozallowfullscreen" oallowfullscreen="oallowfullscreen" msallowfullscreen="msallowfullscreen" width="100%" height="500"></iframe>
<figcaption>Pour voir sur votre appareil mobile la carte des pays les plus exposés au changement climatique, <a href="http://dw-lemonde.s3-website-us-west-2.amazonaws.com/vCMWt/6/">cliquez ici</a>.</figcaption>
</figure>
<p><strong>La hausse du niveau de la mer est le risque principal pour la majorité des dix pays les plus exposés.</strong> Ceci aura un très fort impact sur les îles et leurs populations.</p>
<figure>
<a href="http://www.notretribunet.fr/MonBlogGitHub/images/png/dix_pays_les_plus_vulnerables.png"><img src="http://bit.ly/1LX9wZT" alt="figure" /></a>
<figcaption>Infographie - Classement des pays selon l'indice WRI. <i>Source :</i> LeMonde.fr/lesdecodeurs</figcaption>
</figure>
<p><a href="http://moniliformopse.github.io/articles/indice-wri/">L'indice de vulnérabilité face au risque de changement climatique</a> was originally published by Moniliformopse at <a href="http://moniliformopse.github.io">Moniliformopse</a> on March 01, 2015.</p>
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2015-02-28 01:10:37 +0100T00:00:00-00:00
2015-02-28T00:00:00+01:00
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<h2>Un exemple de remédiation à une déforestation massive par complantation d'arbres fruitiers fournissant de l'ombre à des arbres à café</h2>
<p>Un partenariat entre le secteur privé et les autorités indiennes.</p>
<p><strong>Préambule :</strong> définition d’agroforesterie ou complantation<sup id="fnref:1"><a href="#fn:1" class="footnote">1</a></sup></p>
<p class="notice"><strong>Source :</strong> projet de l’association « <a href="http://www.naandi.org/" title="Lien externe">Naandi</a> » et de la <a href="http://www.livelihoods.eu/fr/" title="Lien externe">fondation Livelihoods</a><sup id="fnref:2"><a href="#fn:2" class="footnote">2</a></sup><br />Act today for a better future<sup id="fnref:3"><a href="#fn:3" class="footnote">3</a></sup>.</p>
<figure>
<a href="http://www.notretribunet.fr/MonBlogGitHub/images/jpg/vallee_d_araku.jpg"><img src="http://bit.ly/1EycvYu" alt="figure" /></a>
<figcaption>Localisation de la vallée d'Araku - <i>Source :</i> image extraite de la vidéo ci-dessous.</figcaption>
</figure>
<p>##Le contexte</p>
<p>Ce projet se déroule dans la Vallée d’Araku, située à 1200 m d’altitude dans l’Andhra Pradesh (Inde orientale). Les précipitations moyennes annuelles y atteignent 1300 mm.</p>
<p><strong>Cette zone a subi une déforestation massive quand l’Inde était encore une colonie britannique, ce qui a généré une érosion considérable, une dégradation des sols et de la pauvreté.</strong></p>
<p>Les tribus Adivasi locales, considérées comme faisant partie des groupes les plus lourdement défavorisés de l’Inde, dépendent de ces forêts pour subsister.</p>
<p>Les réglementations postcoloniales ont accentué le sort des Adivasi, qui ont perdu leur mode de vie basé sur la protection de la forêt ainsi qu’une partie importante de leurs moyens de subsistance.</p>
<p>Ce projet bénéficie à 250 villages marginalisés.</p>
<p>##Le projet</p>
<p>La Fondation Naandi, organisation Indienne, soutient les agriculteurs Adivasi dans la région depuis plus de 10 ans.</p>
<p>Pour les aider à augmenter leurs revenus quotidiens, la Fondation Naandi les a réunis en une « coopérative de petits agriculteurs marginaux ».</p>
<p>La Fondation est alors intervenue pour assister les caféiculteurs locaux dans leurs stratégies de vente ainsi que pour les aider à obtenir de meilleurs accès aux marchés.</p>
<p>Aujourdhui, tout le café exporté internationalement sous l’étiquette « Araku » de Naandi est certifié « bio » et « commerce équitable », ce qui augmente de façon significative les revenus des caféiculteurs locaux.</p>
<p>##L’impact environnemental et social</p>
<p>La fondation Livelihoods est partenaire de la fondation Naandi pour un ambitieux projet d’agroforesterie qui a pour objectif de planter 3 millions darbres fruitiers sur plus de 6 000 hectares, fournissant de l’ombre à 3 millions d’arbres à café.</p>
<p>Ce projet polyvalent permettra de capturer 1,3 million de tonnes équivalent CO<sub>2</sub> sur une durée de 20 ans.</p>
<p>Toutes les plantations, ainsi que les récoltes qu’elles produisent, appartiendront aux agriculteurs locaux.</p>
<p>Ce projet bénéficiera à 10 000 petits producteurs de café en augmentant le rendement de leurs cultures.</p>
<figure class="third">
<a href="http://www.notretribunet.fr/MonBlogGitHub/images/jpg/araku_photo1.jpg"><img src="http://bit.ly/1wvRfRY" alt="image" /></a>
<a href="http://www.notretribunet.fr/MonBlogGitHub/images/jpg/araku_photo2.jpg"><img src="http://bit.ly/1Djzjqz" alt="image" /></a>
<a href="http://www.notretribunet.fr/MonBlogGitHub/images/jpg/araku_photo3.jpg"><img src="http://bit.ly/1wtzxsD" alt="image" /></a>
<a href="http://www.notretribunet.fr/MonBlogGitHub/images/jpg/araku_photo4.jpg"><img src="http://bit.ly/1C6q8i1" alt="image" /></a>
<a href="http://www.notretribunet.fr/MonBlogGitHub/images/jpg/araku_photo5.jpg"><img src="http://bit.ly/1zN5QnG" alt="image" /></a>
<a href="http://www.notretribunet.fr/MonBlogGitHub/images/jpg/araku_photo6.jpg"><img src="http://bit.ly/1N0sCSa" alt="image" /></a>
<a href="http://www.notretribunet.fr/MonBlogGitHub/images/jpg/araku_photo7.jpg"><img src="http://bit.ly/1LT3XMb" alt="image" /></a>
<a href="http://www.notretribunet.fr/MonBlogGitHub/images/jpg/araku_photo8.jpg"><img src="http://bit.ly/1LTyA5S" alt="image" /></a>
<a href="http://www.notretribunet.fr/MonBlogGitHub/images/jpg/araku_photo9.jpg"><img src="http://bit.ly/1LTyF9D" alt="image" /></a>
<figcaption>La regénération d'un biotope forestier utile à la population. <i>Crédit photo :</i> © J-F. Hellio and N. Van Ingen.</figcaption>
</figure>
<p>##Le niveau de validation</p>
<p>Ce projet a été vérifié par la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (CCNUCC) avant d’être approuvé<sup id="fnref:4"><a href="#fn:4" class="footnote">4</a></sup>. Le PDD (Project Detailed Document) a été établi par les consultants « <a href="http://www.uniqueconsultants.org/" title="Lien externe">UNIQUE</a> » et a fait l’objet d’un audit par « <a href="http://www.ey.com/FR/fr/" title="Lien externe">Ernst & Young</a> » en tant qu’entité opérationnelle en août 2011. Le rapport final a été validé par les autorités indiennes en janvier 2012. Enfin, ce projet a été validé VCS (Voluntary Carbon Standards) en 2014.</p>
<p>##La vidéo</p>
<figure>
<iframe frameborder="0" width="560" height="315" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/xj4ukx" allowfullscreen=""></iframe>
<figcaption><a href="http://www.dailymotion.com/video/xj4ukx_agroforesterie-araku-inde_lifestyle" target="_blank" title="lien externe, s'ouvre dans une nouvelle fenêtre">Vidéo sur Dailymotion</a> - <b>Durée :</b> 5 minutes 21 secondes - <b>Description :</b> regénérer un biotope forestier utile à la population. Reconstituer le milieu naturel en privilégiant les variétés fruitières. Engager 6000 personnes dans 300 villages sur 6000 hectares pour planter 3 000 000 d'arbres qui séquestreront près de 700 000 tonnes de carbone. - <b>Images par :</b> <a href="http://www.dailymotion.com/livelihoods2011" target="_blank" title="lien externe, s'ouvre dans une nouvelle fenêtre">livelihoods2011</a>.</figcaption>
</figure>
<p>##Les résultats attendus</p>
<table rules="groups">
<thead>
<tr>
<th style="text-align: left">Données</th>
<th style="text-align: center">Chiffres</th>
</tr>
</thead>
<tbody>
<tr>
<td style="text-align: left">Millions d’arbres plantés (plus 3 millions de plants de café )</td>
<td style="text-align: center">3</td>
</tr>
</tbody>
<tbody>
<tr>
<td style="text-align: left">Hectares restaurés</td>
<td style="text-align: center">6000</td>
</tr>
</tbody>
<tbody>
<tr>
<td style="text-align: left">Million de tonnes de compensations carbone prévues</td>
<td style="text-align: center">1</td>
</tr>
</tbody>
</table>
<hr />
<p><strong>Annexe</strong></p>
<figure>
<a href="http://www.notretribunet.fr/MonBlogGitHub/images/png/agroforesterie.png"><img src="http://bit.ly/1E0ZAgY" alt="figure" /></a>
<figcaption>L'agroforesterie : comment ça marche ?</figcaption>
</figure>
<p class="notice"><strong>En savoir plus :</strong> <a href="http://www.agroforesterie.fr/" title="Lien externe">Association française de l’agroforesterie</a></p>
<hr />
<p><strong>Notes de bas de page :</strong></p>
<div class="footnotes">
<ol>
<li id="fn:1">
<p>La complantation ou agriculture complantée est un mode dexploitation traditionnel des terres où différentes cultures sont pratiquées en même temps sur le même terrain. Ce terme est utilisé pour les techniques d’agriculture traditionnelle fortes consommatrices de main-d’oeuvre. Actuellement, on utilise le terme d’agroforesterie (voir schéma en annexe ci-dessus) <a href="#fnref:1" class="reversefootnote">↩</a></p>
</li>
<li id="fn:2">
<p>« Livelihoods » : les moyens de subsistance (traduction littérale). <a href="#fnref:2" class="reversefootnote">↩</a></p>
</li>
<li id="fn:3">
<p>Agir aujourd’hui pour de meilleurs lendemains. <a href="#fnref:3" class="reversefootnote">↩</a></p>
</li>
<li id="fn:4">
<p>Les projets de la fondation Livelihoods sont reconnus dans le cadre d’une méthodologie élaborée en collaboration et approuvée par la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (CCNUCC). <a href="http://cdm.unfccc.int/methodologies/DB/CKSXP498IACIQHXZPEVRJXQKZ3G5WQ" title="Lien externe">En savoir plus sur cette méthodologie</a> qui évalue l’impact de la restauration des mangroves sur les efforts de lutte contre les changements climatiques. <a href="#fnref:4" class="reversefootnote">↩</a></p>
</li>
</ol>
</div>
<p><a href="http://moniliformopse.github.io/articles/inde-araku/">Agroforesterie dans la vallée indienne d'Araku</a> was originally published by Moniliformopse at <a href="http://moniliformopse.github.io">Moniliformopse</a> on February 28, 2015.</p>
http://moniliformopse.github.io/articles/inde-sundarbans
2015-02-26 17:36:45 +0100T00:00:00-00:00
2015-02-26T00:00:00+01:00
Moniliformopse
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<h2>Un modèle de compensation carbone et de lutte contre la montée du niveau de la mer en Inde</h2>
<p>Un partenariat entre le secteur privé et les autorités indiennes.</p>
<p class="notice"><strong>Source :</strong> projet de l’association « <a href="http://www.naturewildlife.org/" title="Lien externe">NEWS</a> » (Nature Environnement & Wildlife Society) et de la <a href="http://www.livelihoods.eu/fr/" title="Lien externe">fondation Livelihoods</a><sup id="fnref:1"><a href="#fn:1" class="footnote">1</a></sup> - Act today for a better future<sup id="fnref:2"><a href="#fn:2" class="footnote">2</a></sup>.</p>
<figure>
<a href="http://www.notretribunet.fr/MonBlogGitHub/images/jpg/carte_des_sundarbans.jpg"><img src="http://bit.ly/1G1fjPD" alt="figure" /></a>
<figcaption>Carte des Sundarbans - <i>Source :</i> <a href="http://www.wwfindia.org/" target="_blank" title="lien externe, s'ouvre dans une nouvelle fenêtre">WWF India</a></figcaption>
</figure>
<p>##Le contexte</p>
<p>L’archipel des Sundarbans est situé dans l’État du Bengale Occidental, à l’Est de l’Inde dans le delta du Gange, et s’étend jusqu’au sud du Bangladesh. Les Sundarbans (<em>Ndlr :</em> « Belle forêt » en Bengali) forment la plus grande forêt d’estuaire de mangroves au monde.</p>
<figure class="half">
<a href="http://www.notretribunet.fr/MonBlogGitHub/images/jpg/mangrove_sunderbans_photo1.jpg"><img src="http://bit.ly/1EUCuaG" alt="image" /></a>
<a href="http://www.notretribunet.fr/MonBlogGitHub/images/jpg/mangrove_sunderbans_photo2.jpg"><img src="http://bit.ly/1Dj7FKa" alt="image" /></a>
<figcaption>La mangrove des Sundarbans, classée au <a href="http://whc.unesco.org/pg.cfm?cid=31&id_site=798" target="_blank" title="lien externe, s'ouvre dans une nouvelle fenêtre">patrimoine mondial de l'UNESCO</a> - <i>Crédit photo :</i> <a href="https://www.flickr.com/photos/23398614@N03/3745545101" target="_blank" title="lien externe, s'ouvre dans une nouvelle fenêtre">Laurens Leonie</a> et <a href="https://www.flickr.com/photos/smwrindia/15224080468" target="_blank" title="lien externe, s'ouvre dans une nouvelle fenêtre">smwr India</a></figcaption>
</figure>
<p><strong>Ces mangroves disparaissent rapidement à cause du changement climatique.</strong> Avec une montée du niveau de la mer plus rapide que partout ailleurs dans le monde, les Sundarbans ont déjà perdu plus de 28% de leurs terres au cours des quarantes dernières années du fait du réchauffement climatique.</p>
<p>##Le projet</p>
<p>La Société pour la Fondation Indienne de la Nature, l’Environnement et la Faune (NEWS) en partenariat avec la fondation Livelihoods oeuvrent auprès des communautés locales des Sundarbans pour restaurer ces forêts de mangroves en voie de disparition.</p>
<p>L’objectif de ce projet est de planter plus de 16 millions de palétuviers pour renforcer les digues qui protègent actuellement les domiciles et les terres cultivées des inondations.</p>
<p>Ce projet vise également la restauration de la biodiversité locale, car les mangroves forment des écloseries pour les poissons, les mollusques et les crustacés. Ceci permet de valoriser les ressources économiques et nutritionnelles des communautés concernées par ce projet.</p>
<p>##L’impact environnemental et social</p>
<p>Ce projet permet également d’assurer la sécurité des populations locales en renforçant les digues existantes. Les mangroves étant parmi les barrières naturelles les plus efficaces contre les inondations et les cyclones.</p>
<p>De plus, les nouvelles mangroves produisent du bois et permettent d’augmenter les stocks de nourriture, voire même les sources de revenus des villageois s’ils décident de vendre les crabes, les crevettes et les mollusques que ces forêts abritent.</p>
<p>Ces nouvelles plantations captureront 7 000 000 de tonnes équivalent CO<sub>2</sub> sur les 20 ans de la durée du projet.</p>
<p>Une autre conséquence directe de ce projet sera l’amélioration directe des moyens d’existence ainsi que l’émancipation des populations féminines locales. L’association « NEWS » dispense des formations auprès des femmes afin qu’elles puissent établir des pépinières à palétuviers, effectuer la plantation des arbres et gérer les terrains.</p>
<p>Ce programme à haute valeur sociale permet à ces femmes d’acquérir des connaissances et des compétences pour élever leur statut social, tout en participant à un projet environnemental améliorant leur vie au quotidien.</p>
<figure class="third">
<a href="http://www.notretribunet.fr/MonBlogGitHub/images/jpg/sunderbans_photo1.jpg"><img src="http://bit.ly/1DASPRX" alt="image" /></a>
<a href="http://www.notretribunet.fr/MonBlogGitHub/images/jpg/sunderbans_photo2.jpg"><img src="http://bit.ly/1ASvMRD" alt="image" /></a>
<a href="http://www.notretribunet.fr/MonBlogGitHub/images/jpg/sunderbans_photo3.jpg"><img src="http://bit.ly/1EUCN57" alt="image" /></a>
<a href="http://www.notretribunet.fr/MonBlogGitHub/images/jpg/sunderbans_photo4.jpg"><img src="http://bit.ly/1FGZh9W" alt="image" /></a>
<a href="http://www.notretribunet.fr/MonBlogGitHub/images/jpg/sunderbans_photo5.jpg"><img src="http://bit.ly/1zMZvJ1" alt="image" /></a>
<a href="http://www.notretribunet.fr/MonBlogGitHub/images/jpg/sunderbans_photo6.jpg"><img src="http://bit.ly/1GzzqSm" alt="image" /></a>
<a href="http://www.notretribunet.fr/MonBlogGitHub/images/jpg/sunderbans_photo7.jpg"><img src="http://bit.ly/1zMZHYH" alt="image" /></a>
<a href="http://www.notretribunet.fr/MonBlogGitHub/images/jpg/sunderbans_photo8.jpg"><img src="http://bit.ly/186XwHR" alt="image" /></a>
<a href="http://www.notretribunet.fr/MonBlogGitHub/images/jpg/sunderbans_photo9.jpg"><img src="http://bit.ly/1Dj9oiL" alt="image" /></a>
<figcaption>La participation des femmes à la restauration de la mangrove des Sundarbans. <i>Crédit photo :</i> © J-F. Hellio and N. Van Ingen.</figcaption>
</figure>
<p>##Le niveau de validation</p>
<p>Ce projet a été vérifié par la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (CCNUCC) avant d’être approuvé<sup id="fnref:3"><a href="#fn:3" class="footnote">3</a></sup>. Le PDD (Project Detailed Document) a été établi par les consultants « <a href="http://www.uniqueconsultants.org/" title="Lien externe">UNIQUE</a> » et a fait l’objet d’un audit par « <a href="http://www.ey.com/FR/fr/" title="Lien externe">Ernst & Young</a> » en tant qu’entité opérationnelle en août 2012. Le rapport final a été validé par les autorités indiennes en mai 2012.</p>
<p>##La vidéo</p>
<figure>
<iframe frameborder="0" width="560" height="315" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/xj54s0" allowfullscreen=""></iframe>
<figcaption><a href="http://www.dailymotion.com/video/xj54s0_restauration-de-la-mangrove-sundarbans-inde_lifestyle" target="_blank" title="lien externe, s'ouvre dans une nouvelle fenêtre">Vidéo sur Dailymotion</a> - <b>Durée :</b> 5 minutes 30 secondes - <b>Description :</b> la mangrove séquestre plus de carbone que tout autre écosystème. La restauration de la mangrove contribue également au renouvellement des ressources en matières premières pour les populations - <b>Images par :</b> <a href="http://www.dailymotion.com/livelihoods2011" target="_blank" title="lien externe, s'ouvre dans une nouvelle fenêtre">livelihoods2011</a>.</figcaption>
</figure>
<p>##Les résultats attendus</p>
<table rules="groups">
<thead>
<tr>
<th style="text-align: left">Données</th>
<th style="text-align: center">Chiffres</th>
</tr>
</thead>
<tbody>
<tr>
<td style="text-align: left">Millions d’arbres plantés</td>
<td style="text-align: center">16</td>
</tr>
</tbody>
<tbody>
<tr>
<td style="text-align: left">Hectares restaurés</td>
<td style="text-align: center">5500</td>
</tr>
</tbody>
<tbody>
<tr>
<td style="text-align: left">Tonnes de compensations carbone prévues</td>
<td style="text-align: center">700000</td>
</tr>
</tbody>
</table>
<hr />
<p><strong>Notes de bas de page :</strong></p>
<div class="footnotes">
<ol>
<li id="fn:1">
<p>« Livelihoods » : les moyens de subsistance (traduction littérale). <a href="#fnref:1" class="reversefootnote">↩</a></p>
</li>
<li id="fn:2">
<p>Agir aujourd’hui pour de meilleurs lendemains. <a href="#fnref:2" class="reversefootnote">↩</a></p>
</li>
<li id="fn:3">
<p>Les projets de la fondation Livelihoods sont reconnus dans le cadre d’une méthodologie élaborée en collaboration et approuvée par la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (CCNUCC). <a href="http://cdm.unfccc.int/methodologies/DB/CKSXP498IACIQHXZPEVRJXQKZ3G5WQ" title="Lien externe">En savoir plus sur cette méthodologie</a> qui évalue l’impact de la restauration des mangroves sur les efforts de lutte contre les changements climatiques. <a href="#fnref:3" class="reversefootnote">↩</a></p>
</li>
</ol>
</div>
<p><a href="http://moniliformopse.github.io/articles/inde-sundarbans/">La restauration des forêts de mangroves des Sundarbans</a> was originally published by Moniliformopse at <a href="http://moniliformopse.github.io">Moniliformopse</a> on February 26, 2015.</p>
http://moniliformopse.github.io/articles/inde-secteur-agricole
2015-02-25 07:48:56 +0100T00:00:00-00:00
2015-02-25T00:00:00+01:00
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<h2>Une agriculture entre forces et faiblesses</h2>
<p><b>Ce que l’on constate</b><br />
Deuxième population mondiale, troisième puissance économique mondiale, quatrième puissance agricole mondiale, l’Inde collectionne les superlatifs et pourtant, 400 millions d’Indiens vivent avec moins de 1 $ par jour, 212 millions sont sous-alimentés et le pays est classé par le <a href="http://www.undp.org/content/undp/fr/home/" target="_blank" title="lien externe, s'ouvre dans une nouvelle fenêtre">Programme des Nations-Unis pour le développement</a> (PNUD) au 127ème rang (sur 177) selon l’indice de développement humain (IDH)<sup id="fnref:1"><a href="#fn:1" class="footnote">1</a></sup>.<br />
<b>Ce que l’on cherche à comprendre</b><br /></p>
<ul class="notice">
<li>Comment expliquer que ce pays, géant agricole et l’un des moteurs de la croissance mondiale, ne parvienne pas à garantir la sécurité alimentaire sur son territoire ?<br /></li>
<li>Quelle stratégie s’offre à l’Inde au niveau national et, plus particulièrement, dans le cadre des négociations internationales ?</li>
</ul>
<p><strong>Sommaire</strong></p>
<p>##L’agriculture indienne : un secteur économique de première importance</p>
<p>Le poids de l’agriculture dans l’économie indienne, bien qu’en recul, est considérable. S’il participe en 2005 à 22 % au produit intérieur brut (PIB) contre 51% pour les services et 27% pour l’industrie, il demeure le principal secteur d’activité dans la mesure où il emploie près des deux-tiers de la population active du pays.</p>
<p>En outre, l’Inde dispose d’une importante surface agricole utile (SAU) égale à celle de l’Union européenne : 180 millions d’hectares dont 140 millions d’hectares sont en culture soit environ 60% de la surface du pays.</p>
<p>Traversées par le Gange et bénéficiant davantage des bienfaits de la mousson, l’Indus et le Brahmapoutre (notamment la plaine de l’Assam, l’Uttar Pradesh et le Pendjab) sont, au nord du pays, les régions les plus fertiles, où se concentre la production agricole, particulièrement la canne à sucre et le blé.</p>
<figure>
<a href="http://www.notretribunet.fr/MonBlogGitHub/images/jpg/inde_aires_agricoles.jpg"><img src="http://bit.ly/1wnXS8V" alt="figure" /></a>
<figcaption><b>Carte</b> - Principales aires agricoles en Inde. Extrait d'un manuel scolaire de classe de Seconde.<br /><i>Source :</i> <a href="http://www.edelo.net/inde/presentation/economie" target="_blank" title="lien externe, s'ouvre dans une nouvelle fenêtre">sur les traces du maharaja</a>.</figcaption>
</figure>
<p>Ces avantages « naturels » expliquent, en partie, sa place de leader pour de nombreuses productions agricoles.</p>
<figure>
<a href="http://www.notretribunet.fr/MonBlogGitHub/images/jpg/inde_producteur_agricole_majeur.jpg"><img src="http://bit.ly/1wnaHjP" alt="figure" /></a>
<figcaption>Tableau - L'Inde un producteur agricole majeur.</figcaption>
</figure>
<p class="notice">En 2007, l’Inde était le premier producteur agricole mondial de lait, de cheptel (boeufs, buffles, moutons et chèvres), de millet<sup id="fnref:2"><a href="#fn:2" class="footnote">2</a></sup> et de thé.</p>
<p>##Le secteur agricole indien dans le Plan national d’action sur le changement climatique</p>
<p>Depuis l’indépendance en 1947, les pouvoirs publics se basent sur le plan quinquennal comme principal instrument de la politique publique, fixant ainsi les objectifs et décrivant les moyens nécessaires pour les atteindre.</p>
<p><strong>La sécurité alimentaire et la lutte contre la pauvreté sont les principaux objectifs des politiques agricoles nationales</strong> avec un partage des pouvoirs entre le gouvernement central « loi ECA<sup id="fnref:3"><a href="#fn:3" class="footnote">3</a></sup>» et les gouvernements des états « loi APMRA<sup id="fnref:4"><a href="#fn:4" class="footnote">4</a></sup> ».</p>
<p>L’Inde est une puissance agricole majeure possédant la quatrième surface agricole du monde.</p>
<p>L’agriculture représente la colonne vertébrale de l’économie indienne, c’est le premier secteur de l’emploi du pays avec 58,2% des actifs.</p>
<p>Le secteur agricole a enregistré une progression de 3,6% en 2012 et restera un secteur central en Inde pour les 15 ans à venir bien que sa part dans le PIB soit en baisse, passant de 30% en 1990-91 à 15% en 2012.</p>
<p><strong>L’autosuffisance alimentaire reste un enjeu important pour lutter contre la sous-alimentation qui demeure très répandue.</strong></p>
<p class="notice">Au-delà des programmes et des projets relatifs à la sécurité alimentaire du pays, l’agriculture indienne devra atteindre l’objectif de nourrir 230 millions de personnes supplémentaires en 2025. Cet objectif dépend directement de l’intégration des enjeux environnementaux dans sa politique agricole globale tel que la gestion durable des ressources et l’anticipation des effets du changement climatique.</p>
<p>Concernant la politique indienne vis-à-vis du changement climatique, il est important de préciser que l’Inde a été signataire en juin 1992 de la Convention Cadre des Nations-Unies sur le Changement Climatique « CCNUCC » et a ratifié le <a href="http://moniliformopse.github.io/articles/protocole-kyoto/">Protocole de Kyoto</a> en août 2002.</p>
<p class="notice">Toutefois, l’Inde a été dispensée de réductions contraignantes d’émissions de GES sous ce protocole et refuse celles-ci tant que les pays riches n’ont pas adopté de réelles mesures de réduction de leurs propres émissions.<br />
L’Inde a vu par la suite ses émissions totales en GES augmenter et leur part devenir l’une des plus importantes au niveau mondial. L’Inde est le quatrième émetteur mondial de GES mais ses émissions par habitant sont parmi les plus faibles au monde.</p>
<p>L’Inde a subi, avec d’autres pays, une pression des ONG qui s’est soldée en juin 2008 par la publication du Plan National d’Action sur le Changement Climatique « NAPCC<sup id="fnref:5"><a href="#fn:5" class="footnote">5</a></sup> ». Ce plan identifie huit domaines et objectifs prioritaires appelés « missions nationales » interministérielles, dont celle de l’agriculture durable. Les différentes missions analysent la situation, étudient les options disponibles, assurent la recherche et le développement et proposent les réformes politiques nécessaires pour le changement.</p>
<p>Une étude de l’Indian Council for Research on International Economic datant de mai 2012, intitulée « Impact of Climate Change on Agriculture and Food Security », a mis en avant les risques pour l’agriculture indienne d’une élévation de la température de plus de 2°C dans le pays.</p>
<p class="notice"><b>En complément lire :</b> <a href="http://moniliformopse.github.io/articles/inde-agriculture/">Les défis de l’agriculture indienne face au changement climatique</a></p>
<p>Le dérèglement climatique touche l’environnement, la société et l’économie. L’ampleur et les coûts de ses impacts augmenteront si la situation se dégrade davantage, mais il est très difficile de préciser ou de chiffrer les coûts économiques du phénomène. On ne peut que lister les impacts économiques de ce dérèglement et des mesures visant à en atténuer les effets.</p>
<p><strong>Selon le FMI<sup id="fnref:6"><a href="#fn:6" class="footnote">6</a></sup>, les mesures d’atténuation peuvent avoir des conséquences macroéconomiques d’une portée considérable, mais seront moins onéreuses que l’inaction.</strong></p>
<p>Parmi les impacts économiques majeurs de ce phénomène, nous nous intéresserons très brièvement à ceux qui touchent le secteur agricole et le monde rural. En effet, la multiplication et l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des événements climatiques extrêmes (cyclones, ouragans) ainsi que la modification des régimes de précipitations, entraînant inondations et sécheresses, ont des répercutions directes sur la production agricole, causant perte et réduction des rendements et par conséquent perte ou diminution des revenus des agriculteurs et de leurs foyers. Cette perte de production entraîne également la volatilité des prix des produits agricoles.</p>
<p>La variabilité de ces événements d’une année sur l’autre produit une perte des repères et des bases de conduite technique chez les agriculteurs causant ainsi des grandes pertes agricoles.</p>
<p class="notice">Un élément supplémentaire à prendre en compte, celui de l’inégalité des individus face au bouleversement climatique ; les plus défavorisés seront probablement les plus affectés et le plus rapidement.</p>
<hr />
<p><strong>Sources d’informations :</strong></p>
<ul>
<li>Banque mondiale - <a href="http://donnees.banquemondiale.org/pays/inde" title="Lien externe">Données sur l’Inde</a></li>
<li><a href="http://agricoop.nic.in" title="Lien externe">Department of Agriculture & Cooperation</a> – Ministry of Agriculture, Government of India</li>
<li>Articles publiés sur le site <a href="https://belkagro.wordpress.com/tag/ges/" title="Lien externe">BelkAgro</a> - le 14.09.2014 / sur le site <a href="http://www.momagri.org/FR/articles/L-Inde-agricole-entre-forces-et-faiblesses_249.html" title="Lien externe">momagri.org</a></li>
</ul>
<hr />
<p><strong>Notes de bas de page :</strong></p>
<div class="footnotes">
<ol>
<li id="fn:1">
<p><strong>L’indice de développement humain</strong> (IDH) est un outil statistique qui évalue le niveau de santé/longévité, le niveau de savoir/éducation et le niveau de vie de la population d’un Etat. <a href="#fnref:1" class="reversefootnote">↩</a></p>
</li>
<li id="fn:2">
<p><strong>Le millet</strong> est une plante annuelle herbacée de la famille des graminées dont la culture est vivrière. C’est une céréale secondaire, cultivée pour ses graines et bien adaptée aux zones semi-arides. <a href="#fnref:2" class="reversefootnote">↩</a></p>
</li>
<li id="fn:3">
<p><strong>Loi relative aux produits de base essentiels</strong> ou « Essential Commodities Act – ECA », 1955. <a href="#fnref:3" class="reversefootnote">↩</a></p>
</li>
<li id="fn:4">
<p><strong>Loi portant réglementation du marché des produits agricoles</strong> ou « Agricultural Produce Market Regulation Act – APMRA .» <a href="#fnref:4" class="reversefootnote">↩</a></p>
</li>
<li id="fn:5">
<p><strong>NAPCC :</strong> National Action Plan on Climate Change. <a href="#fnref:5" class="reversefootnote">↩</a></p>
</li>
<li id="fn:6">
<p><strong>FMI :</strong> Fonds Monétaire Internationale. <a href="#fnref:6" class="reversefootnote">↩</a></p>
</li>
</ol>
</div>
<p><a href="http://moniliformopse.github.io/articles/inde-secteur-agricole/">La stratégie politique indienne face au dérèglement climatique dans le secteur agricole</a> was originally published by Moniliformopse at <a href="http://moniliformopse.github.io">Moniliformopse</a> on February 25, 2015.</p>